Chap3

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Mexico-Mexico City
05 Août
Villa de los Riveras
00:20

PDV: RUBY


Main dans la main, mon frère et moi nous dirigeons vers la villa. D'ici, on peut même apercevoir les lumières aveuglantes à l'intérieur. C'est bizarre, cela signifie qu'elle n'est pas encore rentrée, car normalement, à cette heure-ci, toutes les lumières devraient être éteintes.

Mon frère inspecte les alentours pour éviter de se faire repérer par les hommes de la patronne. Ces idiots n'hésiteraient pas à tirer sans même essayer de savoir si c'est une menace ou non.

Ce n'est pas une bonne idée de passer par la porte principale de la villa, car si on se fait repérer, on aura de gros ennuis, mon frère et moi.

Moi, ça ne me dérange pas, mais je ne supporterais pas qu'on s'en prenne à mi hermano, non, hors de question.

Donc, on passera par la deuxième porte de la cuisine qui donne sur le jardin. Mais le souci reste que pour accéder à nos chambres, il faudra passer par le hall d'entrée de la maison pour atteindre les escaliers. Et il y a une forte probabilité qu'on la croise.

Arrivés devant la porte, Fernando s'arrête brusquement. Je le regarde, perplexe.

— Il y a un problème, Fernando ?

Il tourne à moitié la tête.

— Je pense que la porte est fermée à clé.

Comme par hasard, il fallait que ça tombe sur nous, déjà qu'on est très préoccupés.

— Plus le choix, il faudra passer par la grande porte.

Nous tournons le dos à la porte et nous nous dirigeons vers la porte principale. Quand j'entends un bruit bizarre en direction de la porte de la cuisine, je me retourne et vois Monsieur Stéphano qui sort de celle-ci. Dos à moi, il se dirige vers le jardin.

— Monsieur Stéphano ?

Il sursaute et se retourne. Je peux voir la surprise sur son visage.

— Tu m'as fait peur, Ruby. Je vous cherchais justement, que diable faites-vous ici à cette heure ? La patronne va bientôt rentrer.

Monsieur Stéphano est un homme ayant la cinquantaine on fait la même taille. Il travaille ici pratiquement depuis notre naissance. La patronne ne voulait pas qu'une femme se charge de nous de crainte à ce qu'on est un certain affection à celle-ci. Mais c'est pas gagné puisque au cours des années moi et Fernando considèront plus Monsieur Stéphano comme notre propre père plutôt qu'un majordome

Je pousse un soupir de soulagement en entendant cela. Dieu merci, elle n'est pas encore rentrée.

— Excusez-nous, Monsieur Stéphano, c'est de ma faute. C'est moi qui...

Je n'ai pas le temps de continuer que Fernando me coupe la parole.

— C'est à cause de moi. J'aurais dû lui tirer les cheveux pour pouvoir rentrer vite, sinon on n'aurait pas traîné.

Je le fusille du regard et je vois ce connard esquisser un sourire.

— Bon, rentrez, il se fait tard.

Nous acquiesçons et entrons dans la villa. Je vois qu'il n'y a aucun homme ici. Ils doivent tous être dehors, attendant la patronne.

Il faudra passer par le grand hall de la villa pour pouvoir accéder aux escaliers. Mais à peine ai-je posé le pied sur la première marche de l'escalier que j'entends la grande porte s'ouvrir.

Merde alors, aujourd'hui ce n'est pas notre journée. Je regarde mon frère, déboussolé par la situation.

J'entends des bruits étranges à l'extérieur. La porte s'ouvre grandement et je l'aperçois.

El jefe, de son vrai nom Paola Rivera, l'héritière de la mafia de los Rivera depuis une dizaine d'années. Autrefois, elle était une redoutable et célèbre tueuse à gages, connue sous le nom de "el asesino de la noche". Elle ne frappait que dans l'obscurité, laissant ses cibles dans l'ignorance, préservant son identité secrète.

Tous ceux qui ont croisé son chemin en connaissant ce visage caché sont morts, victimes de sa détermination impitoyable. Sa réputation est terrifiante, et seule sa famille connaît la véritable étendue de ses actes. Dans cette villa, son ombre plane sur nous, une menace constante, un rappel que même les plus proches peuvent être des dangers déguisés. Cette connaissance de son passé fait frémir, et nous savons qu'il faut être sur nos gardes.

Elle travaillait pour son père, Sergio Rivera, qui est mort il y a plus d'une dizaine d'années. Et qui était aussi mon grand-père.

Et oui, Paola Rivera n'est autre que ma génitrice.

Elle entre, mais Dieu merci, elle ne nous a pas remarqués. Elle est plus préoccupée par autre chose. Mais quoi ? Difficile à dire.

À peine entrée, je vois Alejandro, le bras droit de la patronne, faire son apparition. Son visage est marqué par une tension palpable, et je ne peux m'empêcher de le remarquer. Il passe sa main sur son visage, comme pour chasser une anxiété invisible.

Sa présence dans la villa ne fait qu'accentuer l'atmosphère électrique qui règne ici. Je sais qu'il est loyal envers Paola, mais son air inquiet me met en alerte. Quelque chose ne va pas, et je le sens. Alejandro, avec son regard perçant, pourrait être un allié ou un ennemi, et à cet instant, je ne sais plus à quoi m'attendre. La tension dans l'air est presque palpable, et je sens que chaque mouvement compte.

Je vois les hommes aussi faire leur apparition dans le hall.

Fernando et moi observons attentivement le spectacle qui se déroule sous nos yeux. Je vois Alejandro faire les cent pas, ça se voit qu'il est angoissé.

— C'est fini pour nous, Paola. FINI.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il crie, mais je peux voir qu'ils sont tous tendus.

— Ya tengo suficientes problemas, Alejandro. (J'ai déjà assez de problèmes, Alejandro), viens pas me crier dessus.

— COMMENT EST-CE QUE JE VAIS ME CALMER, PAOLA ? À CAUSE DE TOI, LA MAFIA DE MARTÍNEZ EST À NOS TROUSSES.

La mafia de Martínez... si je me trompe pas elle fait partie des plus grands revendeur de drogue au Mexique. Après eux, c'est nous, et la plus dangereuse et influente de toutes est celle des González.

Je vois la patronne hors d'elle, et ce n'est pas bon signe. Elle sort son arme et la pointe sur le front d'Alejandro. Au fond de moi, je prie pour qu'elle appuie sur la détente, cet homme me fait vivre un enfer lors des entraînements.

— Comme tu l'as remarqué, imbécile, je suis plus préoccupée que toi. Et Alejandro, juste un mot de plus ou bien un sifflement, et je te plombe là tout.de.suite. Comprendido ?

Elle ne laisse même pas celui-ci répondre qu'elle lui tourne le dos. Elle fait signe de la main aux hommes de se replier.

Ceux-ci obéissent et sortent de la villa. Elle se dirige vers les escaliers, et là, je rencontre son regard haineux. Elle se dirige vers nous. Je sens que ça va chauffer, déjà qu'elle ne supporte pas de nous voir, encore moins quand on s'immisce dans ses affaires.

Elle met un pied sur les marches, mais tourne à moitié la tête en entendant Alejandro l'appeler.

— ¿Qué más, Alejandro ? 
(Quoi encore, Alejandro ?)

Toujours au beau milieu du hall, Alejandro dit alors :

— N'oublie jamais les règles, Paola. La sangre se paga con sangre. Tu as tué Emilio Martínez, prépare-toi à en assumer les conséquences.

Après ces mots, j'entends la porte d'entrée claquer et il s'en va. Quant à la patronne, elle ne nous adresse même pas un regard et monte à l'étage












Le sang se paye par le sang.
Ces mots tournent en boucle dans ma tête. Je peux le sentir quelque chose ne va pas

























♥︎

Désolée des fautes
Insta:Bbr9xyy

RubyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant