Chapitre 2

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Aria

Je restai plantée là, la main d'Avery toujours dans la mienne, encore troublée par le frisson qui m'avait parcourue. Remarquant que nos mains étaient entrelacées depuis un bon moment, Avery retira la sienne en douceur avant de prendre la parole.

— Ayant vécu ici depuis de nombreuses années, je peux dire que je ne t'ai jamais vue dans le coin...

— Effectivement. Je viens juste d'emménager dans le quartier, dis-je avec un léger sourire.

— Ah, alors c'est vous les nouveaux propriétaires de la maison qui était à vendre... dit-elle, me surprenant.

— Tu connais la maison ? demandai-je, étonnée.

— Oui, après tout, j'habite juste en face. Ce qui signifie qu'on sera voisines, ajouta-t-elle en souriant.

Voisines, hein ? Je ne m'attendais certainement pas à rencontrer une voisine si tôt. Quoique, d'un côté, ce n'est pas plus mal. Connaître quelqu'un d'autre que Julianne ne serait pas de trop dans ma vie. D'autant plus qu'elle a vraiment l'air sympa. Continuant à poser mon regard un peu partout, je décidai de briser la glace en sentant le silence s'installer entre nous.

— Donc, tu aimes la photographie ? demandai-je en désignant l'appareil photo entre ses mains.

— Oui, c'est un peu mon échappatoire. J'aime capturer des moments, des détails que les autres pourraient ne pas voir. Les fleurs sont mes modèles préférés, elles ne se plaignent jamais, plaisanta-t-elle.

Je ris automatiquement à son commentaire, ce qui détendit directement l'atmosphère. Elle semblait avoir un don naturel pour mettre les gens à l'aise, et ce n'était pas pour me déplaire. Cette fille avait vraiment quelque chose d'intriguant.

— J'ai un peu de temps devant moi. Si tu le souhaites, je pourrais te faire visiter le quartier, proposa-t-elle en glissant son appareil photo dans son sac.

— Pourquoi pas... répondis-je, sans montrer trop d'enthousiasme.

C'est ainsi qu'elle m'emmena un peu partout dans le quartier. Elle me montra quelques petits magasins locaux et des cafés où elle aimait aller. Je devais bien avouer que le quartier était vraiment paisible, il n'y avait pas grand monde à l'extérieur, juste quelques promeneurs de chiens ou des enfants jouant entre eux. Nous terminâmes notre tour après plusieurs minutes et nous nous arrêtâmes devant une maison en brique au toit sombre, juste en face de ma nouvelle maison. J'en déduisis que c'était la sienne.

— Voilà, c'est ici que j'habite, conclut-elle.

— Ah, je vois. En effet, nous sommes voisines, dis-je en souriant. Et ta maison a l'air magnifique, ajoutai-je.

— Tu es sérieuse ? Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est magnifique, mais si tu le dis, fit-elle avec un léger rire qui me fit sourire.

Me rappelant que j'avais sûrement des affaires à déballer, je réalisai que je devais malheureusement rentrer chez moi. J'aurais aimé rester un peu plus longtemps en sa compagnie, mais j'avais des choses à faire.

— Bon, je dois te laisser, j'ai des cartons à déballer. Ça va me retomber dessus si je traîne trop dehors, dis-je.

— Je comprends. À une prochaine fois alors, fit-elle en se dirigeant vers sa porte.

Ne perdant pas plus de temps, je rentrai chez moi et à peine avais-je posé un pied à l'intérieur que je vis qu'il ne restait plus que des cartons à mon nom à l'entrée. C'est à ce moment-là que Lara fit son apparition.

— Où étais-tu ? demanda-t-elle.

— Elle est allée esquiver les corvées de déballage de cartons... fit remarquer Luka, ce qui lui valut un regard noir de ma part.

Ma Voisine [GL] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant