| • Chapitre 4 • |

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Ulyana

Saint-Pétersbourg, Russie - Trois heure

Plus tard dans la soirée, alors que les conversations se déployaient en une symphonie de murmures et de rires feutrés, je décidai de m'éloigner du tumulte central pour prendre un moment de répit. Les lumières tamisées des lustres ajoutaient une aura de mystère et de sophistication à la soirée, tandis que les invités semblaient se fondre dans un mélange élégant de glamour et de pouvoir.

Je me dirigeai vers le bar pour me servir un verre de champagne. En chemin, je remarquai un homme en particulier qui se tenait légèrement en retrait du groupe principal. Il était grand, avec une présence à la fois magnétique et réservée. Ses traits étaient marqués par une élégance tranquille, et son regard observait les environs avec une intensité mesurée. C'était Narciso Alvarez, un nom qui résonnait comme une légende dans le monde du crime.

Je pris une profonde inspiration, ajustant ma posture pour adopter une démarche assurée et élégante. En me rapprochant, je sentis le regard des hommes se poser sur moi, scrutant ma tenue et mes formes avec une audace qu'ils ne dissimulaient même pas. Leur regard glissait de ma poitrine à mes jambes, un manque de respect que je ne pouvais ignorer.

Je me dirigeai vers Narciso, les hommes continuant à me fixer avec une curiosité indécente. Arrivée à proximité, je me redressai, mes yeux noirs brillants d'une lueur dangereuse.

- Narciso Alvarez, c'est un plaisir de vous rencontrer enfin.

Narciso me salua avec un sourire mesuré, ses yeux scrutant les miens avec une curiosité presque amusée.

- Mademoiselle Volkov, le plaisir est tout à fait réciproque. Votre présence ajoute une touche particulière à cette soirée.

Je laissai échapper un sourire à peine perceptible.

- Merci, Narciso. Je suis ravie que vous le remarquiez. J'ai entendu dire que vos affaires en Italie étaient en pleine effervescence. Peut-être pourrions-nous en discuter ?

Narciso fit un geste pour m'inviter à le suivre vers un coin plus tranquille, à l'écart des oreilles indiscrètes. Mais alors que nous nous déplacions, je ne pouvais ignorer les regards persistants des hommes autour de nous. Leur curiosité débridée atteignait ses limites.

Je me retournai brusquement vers eux, mes yeux perçant et ma voix empreinte d'une menace glaciale.

- Messieurs, dis-je en fixant chacun d'eux, mes yeux bleu brillants d'une lueur dangereuse, je comprends que l'on puisse apprécier une belle vue, mais je vous conseillerais de ne pas trop insister. Une seconde de plus, et je pourrais être tentée de vous rappeler que certains regards peuvent coûter très cher. Je laissai mes mots se suspendre un instant, avant d'ajouter avec un sourire glaçant :

- Croyez-moi, ce n'est pas une invitation, c'est un avertissement.

Leurs visages pâlirent légèrement alors qu'ils détournèrent les yeux avec une rapidité palpable. L'aura de menace que j'avais insufflée les avait refroidis, et je retrouvai Narciso, qui observait la scène avec un sourire amusé.

Nous nous installâmes dans un salon chic, loin des regards indiscrets. Narciso, toujours aussi élégant, me fixa avec une curiosité renouvelée.

- Je vois que vous savez comment faire respecter vos limites, Ulyana. Ce n'est pas une qualité que l'on rencontre tous les jours.

Je pris une gorgée de champagne, appréciant la douceur du liquide.

- Les règles doivent être établies fermement, surtout dans notre monde. Mais parlons de vos affaires en Italie. Quels développements intéressants avez-vous à partager ?

Les Héritiers des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant