CHAPITRE 6

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Une respiration. Longue. Répétée. Le claquement, léger de deux lippes séparées. Le bout des dents, caressant la pointe d'une langue qui en cherche la saveur, le fragment d'un baiser. Le battement frénétique d'un cœur, se répercutant dans la cage thoracique pour mourir dans la gorge. Sur le bout des doigts agités, cherchant le contact. La chaleur.

Felix...Regarde-moi.


Soudainement il ouvre les yeux, le corps tendu, au milieu dans son lit, la main sur la poitrine découverte et les yeux dans le vague de son plafond blanc. Un rêve ?

Il se redresse doucement sur ses bras, les cheveux éparses, légèrement devant ses yeux et la tête chancelante. Il regarde autour de lui, comme s'il espérait y voir autre chose de ses propres vêtements éparpillés sur sa moquette et le vieux fauteuil à bascule de sa sœur dans le coin de la pièce. La lumière qui filtre sous l'interstice de sa porte et celle des composants de son ordinateur de l'autre côté, finissent de le faire soupirer de frustration. Ce n'était qu'un rêve. Un rêve qui le fait se sentir bien seul autant qu'il se sent coupable. En plus de lui donner une érection douloureuse.

Ce n'est pas le premier de la sorte, surtout depuis quelques temps, mais ça l'épuise de toujours se réveiller avec la même déception, le même feu dans le creux des reins et absolument rien entre ses cuisses pour y remédier. Non pas qu'il est prêt à se jeter sur le premier venu pour assouvir des désirs d'adolescents en chaleur, mais il doit se rendre à l'évidence : son appétit sexuel est clairement titillé par un certain cuisinier.

Après les ramyeon partagés chez Changbin, Felix s'est rendu à plusieurs reprises au restaurant, ne trouvant que les pauses déjeuner pour partager un peu de temps avec lui. Le noiraud ne pouvait cacher qu'il était ravi de le voir. A chaque fois qu'il franchissait la porte de son établissement, son visage devenait plus rayonnant, bien que Felix ne soit pas certain qu'il ne s'en rende compte lui-même. Et il fallait le dire, le voir aussi heureux lui donnait à son tour des papillons dans le ventre jusqu'à le faire rougir comme un gamin.

Ils discutaient. Restaient parfois sans rien dire, se regardaient furtivement quand Changbin devait servir d'autres personnes, passait à ses côtés. Il profitait parfois d'un silence à se sourire, rire de leur comportement puéril puis Felix repartait travailler, plus léger et guilleret, ce qui faisait toujours grimacer Minho devant tant de niaiseries. Mimant le dégoût qu'inspirait ses petites pommettes rougies et son air rêveur. Felix s'en fichait bien, il savait que son responsable aimait simplement les taquiner mais ne se retint pas de riposter quand Minho exagérait.


« On verra ce que tu diras quand t'auras vu la tenue de Jisung ce soir, lui rétorquait Felix.

SUN  [Skz Fanfic/EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant