chapitre 4

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Point de vue de Ruben

Après un réveil brutal, je m'efforce de me lever de mon lit avec grande difficulté. Mon corps proteste, encore engourdi par la fatigue accumulée des dernières semaines. Tout ça parce que le chef veut me parler. Cette convocation ne présage rien de bon.

Je me redresse enfin, chassant la torpeur de mes membres. La lumière du matin filtre à travers les rideaux épais, projetant des rayons obliques qui dansent sur le parquet usé de ma chambre. Le jour est à peine levé, et je ressens déjà le poids de la journée à venir. La montre sur ma table de chevet indique 6 heures, trop tôt pour que mes pensées soient claires.

En me levant, j'attrape machinalement mon paquet de cigarettes posé sur la table de nuit, un réflexe acquis au fil des années. Le paquet est presque vide, un signe de mes nuits blanches et de mes réflexions sans fin. J'en sors une cigarette, la glisse entre mes lèvres et me dirige vers la terrasse. L'air frais du matin me frappe au visage, et je l'accueille comme un réveil salutaire.

Sur la terrasse, je contemple la vue qui s'étend devant moi. Le complexe est entouré de collines verdoyantes, et la brume matinale flotte encore au-dessus des arbres, créant une ambiance presque irréelle. Dans ce calme, je trouve un moment de répit, un silence qui apaise mes pensées tourmentées. La flamme du briquet crépite lorsque je l'approche de la cigarette, et bientôt une bouffée de fumée s'élève, se mêlant à l'air frais du matin. Les chants lointains des oiseaux ajoutent une mélodie apaisante à cette scène.

Mes pensées divergent mais une question tourne en boucle : qu'est ce qu'il me veut.

Après avoir fini ma cigarette, je jette le mégot par-dessus la balustrade, observant distraitement sa chute jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'herbe en contrebas.

Je retourne à l'intérieur, décidé à me préparer pour affronter cette journée. Une douche rapide me réveille de cette nuit agitée, l'eau chaude chassant les derniers vestiges de sommeil. Le miroir me renvoie l'image d'un homme aux traits fatigués, mais déterminé. Je soupire, passant une main dans mes cheveux encore mouillés, et m'habille rapidement.

En descendant, j'entends du bruit provenant de la cuisine, mais c'est surtout la voix d'Iris qui résonne dans l'air. Je me stoppe, les muscles tendus, et change de direction. Le café attendra.

Son retour était prévu et annoncé, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire. Chaque fois que je l'entends ou que je croise son regard, cela ravive en moi des souvenirs que j'aurais préféré oublier. Je veux qu'elle dégage rapidement. Je me suis fait la promesse de lui faire vivre la misère jusqu'à ce qu'elle retourne chez elle, comme elle l'a fait il y a quelques années.

Les nerfs à vif, je m'allume à nouveau une cigarette à l'extérieur, tirant des bouffées rapides et agitées. Le goût amer me ramène à la réalité, m'ancrant dans ma détermination. La nicotine me procure une sensation de calme éphémère, un bref répit dans l'agitation de mes pensées.

Je termine ma cigarette, la jetant avec une frustration contenue, et me dirige enfin vers le bureau du chef.

La porte est ouverte, j'entre sans toquer et n'attends même pas qu'il me demande de m'asseoir. Le bureau du chef est vaste, avec des étagères remplies de dossiers bien classés et une grande baie vitrée qui laisse entrer la lumière du matin. Il est assis derrière son bureau, l'air absorbé par les papiers qu'il tient devant lui.

— Bonjour Ruben, dit-il en levant à peine les yeux de son bureau. Je vois que t'es toujours autant de bonne humeur.

Son ton est cordial, mais je décèle une pointe de sarcasme. J'ignore son pic et fais un mouvement de tête vers les papiers qu'il tient. Mon regard se fixe sur lui, essayant de percer le mystère de cette convocation matinale.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 02 ⏰

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