> "Echo" de Jason Walker
10 février, San Francisco
"Je choisis mon paradis et choisis mon propre enfer , voilà ma foi", maintenant je sais que c'est faux, que je me suis fourvoyé et que je le paie. Ce monde qui n'avait été que le seul monde qui m'accueillais quelque soit l'endroit où j'étais ne m'étais plus aussi familier, plus depuis le jour où elle est partie. Savez vous ce que c'est d'être privée d'un organe qui vous est vitale? De vous sentir estropié? De vivre sans vraiment vivre? Je n'arrive pas à comprendre, à savoir pourquoi cette sensation me colle à la peau comme si on rongeait mon âme de l'intérieur.
En arrivant à mon appartement après avoir passé cette heure avec ma nouvelle Captive, je n'avais sentis que du dégoût que ce soit de ce monde en noir ou en couleur, je ne pouvais fuir ce dégoût qui persistait en moi à chaque secondes. Touché une autre qu'elle me laisse vide de sensation, je reste de glace mais reprends vite mon masque d'Exigeant pour lui donner du plaisir et m'en aller après quelque mots que je ne pensais pas bien-sûr. En vidant ma bouteille un soir, après des semaines sans boire une seule goutte, je me suis sentis presque vivre en sentant ses brûlures dans le fond de ma gorge qui me faisais penser à ce que j'avais perdue mais que je ne voulais pas avouer avoir perdue alors que ce n'est autre que moi-même qui l'ai laissé partir. "Pour mon bien" me répété-je en pensé comme si cela était devenu un automatisme, jusqu'à ce que cette phrase s'incruste en moi après ma descente en enfer dont j'avais réussi à m'en sevrer pour reprendre ma vie comme je l'avais laissé. Rebecca m'en demandait toujours plus chaque soir, nous ne parlions que très rarement mais je savais que peu à peu, à chaque fois ,cette accroche qu'elle me m'étais autour du cou pour me demander du plaisir, m'étranglais de plus en plus et qu'elle devenait possessive. Mes mensonges? Elle n'était pas aussi sotte , elle savait que ça en étaient mais préférait les entendre que d'entendre cette vérité que je ne lui cachais pas: elle polluait mon monde et ce délectait de le faire. Quand cela me fut bientôt insupportable, je partis pour la Sicile en lui envoyant un mail, mail habituelle qui enclenchait l'étape numéro deux : son blackout, bien sur elle n'en savait rien comme les précédente d'ailleurs.
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16 Mars, Sicile
En Sicile, je retrouvas cet endroit que je voulais fuir comme si cela ne me faisait même plus effet, puis retrouva mon passé pour y rester plongé pendant plus d'une semaine afin de tirer un trait sur ce que j'étais avant et qui je suis maintenant. Si j'étais capable de le faire alors pourquoi ne pas le faire avec cette femme qui parfois me perturbe dans le noir où à sa seule présence que je crois sentir lorsque mes pas me guide au cœur de San Francisco. Je sais que je devrais vivre ici, vivre dans mon pays natale pour continuer de vivre dans ce passé pour essayer de démêler tout l'enfer qui m'a intensément brûler pendant cette courte période de ma vie ici mais je ne veux pas me résigner à fuir un problème pour en fuir un autre. Je suis fatigué, fatigué de ne pas regarder mes erreurs en face, de faire semblant d'avoir le sentiment d'avoir gagné quelque chose en la laissant partir ou sentir que ce monde en noir où j'y étais si bien n'est que d'hostilité à mon égard.
29 Mars,
La deuxième semaine où il ne me restait encore que quelque jours pour faire mon blackout comme prévu, je retourna à San Francisco en prenant un vol de nuit. En rentrant chez moi avec des poids en moins sur mes épaules, j'avais enterré mon passé en sachant qu'il sortirait de sous terre pour venir me chercher mais ne m'en préoccupait même plus. Cette vie à San Francisco était devenu ma vie, je l'avais choisi et continuerai à la vivre car je n'espérais plus d'échappatoire.., le tissu de mensonge était devenu ce qui me maintenait debout, remplaçant cette organe vitale qui finit par n'être comme tout le reste, barricadé au plus profond de moi.
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Sensual in red and black
RomanceLui: " Ici le tabou c'est moi. Ici je donne de l'interdis, je vends des rêves et dévore vos corps. Il n'y aucune femme que je ne connaisse, il n'y a aucune femme que je ne blesse. Mon plaisir? c'est toi..ce soir ça sera toi et seulement toi. Entre a...