La Quête de Sens

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*"Je me dis que je suis décidément trop passif, car je pense que chaque personne a une vie. Et une vie, ça se vit. Et pour vivre, il faut réussir, et pour réussir, il faut un désir. Mais quel désir ? Le désir de faire sa propre vie, sa propre voie. Car chaque personne peut réussir, car chacune d'entre nous a une voie distincte, une pirogue qui t'identifie, toi, dont nul autre n'a le droit, ni ne peut s'en emparer, car c'est ton destin.

Et un destin, on l'affronte et on le vit, sinon on sera proie. Aujourd'hui, j'ai le même sourire, les mêmes habitudes et taquineries. J'ai ce même rire qui m'identifie chez autrui. Mais ce sourire n'est que physique alors qu'il est profond. Car le changement ne se ressent pas forcément dans le physique, c'est profond, c'est dans l'esprit. Le sourire n'est plus le même à l'intérieur ; derrière l'homme qui sourit ne se cache plus le farceur malhonnête qui dépend des autres.
Vois-tu, même mes écrits ont changé. Je ne dirais pas si j'ai mûri, mais je suis devenu vide et flexible. Car il disait : 'Fais le vide pour atteindre la totalité.' L'homme ne voit pas au-dessus de lui-même. C'est pourquoi peu importe mon état, ils seront toujours fiers. Je suis alors embarqué par le désir de fuir et d'affronter les vents torrides. Ils disent que je risque de périr ou de mourir. Mais ils oublient que ces voyageurs sont déjà morts. Car vois-tu, la voie, on ne l'emprunte pas si l'on tient à vivre. Si l'on tient à ne pas souffrir ou périr, cette voie n'est pas pour toi, abandonne.

Pour celui qui a quelque chose à perdre, c'est difficile. Mais ai-je quelque chose à perdre ? Ne le dis pas à la personne qui n'a connu que la solitude, ni le désir, et même pas d'amis. Vois et entends, je suis prêt à mourir et à faire des sacrifices. Mon monde est fixe ; les autres étrangers sont des outils, comme je suis le leur."*

Les Ténèbres de l'Individualisme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant