Quand il comprit que la vie lui refusait toute tendresse, il prit des décisions personnelles propres à sa vie et à ce dont il avait foi comme courage : La logique et le mérite.
Cela fait désormais quinze ans que Jefferson se fit héberger par le pasteur qui ne cesse de l'éduquer selon les pratiques religieuses mais sans succès.
Quand bien même il était sage et obéissant, tout ce qui était lié à la déité ou à la culture de lois et autres règles dans le genre eucharistique, il évitait et feignait d'être assez pris par ses cours d'école.De plus, il brillait sans efforts dans toutes les matières en faisant la fierté de son tuteur avant celle de son père malgré son état psychologique très instable.
Jefferson était en quatrième à l'école St Robert Denise. Il était à la fois premier de classe et major de sa promotion. Il vivait selon des principes que son histoire lui inculqua et très rapidement, il s'y fit.
À l'école, sa vie ressemblait beaucoup plus à une ébauche, un tableau à contempler plutôt qu'à une vie, une personne à côtoyer. Ce qui lui valait des regards incessants comme s'il s'agissait d'un extraterrestre au milieu d'humains.
Mais Jefferson, sachant qu'il était bien différent des autres apprenait à faire avec tout en ne basant pas ses besoins sur l'environnement dans lequel il était. En quatrième encore, l'on n'a pas le souci de la compagnie d'autrui. Toutefois, il y avait toujours une exception à la règle : Émilie Avard.
Cette jeune fille l'avait aimé dès son entrée dans l'école de l'église. Elle était toujours première avant son arrivée et seul lui pût la battre et de loin.
Au début il s'agissait de retrouver la face devant lui mais, lorsqu'elle comprit qu'elle était seule dans sa compétition et que la personne qu'elle prenait pour adversaire ou concurrent ne se trouvait du tout dans ce cadre des faits, elle se calma toute seule.Une fois elle vint s'asseoir près de lui en demandant la permission d'abord :
Elle : Puis-je prendre place auprès de toi ?Jefferson leva la tête et constata sa présence et malgré sa surprise de la voir là, présente devant lui, sans le montrer pour autant, il répondit positivement à la demande.
Lorsqu'elle s'assit, elle reprit parole : Puis-je te poser une question Jeff (Diminutif de Jefferson) ?
Jefferson : Jeff ?...
Émilie : Cela te gêne que je t'appelle comme ça ? Jefferson je trouve qu'il te donne un air trop formel de sorte qu'on ne puisse pas t'approcher sans être gêné.
Jefferson : Fais donc comme il te semble bon.
Émilie : Génial. Alors je tenais tout d'abord à te dire que c'est génial que tu sois venu dans cette école. Je m'y ennuyais et tu m'as redonné une bonne raison de me battre de nouveau et de progresser. Je tenais à te le dire d'abord, et en premier lieu.
Jefferson : Okay...
Émilie : Et ensuite, j'avais besoin de te dire certaines choses que je ne pouvais garder plus longtemps dans mon cœur. J'aimerais que toi et moi devenions des amis. Si cela ne te gêne pas ou que tu ne sois contre ça... Je sais que tu aimes rester seul dans ton coin mais je sais que ce n'est pas contre toi. Je connais ton histoire. En fait, tout le monde la connaît et c'est même pour ça que plusieurs restent à l'écart de toi. Moi je ne vois pas les choses de cette façon donc je suis là et je te fais la demande. Soyons amis.
Jefferson regarda la petite fille lui parler ainsi de long en large sans piper le moindre mot jusqu'à ce qu'elle finisse. Lorsqu'elle eut achevé son discours, il prit la parole et lui posa la question toute simple mais aussi corsée : Pourquoi ?
Émilie comprit que celui qui se trouvait en face de lui était spécial. Elle le savait bien, mais n'imaginait pas une dimension si brusque et si directe.
_ Disons que je ressens en toi une personne avec qui je peux être. Je ressens qu'avec toi je pourrais mieux apprendre, mieux évoluer, mieux prendre goût à la vie. Je sais que mon épanouissement dépend de ma relation avec toi. Et je le sens vraiment.
Jefferson n'avait pas compris ces phrases sur le champ comme étant une déclaration d'amour. Il les avait pris pour une confession très franche des sentiments de son interlocutrice. Mais une franchise pareille, c'était la première fois qu'il en voyait de front.
Il ne dit rien donc.
Émilie reprit la parole et lui posa la question : Ne réponds tu rien ?
Jefferson ; Je ne sais quoi te répondre...
Émilie : Je comprends. Je sais que cela te choque et que tu n'es pas habitué à ce qu'une personne s'intéresse à toi. Mais je ne suis pas du genre à cacher le fond de mes pensées et je sais que tu le sais. Alors j'aimerais une histoire franche, claire, et transparente avec toi. C'est ainsi que je vois l'amitié.
Jefferson se dit :"Je m'en doutais. Il s'agissait de l'amitié et non d'amour. J'ai bien fait de ne rien dire et patienter jusqu'à ce qu'elle donne son véritable fond".
Jefferson fini par lui dire : Tu as le même prénom que ma mère...
Émilie fut surprise qu'il y aille de si bref. Il ne perdit pas de temps, mais c'est cela même qui lui fit plaisir.
Tandis que les autres le trouvait trop brute, Émilie l'aima tel qu'elle vint le voir. C'est alors qu'une histoire débuta entre ces deux âmes et bien-entendu, tous yeux n'étaient d'humeur joyeuses face à tant de beauté et de tranquillité.
Très vite, certaines personnes mirent fin à cette belle histoire, d'une manière à laisser un goût amer à notre très cher héros.
Jefferson comprit le message et décida pour de bon de rester à l'écart de toute personne désormais et de suivre son cursus, son chemin, seul.
Peu de temps après, il passa en classe supérieure, acheva également avec le brevet, finit aussi avec le baccalauréat puis il s'agissait désormais de choisir une filière de vie et non juste de profession.
Pour Jefferson, le choix était clair aussi bien que la vision qu'il avait dès l'acquisition de ses premiers pas d'enfants : La médecine.
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Le docteur Jefferson.
SpiritualJe salue tous les génies qui ont décidé de faire de leur vie une consacrée qu'au soin des autres au travers de la médecine. Cette pensée selon laquelle elle, la médecine, est un lieu prestigieux, ne garderait pas son importance s'il n'y avait que d...