chapitre 1,15

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Lydia 📍Japon

Il est 22h, et la soirée a été un véritable calvaire. Je reste allongée dans mon lit, les pensées tourbillonnant, le ventre vide et l'esprit angoissé. Mon téléphone brisé gît par terre, éclaté par la rage que j'ai ressentie en voyant le message menaçant. Je n'ai pas eu la force de manger, ni même de me lever. Le silence de la chambre est pesant.

Tout à coup, j'entends un léger coup à la porte avant qu'elle ne s'ouvre doucement. Charles entre, une expression de préoccupation sur le visage. Il a dû voir que je ne répondais pas au téléphone, et je vois dans ses yeux qu'il s'inquiète.

— Lydia, pourquoi ne réponds-tu pas au téléphone ? lui demande-t-il, sa voix remplie d'une inquiétude sincère.

Je ne peux pas m'empêcher de pleurer. Les larmes coulent sur mes joues sans fin, et je n'ai pas la force de parler. Tout ce que je peux faire, c'est secouer la tête en signe de désespoir.

Charles s'approche et, sans un mot, il s'assoit doucement à mes côtés sur le lit. Il me regarde avec une douceur que j'ai du mal à comprendre dans ce moment de crise. Puis, il m'allonge délicatement sur le lit et enlève uniquement le t-shirt qu'il porte. Il ne garde que son pantalon. Je suis surprise par ce geste, mais je n'ai pas la force de réagir. La chaleur de son corps contre le mien est réconfortante et apaisante.

— Parle-moi, Lydia, explique-moi ce qui se passe, dit-il doucement, sa voix pleine de compassion.

Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer mes sanglots. Son regard reste fixé sur moi, ses mains doucement posées sur mon dos.

Il ne dit rien pendant un moment, puis sort son téléphone. Il commence à chercher quelque chose, et je vois qu'il cherche une vidéo. Il trouve enfin une vidéo de Squeezie, un des créateurs de contenu que j'apprécie. Il la met en marche, le son se répandant doucement dans la pièce.

— Je sais que ce n'est pas grand-chose, mais j'espère que cela pourra t'aider à te changer les idées, murmure-t-il.

Il reste à mes côtés, ses doigts caressant doucement mes cheveux. Les papouilles et les caresses deviennent une sorte de réconfort, un ancrage dans la réalité amid la tempête intérieure. La vidéo de Squeezie, avec ses éclats de rire et son énergie, commence à faire son effet. Je me sens un peu plus calme, un peu moins envahie par la peur.

Charles continue de me faire des papouilles, et peu à peu, le poids de la journée commence à se dissoudre. La fatigue m'envahit, et malgré mes efforts pour rester éveillée, mes paupières deviennent de plus en plus lourdes. La chaleur de Charles à mes côtés, la douceur de ses gestes, et la distraction apportée par la vidéo sont des remèdes puissants.

Finalement, le sommeil l'emporte sur moi. Je me blottis contre lui, épuisée, tandis que le bruit de la vidéo continue de bercer la pièce. Charles reste à mes côtés, veillant sur moi avec une tendresse inébranlable. La sécurité que je ressens en sa présence me permet de me détendre, de me laisser aller dans un sommeil profond et réparateur.

Je me réveille doucement, enroulée dans les bras de Charles. La chaleur de son étreinte est réconfortante, mais alors que je tente de bouger pour me détendre, je donne sans faire exprès un coup de pied dans une zone particulièrement sensible de Charles. Il émet un cri étouffé et se redresse brusquement, une grimace de douleur se dessinant sur son visage.

— Ouch ! Lydia ! Qu'est-ce que tu viens de faire ?! s'exclame-t-il, sa voix trahissant une douleur évidente.

Je le vois se redresser, la douleur encore inscrite sur son visage, et la panique s'empare de moi. Je déteste quand les gens sont en colère, surtout lorsque c'est à cause de quelque chose que je n'ai pas fait intentionnellement. Les larmes commencent à couler sur mes joues, et je me mets à pleurer, incapable de me calmer.

Le circuit de la victoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant