chapitre 1,23

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Lydia 📍 Japon

Je me tenais là, le cœur battant, une peur sourde résonnant dans mon ventre. Tout autour de moi, le monde semblait s'accélérer, le bruit du restaurant se mêlant à l'agitation des paparazzis à l'extérieur. Charles attrape ma main, sa prise ferme et rassurante, et nous sortons du restaurant. L'adrénaline nous pousse à marcher plus vite, la peur teintant chaque mouvement. Je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale, un pressentiment inquiétant m'envahissant.

Le parking est presque vide, mais je vois des silhouettes au loin. Mon cœur s'arrête alors que je reconnais Lorenzo. Mon agresseur. La douleur et la peur s'intensifient, me figent sur place, tandis que Charles me tire en avant. La tension entre nous monte, je peux lire l'angoisse dans ses yeux, mais je suis aussi consciente de la menace qui approche.

— Laisse-la tranquille ! crie Charles, sa voix forte et déterminée.

Mais mes pensées s'entremêlent alors que je regarde Lorenzo s'approcher. Son sourire est cruel, et je me sens comme une proie dans son regard perçant.

— Elle est à moi, dit-il d'une voix mielleuse, comme si j'étais un simple objet.

Mon esprit se fige. Je veux fuir, mais mes jambes ne répondent plus. Je sais qu'il n'est pas là pour discuter. Dans un geste rapide, il sort un petit couteau, l'acier brillant sous les lumières du parking. Mon cœur rate un battement. Tout se passe au ralenti, mes pensées tourbillonnent, tandis que la peur m'envahit.

Charles se débat avec Lorenzo, mais celui-ci semble plus rapide, plus agile. Chaque seconde compte, et je veux crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Au lieu de cela, je regarde la scène, impuissante, chaque mot prononcé par Lorenzo me percutant comme une onde de choc.

— Tu pensais que ta victoire aujourd'hui t'avait libérée, Lydia. Mais la vérité, c'est que ta peur ne fait que commencer.

Le monde autour de moi s'estompe, les bruits des moteurs et des cris des paparazzis s'évanouissent. Je suis là, figée, incapables de bouger, et je vois Lorenzo se tourner vers moi, son regard implacable.

— Regarde-moi dans les yeux, Lydia. Tu penses vraiment que tu peux m'échapper ?

Ma voix, tremblante mais déterminée, tente de sortir.

— Non, Lorenzo, tu ne peux pas faire ça !

Il ne recule pas, mais me fixe d'un air menaçant. À cet instant, je me rends compte que je dois me battre. Je dois me défendre. Mon cœur bat à tout rompre, et dans un élan de désespoir, je me précipite en avant.

— Je ne suis pas ta victime, dis-je, ma voix tremblante mais pleine de courage.

Mais il avance, et dans un mouvement rapide, il se jette sur moi. La douleur me frappe comme un coup de poing. Je sens l'acier s'enfoncer dans ma chair, une douleur fulgurante qui s'étend à travers mon corps. Mes yeux s'écarquillent sous l'effet de la surprise.

— Non ! crie Charles, sa voix se brisant alors qu'il tente de se rapprocher.

Je tombe à genoux, la chaleur de mon sang m'enveloppant. Le monde autour de moi s'assombrit lentement. Je ne comprends pas ce qui se passe. La douleur, bien que vive, semble se diluer dans une sorte de flou. Mes pensées se brouillent, et je perds peu à peu la conscience.

Je vois le visage de Charles, déformé par la rage et l'angoisse, se battre pour atteindre.

— Lydia, reste avec moi ! s'écrie-t-il, mais sa voix est lointaine, comme si elle venait d'un autre monde.

Je regarde Lorenzo, qui s'éloigne, un sourire satisfait sur le visage, un rictus qui me dit que tout cela n'a été qu'un jeu pour lui.

— Tu n'es rien sans moi, Lydia. Souviens-toi de ça, murmure-t-il avant de disparaître dans l'ombre.

Je suis à terre, me sentant perdre pied, le monde flou autour de moi. Mes pensées se concentrent sur Charles. Je pense à tout ce que nous aurions pu vivre ensemble.

— Je suis désolée, murmuré-je, mais les mots se perdent dans la douleur qui m'envahit.

Mes yeux se ferment lentement, et je sens la vie m'échapper. Les lumières du monde s'éteignent progressivement. Mon corps devient lourd, et l'obscurité m'enveloppe.

Je pense à tous les moments passés avec Charles, à nos rires, à nos petites victoires et à la promesse d'un avenir radieux. Mais tout cela semble maintenant s'éloigner. Je n'entends plus rien, seulement un silence profond. L'angoisse me quitte, et je me retrouve dans un vide complet, éloignée des bruits et des cris.

La réalité me rattrape à nouveau alors que je réalise que je ne perds pas seulement ma vie, mais aussi l'avenir que j'aurais pu partager avec lui. C'est une douleur poignante, un désespoir qui me déchire le cœur.

Les derniers éclats de lumière dansent devant mes yeux, un dernier hommage à tout ce que j'ai aimé. Mais alors que je tombe dans l'obscurité, je comprends une vérité amère : l'amour, si fort soit-il, ne peut pas toujours triompher des ténèbres.

Alors que le néant m'engloutit, une dernière pensée me traverse l'esprit, une réflexion amère sur la fragilité de la vie. Je pense à la course effrénée qu'est la vie, pleine de victoires, mais aussi de pertes insurmontables.

Dans un dernier souffle, je chuchote à moi- même, conscient que chaque instant compte, jusqu'à ce que le dernier souffle s'éteigne.

Les lumières du monde s'éteignent, et dans ce silence éternel, je réalise que l'amour et la vie, malgré leur beauté, sont éphémères. Tout ce que nous construisons peut s'effondrer en un instant, comme un château de sable balayé par la marée.

La vie est une course, et parfois, la ligne d'arrivée est bien plus sombre que ce que nous avions imaginé.

Et alors que je m'enfonce dans l'obscurité, je comprends une chose : chaque moment est précieux, car il pourrait être le dernier.

FIN

Le circuit de la victoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant