chapitre 1,21

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Lydia 📍 Japon

Cela fait deux heures que nous avons terminé la course, et l'énergie qui régnait encore dans l'air commence à se dissiper lentement. Charles, Pierre et Lando discutent de leurs performances sur la piste, et je les écoute, souriant tout en essayant de ne pas laisser mes pensées dériver vers Lorenzo.

— T'as vu comment j'ai pris ce virage ? dit Lando, un sourire large sur le visage.

— Pas mal, mais j'ai encore réussi à te dépasser, rétorque Charles, taquin. Tu devrais faire plus attention à mes manœuvres.

— Vous ne pouvez pas juste apprécier le fait que j'étais là aussi ? intervient Pierre, feignant l'indignation. Je vous ai tous battus dans la dernière course, souvenez-vous !

Je les observe, une chaleur douce se répand dans mon cœur. Ces moments simples, pleins de rires et d'amitié, me rappellent pourquoi je suis ici. Je me sens un peu comme un membre à part entière de ce groupe, malgré les doutes qui planent au-dessus de moi.

Nous commençons à nous diriger vers la zone de restauration, où des snacks et des boissons sont servis. L'odeur de la nourriture se mêle à l'excitation qui flotte encore dans l'air. Alors que nous nous installons autour d'une table, je regarde mes amis, m'interrogeant sur la façon dont je peux continuer à faire semblant que tout va bien.

— Alors, qui a prévu quoi pour ce soir ? demande Lando, s'en servant de prétexte pour changer de sujet.

— J'ai entendu dire qu'il y avait un bar à cocktails super sympa dans le coin, suggère Pierre, l'air convaincu.

— On pourrait faire une petite soirée tous ensemble, propose Charles, ses yeux pétillants d'enthousiasme. Ça serait sympa de se détendre après une journée comme celle-là.

Je hoche la tête, essayant de cacher l'angoisse qui monte en moi à l'idée de sortir. Mais je ne peux pas les décevoir. J'ai besoin de rester forte et de faire partie de ces moments.

— Ouais, pourquoi pas. Ça pourrait être amusant, dis-je, ma voix trahissant une légère hésitation.

— Allez, ça va être génial ! s'écrie Lando. En plus, Lydia, tu dois montrer à Charles comment tu as réussi à le dépasser. Il a besoin de le voir en action !

Je ris, sachant très bien qu'il ne me laissera pas tranquille sur ce point. Nous finissons de manger, les rires et les plaisanteries allant bon train. Chaque instant passé avec eux est un soulagement, une échappatoire à ma réalité troublée.

Cependant, l'heure avance, et je ne peux m'empêcher de sentir une nouvelle tension au fond de moi. Quand l'heure de partir arrive, je décide de faire une petite pause dans les toilettes, cherchant un moment de solitude pour respirer.

Je me regarde dans le miroir, la réalité me frappe de plein fouet. Mes yeux trahissent mon inquiétude. J'ai encore cette brûlure sur mon bras, ce rappel cruel de l'angoisse que j'essaie de fuir. Je me tourne et retourne, tentant de me convaincre que tout ira bien.

Je sors finalement des toilettes, et je me dirige vers la sortie où Charles m'attend. Il sourit en me voyant, et une partie de moi s'apaisent un instant.

— Tu es prête ? demande-t-il, l'enthousiasme dans sa voix.

— Oui, bien sûr ! dis-je, feignant une confiance que je ne ressens pas vraiment.

Nous sortons tous ensemble, et l'air frais de l'extérieur me réveille. Les lumières de Tokyo brillent autour de nous, et j'essaie de me laisser emporter par la magie de l'instant. La ville vibre d'énergie, et je veux être une partie de cela, ne pas laisser mes peurs me retenir.

Le circuit de la victoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant