CHAPITRE DEUX : ZENO 💜

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-L'élève de troisième année Zeno Sorin est attendu dans le bureau du proviseur. Je répète, Zeno Sorin est attendu dans le bureau du proviseur. La voix, au travers de l'interphone, avait résonné dans tout l'établissement. Peu avait assisté à la scène. Mais la majorité n'avait qu'à regarder le visage dudit élève pour se laisser imaginer l'altercation entre les deux jeunes hommes. Alors qu'il arrivait devant la porte au bout du couloir, il entendit des voix à l'intérieur. Il reconnut la voix de son père à l'étrange douceur de son ton qui contrastait fortement avec les cris des autres parents. Après avoir fermé les yeux quelques instants, il poussa le battant de la porte et entra dans la pièce. De prime abord il dévisagea son camarade qui se trouvait assis sur une chaise en face du bureau. Un faible sourire naquit sur son visage quand il parcourut son visage tuméfié. Il ne l'avait pas raté. Son regard s'ancra ensuite dans celui de son père. La fatigue assombrissait son visage...

-Monsieur Sorin, je n'ai pas besoin de vous dire pourquoi vous êtes ici n'est ce pas ? Je ne peux qu'imaginer ce qu'il s'est passé dans les couloirs de mon établissement mais au vu des caméras de surveillance et des dires des élèves vous avez agressé votre camarade qui ne cherchait qu'à vous aider. La voix du vieil homme n'était que trop monotone pour une situation comme celle-ci tandis que ses paroles ne laissaient place à aucune justification. Le jeune homme comprit les paroles de son aîné dès l'instant où il vit le chèque grossièrement dissimulé dans un classeur sur son bureau.

-De part votre intelligence et vos antécédents dans ce lycée , je présume que vous avez saisi le message subliminal ?

-Oui monsieur, je vais aller chercher mes affaires et vidé mon casier.

-Bien. Maintenant sortez. Monsieur Shelby, vous êtes priés de retourner en cours, mais avant passez à l'infirmerie, histoire de vous faire soigner. Le dénommé Shelby se leva et passa à côté de son camarade non sans le bousculer à l'aide de son épaule. Les deux élèves marchaient dans le couloir l'un derrière l'autre. Shelby au-devant et Sorin un peu plus loin derrière. Il n'avait aucun regret, lui seul savait réellement ce qu'il s'était passé et, s'il n'avait pas été retenu, son camarade serait entre la vie et la mort. Ce dernier s'arrêta quelques instants et s'accroupit afin de refaire son lacet alors que l'autre le dépassait.

-Tu sais Zen', c'était évident que tu allais finir par te faire virer de cet établissement... Shelby continuait de jouer avec son lacet, alors que son camarade s'arrêta net. Il faut qu'on se l'avoue. Il y a eu ta mère qui ne t'aimait tellement pas qu'elle en est partie, sans oublier ta première sœur qui a préféré mourir seulement quelques jours après t'avoir vu. Ses muscles se contractèrent alors que ses poings s'étaient serrés. Et parlons de la deuxième ! Comment tu l'appelles déjà ? Un sourire carnassier avait pris place sur son visage. Ah oui ! C'est... Parler de celle-ci fut la goutte de trop pour l'adolescent, c'est ainsi qu'il se rua sur son corps, le poing en l'air. Sa colère qu'il avait arrivé à dominer jusque là, se libéra d'un coup et muta en une fureur noire. Une colère d'une telle puissance qu'elle fut aussi bien destructrice pour l'un que pour l'autre.

-Je... t'interdis... de... parler d'elle ! Chaque syllabe était agrémentée d'un coup qui s'abattait sur le visage de l'élève qui le provoquait quelques secondes plus tôt. Chaque coup résonnait dans ce couloir désert. Plus son poing embrassait le visage du-dit Shelby, plus le visage de ce dernier se détériorait. Les élèves qui étaient jusqu'alors toujours en cours se mirent à sortir les uns après les autres dans le couloir et formaient désormais un cercle autour d'eux. Certains avaient sorti leur téléphone pour filmer la scène alors que d'autres fermaient leurs yeux et se bouchaient les oreilles afin de ne plus entendre les bruits visqueux qui accompagnaient les mouvements de l'élève enragé, A chaque fois que son poing se relevait et frappait une nouvelle fois, de nouvelles gouttes de sang tachaient le carrelage du couloir.

Vengeance : Le début de la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant