Izuku ne sut expliquer comment il était arrivé là, mais il se retrouva devant cette sonnette sur laquelle Ochaco était en train de s'acharner avec force.
— Allez, marmonna t-elle en appuyant une nouvelle fois sur la sonnette. Je sais que tu es de repos et que tu sors jamais de chez toi.
Elle appuya une nouvelle fois sur la sonnette, gardant son doigt enfoncé sur le bouton. Izuku tenait à peine sur ses deux pieds. Il portait encore son uniforme de pompier et était couvert de noir de la tête aux pieds. Son visage devait porter les traces de ses larmes qu'il n'arrivait pas à tarir. Ochaco lâcha le bouton de la sonnette pour appuyer de nouveau dessus lorsque le verrou de la porte finit par s'enclencher.
— Enfin, c'est pas trop tôt.
A peine la porte commença-t-elle à s'ouvrir qu'Ochaco se saisit un peu plus d'Izuku et le traina à l'intérieur. En franchissant le pas de la porte, le pompier reconnut le visage de Shoto, les cheveux complètement désordonnés et des traces sur un côté de son visage. Le pauvre devait probablement sortir de sa sieste. Ochaco tira Izuku dans ce qui semblait être le salon et le fit s'asseoir sur le canapé. Ses jambes tremblaient, Izuku n'arrivait à se défaire de cette pensée : parce qu'il avait cru voir quelqu'un dans ce feu, un enfant, il avait entraîné la mort de dizaines d'autres et de ses collègues. Une boule se forma dans sa gorge avant de descendre dans sa poitrine. Il avait du mal à respirer.
— Qu'est-ce qui se passe ?, questionna Shoto qui semblait complètement perdu par la situation.
Ochaco se saisit de la télécommande et alluma la télévision sur la chaîne des informations en continu. Comme elle s'y attendait, des images de l'incendie tournaient en boucle. Izuku releva les yeux vers l'écran face à lui. Tout avait été filmé. Il se vit lâcher sa lance à incendie et courir dans les flammes. Il vit la détresse dans le regard de Yuya lorsqu'il se rendit compte qu'il ne pourrait arrêter ce feu seul. Il entendit le bruit effroyable lorsque le bâtiment s'effondra. Le cri et les pleurs de Yuya lui vrillèrent les oreilles. Et enfin il se vit, lui, sortir de l'autre côté du bâtiment avant qu'Ochaco ne se lance vers lui.
— Les journalistes le prennent pour responsable de la chute du cinéma.
— Je les ai tués, murmura Izuku. Mes collègues, ces enfants, tous sont morts à cause de moi.Shoto resta muet, regardant les images défiler sur l'écran alors qu'Ochaco vint se placer devant Izuku. Tendrement, elle se saisit de ses mains et les prit dans les siennes.
— Tu n'y es pour rien Izuku.
— Je les ai tués, répéta le pompier. J'ai failli à mon devoir et je ne les ai pas aidés.
— Non. Tu as fait tout ce que tu pouvais.
— J'ai vu un enfant Ochaco, je te promets que j'ai vu un enfant derrière ses flammes. Mais j'ai désobéis aux ordres.Izuku baissa la tête. Il ne pouvait s'empêcher de pleurer. Il avait commis l'irréparable, une nouvelle fois. Il avait été responsable de la mort de Shigaraki et avait mis des mois à s'en remettre. Cette fois-ci, il ne se relèverait jamais de cette faute. Cette dernière était bien trop grave pour qu'on lui pardonne.
Il comprit qu'Ochaco se relevait et rejoignait Shoto.— Je ne savais pas où l'emmener. Il me fallait un endroit calme. Comme j'ai vu Katsuki à l'agence ce matin je me suis dit qu'ici serait le meilleur endroit.
— Tu as bien fait.
— Il va falloir lui faire prendre un bain. Tu peux t'en charger ?Quelques instants plus tard, Shoto apparut à son tour dans le champ de vision d'Izuku. Il s'assit à côté de lui et posa une main sur son épaule.
— Tu viens ? On va aller te débarbouiller.
Izuku hocha la tête mais fut incapable de se lever, il n'en possédait plus la force. Il ne dit rien lorsqu'il sentit les bras de Shoto passer dans son dos et sous ses genoux pour le soulever du canapé. L'opération sembla être d'une facilité déconcertante pour le héros. Il ne lui fallut que quelques secondes pour le transporter dans la salle de bain. Izuku le laissa s'asseoir sur le rebord de la baignoire.
Shoto se munit d'un bandeau qu'il glissa dans ses cheveux rouge et blanc pour les plaquer en arrière, lui dégageant le visage. Izuku le fixa quelques instants alors qu'il était en train de l'observer.
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Sous inhibiteurs [TodoBakuDeku]
FanfictionUne nouvelle loi vient d'être adoptée: chaque nouveau lycéen faisant son entrée à Yuei devra suivre un traitement d'inhibiteurs afin de stopper l'éveil de son second genre et de permettre à la nouvelle génération de se concentrer sur son métier de h...