Chap 12: flash-back

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Passages narratif mais orienté vers les sentiments de Jordan.

**Hiver 2022 – Un nouveau cycle commence**

Le froid mordant de l'hiver 2022 contrastait avec la tension bouillonnante qui s'emparait peu à peu de la France.
Les élections présidentielles approchaient, et la capitale vibrait au rythme des joutes politiques.

Au cœur de cette effervescence se tenait Gabriel Attal, désormais secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement, son visage omniprésent sur les écrans.
Pour des millions de citoyens, il était devenu une figure incontournable.

De l'autre côté de l'échiquier politique, Jordan se dressait en vice-président du Rassemblement National, porteur de sa propre vision pour le pays.

La campagne électorale s'annonçait féroce, et il savait que ses confrontations avec Gabriel se multiplieraient. Rien que l'idée de ces affrontements imminents provoquait en lui un mélange troublant d'excitation et d'appréhension.

Avec l'allègement des restrictions liées au Covid, la vie politique reprenait son cours. Les réunions en présentiel étaient de retour, les débats télévisés se profilaient déjà programmés.

Jordan savait qu'il allait croiser Gabriel souvent, et cette perspective le secouait profondément. Cela faisait quatre ans qu'ils avaient évité soigneusement toute interaction trop personnelle. Cette fois, il n'y aurait plus de distance imposée pour les protéger l'un de l'autre.

Dans le hall du Palais Bourbon, baigné par la lumière froide de l'hiver, Jordan s'arrêta, soudain assailli par une vague de souvenirs.
Quatre années venaient de s'écouler depuis cette soirée qui aurait pu tout changer.
Il avait tenté de passer à autre chose, de bâtir une vie différente avec une autre personne.
Mais la vérité était là : Gabriel ne l'avait jamais vraiment quitté.

Ce hall austère, ces couloirs empreints de pouvoir, allaient les réunir de nouveau et cette pensée faisait bouillonner des émotions contradictoires en lui. L'idée d'une confrontation inévitable, qu'il ne pouvait plus fuir, provoquait autant de peur que d'espoir.
Tout son corps semblait sur le point de se réveiller à cette simple idée.

Il se dirigea vers la machine à café, espérant se recentrer.
Mais en écoutant le bruit du liquide chaud se verser dans son gobelet, ses pensées le ramenèrent malgré lui dans le passé, revisitant les moments qui avaient marqué cette distance imposée.
Des images enfouies refaisaient surface, claires et brûlantes.

** Flash-back : La reprise après la soirée **

Revenir à la réalité après cette soirée avait été brutal, presque cruel.
Un mur invisible s'était dressé entre eux, une barrière faite de craintes.

Ils avaient plus que frôlé une ligne dangereuse, celle qui les aurait conduits à l'irréparable.
Incapables de se confronter à cette tentation qu'ils avaient à peine contenue, ils s'étaient imposé une distance rigide.

Chaque fois qu'ils se croisaient – inévitablement, dans leur univers politique – un regard s'évitait, un geste s'interrompait.
Ils tentaient de contenir une tension palpable, d'étouffer une attraction si puissante qu'elle semblait occuper tout l'espace entre eux.

Jordan s'était jeté dans le travail avec une énergie presque désespérée, comme s'il cherchait à combler un vide intérieur.
D'abord en tant que député européen, puis en gravissant les échelons du Rassemblement National. C'était sa façon de fuir, de noyer dans l'action ce qu'il ne pouvait admettre.

Quant à Gabriel, son ascension fulgurante au sein du gouvernement témoignait de sa propre manière d'échapper à ses sentiments.

Plus leurs carrières prenaient des directions opposées, plus leurs interactions devenaient rares et formelles.
Pourtant, dans l'ombre, Jordan continuait à suivre de près la trajectoire de Gabriel.
Chaque nouvelle évolution, chaque discours, chaque interview le ramenaient irrémédiablement vers lui.

Alter ego: au delà des partis .. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant