Chapitre 4

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Prison for life - Olivia Rodrigo

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« La véritable force ne réside pas dans la capacité de frapper, mais dans le courage de protéger ce que l'on aime. »

- Anonyme

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La rue est déserte, plongée dans cette obscurité familière que j'aime tant. Le contraste avec la chaleur et l'ambiance du bar me fait du bien.

La soirée au bar a été comme je l'avais prévu : inutile.

Ces fêtes ne m'intéressent pas. J'y suis allé seulement parce que j'ai perdu un stupide pari avec Daniel.

Mais comme d'habitude, rien ni personne n'a retenu mon attention.

À part peut-être... Charles.

Si, Charles a retenu mon attention.

C'était la première fois que je le voyais en dehors de l'Université. Il était là - magnifique, je dois l'avouer - au milieu de la piste de danse, entouré de ses amis, souriant, riant, rayonnant.

Une étoile parmi les étoiles.

Je me souviens encore de son regard, celui qu'il m'a lancé quand nos yeux se sont croisés.

Un mélange de curiosité et de... je ne sais quoi.

Peut-être un peu d'audace.

Et ce sourire...

Il m'a souri, alors que nos regards se croisaient. Comme si j'étais plus qu'une silhouette insignifiante.

Tout le monde sait que Charles Leclerc a un sourire incroyable.

Mais le voir vous adresser un sourire pareil...

C'est trop.

Et pour une fraction de seconde, j'ai presque eu envie de lui répondre. De sourire en retour, de m'approcher, de dire quelque chose, n'importe quoi. Mais je me suis ravisé, comme toujours.

Le monde de Charles n'est pas le mien.

Je l'ai vu s'en aller il y a quelques temps et ne pas revenir.

Quand j'ai compris qu'il ne reviendrait pas, j'ai décidé de partir à mon tour.

La fête avait perdu tout son attrait.

Je mets mon casque, puis je monte sur ma moto.

A mesure que je m'éloigne, je retrouve le silence.

Le seul bruit que j'entends est celui du moteur de ma moto ronronnant doucement sous mes mains, le vent froid sifflant autour de mon casque.

Je ne roule pas trop vite, parce qu'évidement, le jeudi soir, il y a toujours des contrôles de police, et je n'ai aucune envie d'ajouter ça à ma liste de problèmes.

Alors que je m'apprête à prendre la route qui me mène à chez moi, une scène attire mon attention.

Je ralentis légèrement.

Au coin d'une rue sombre, trois silhouettes se détachent sous la lumière pâle d'un lampadaire.

Mon regard est immédiatement capté par la scène. Ils sont trop proches les uns des autres.

Je freine brusquement en tournant dans une ruelle plus loin. C'est là que je les entends. Des bruits. Des voix.

Mn instinct me dit que quelque chose ne va pas. Je coupe le moteur et retire mon casque.

The Light in the DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant