Chapitre 6

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Walls - Louis Tomlinson

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« Personne ne peut fuir son cœur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit. »

- Paulo Coelho

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CHAPITRE 6 : MAX


J'aime le contrôle. Il est celui qui me permet de tenir debout, de ne pas vaciller dans ce monde rempli d'attentes, de bruit, de gens, d'émotions, de faiblesses.

Le contrôle, c'est ma ligne de survie, ce fil tendu qui me garde à l'écart des autres, me protège de leurs questions et de leurs jugements. Mais aussi, qui, d'une certaine façon, me protège de moi-même.

J'ai passé des années à construire des murs solides autour de moi, des murs infranchissables.

Et tout allait bien.

Puis Charles est entré dans ma vie.

Je ne l'ai pas invité à le faire.

Il est venu de son propre chef.

Ce n'était pas prévu.

Et pourtant, il est là, comme un petit rayon de lumière insistant qui ne comprend pas le concept des ombres.

Charles est là.

Toujours là.

Depuis ce week-end, depuis cette foutue nuit, il continue d'essayer de me parler.

Il est là, comme un rappel constant de cette soirée où j'ai laissé tomber mes barrières, où j'ai montré un côté de moi qu'il n'aurait jamais dû voir.

Et ça m'agace.

Parce que c'est comme s'il refusait de disparaître de ma vie, malgré tous mes efforts pour l'écarter.

Je ne sais pas comment il fait.

Il est partout.

Toujours dans mon champ de vision.

C'est comme s'il cherchait à occuper chaque espace de mon quotidien, avec sa manière d'être, ses yeux qui captent la lumière et son sourire.

Il a cette capacité à se trouver exactement là où je ne veux pas qu'il soit.

La première fois, j'ai cru que c'était une coïncidence.

Mais maintenant, je sais que ce n'est pas le cas.

J'ai compris qu'il n'allait jamais à la machine à café, qu'il n'allait jamais du côté des places de motos, qu'il ne se rendait jamais dans la bibliothèque.

Mais que maintenant, il y traîne toujours.

Et le pire, c'est que, Lando s'y était mis aussi, apparemment, puisqu'il vient s'asseoir à côté de moi, sur le banc où je suis installé.

Je le regarde, à moitié curieux, à moitié embêté.

Il ne m'a même pas demandé la permission.

- Salut. Je suis Lando. Il se présente.

- Je sais qui tu es. Je rétorque.

Il sourit, un sourire éclatant, comme s'il était ravi que je le reconnaisse. Ça m'agace un peu.

- Génial. Alors, on oublie les formules de politesse habituelles. Écoute, je ne suis pas là pour te déranger, mais je voulais te parler de Charles.

Je fronce les sourcils.

The Light in the DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant