Chapitre 4

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Écouteurs dans les oreilles, Elena rentrait chez elle, bercée par la musique qui emplissait ses pensées

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Écouteurs dans les oreilles, Elena rentrait chez elle, bercée par la musique qui emplissait ses pensées. Mais en arrivant devant sa porte, elle se figea. La porte était entrouverte. Une inquiétude sourde commença à s’insinuer en elle. Elle plissa les yeux, observant le cadre avec méfiance avant de pousser lentement la porte et de s’avancer, le pas hésitant. Dans le silence pesant de l’appartement, seul le bruit de ses pas sur le parquet résonnait.

En entrant, elle balaya la pièce du regard et fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qui s’étalait sous ses yeux : ses meubles avaient tous été remplacés par des répliques en Lego. La table, le miroir, les étagères, tout était désormais fait de petites briques colorées, minutieusement assemblées. Le sentiment de malaise se transforma en confusion. Elle se dirigea vers la cuisine, à la fois stupéfaite et inquiète, et constata que même les couteaux et les ustensiles de cuisine avaient été recréés en Lego.

Soudain, un frisson la parcourut. Elle recula, jetant un coup d’œil autour d’elle, cherchant une explication rationnelle à cette transformation. Le premier nom qui lui vint en tête fut celui de son ami Inox. Sans trop réfléchir, elle attrapa son téléphone et l’appela, espérant qu’il pourrait l’aider à comprendre ce qui se passait.

— Euh… je crois qu’il y a un fou qui est venu chez moi, dit-elle, troublée, en cherchant ses mots.

— Tu t’es fait cambrioler ? demanda son meilleur ami, visiblement inquiet.

Elena regarda de nouveau autour d’elle. Rien ne semblait manquer… Tout avait seulement été remplacé par ces répliques étranges.

— Non… enfin, rien ne manque. C’est juste que… tout est en Lego maintenant. Mon appartement est rempli de Lego, dit-elle, la voix tremblante d’incompréhension.

Il y eut un silence au bout du fil, puis un éclat de rire.

— Attends, attends, t’es en train de me dire que tout ton appart est en Lego ? répondit Inox, hilare.

— Oui ! J’aurais dû appeler Samantha, elle m’aurait prise au sérieux, maugréa Elena en croisant les bras.

— Elle aurait surtout pensé que t’avais abusé de substances, comme elle ! plaisanta Inox, amusé.

Elena fronça les sourcils, sentant un mélange d’irritation et d’appréhension grandir en elle. Elle fit un pas en arrière, quand un bruit, un écho étrange, la fit tressaillir. Une sensation de peur se logea dans son ventre, et tout son instinct lui criait de partir en courant. Pourtant, elle restait plantée là, incapable de bouger. Soudain, elle entendit des bruits de pas derrière elle. Elle pivota brusquement, les poings serrés.

— Hé… y’a quelqu’un ! murmura-t-elle, le souffle court.

À peine eut-elle prononcé ces mots que la porte de la salle de bain s’ouvrit en grand. Mcfly, Carlito, un caméraman et Inox surgirent de la pièce en éclatant de rire.

— Oh, les… les salauds ! souffla-t-elle, à la fois soulagée et furieuse.

— On a réussi ! s’exclama Mcfly en levant les bras au ciel, triomphant.

— T’as eu tellement peur, avouons-le ! ajouta Inox, plié de rire.

Elena roula des yeux, mais un sourire, malgré elle, pointa sur ses lèvres.

— Mais en vrai, on en parle de combien d’heures on t’a attendue ? râla Carlito. Ça fait une heure qu’on est planqués ici !

Elena laissa échapper un rire nerveux, se rendant peu à peu compte de la situation absurde dans laquelle elle se trouvait. Elle les observa tous les trois, un mélange de colère amusée et de soulagement dans le regard.

— Ok, c’était drôle… Mais j’ai vraiment eu peur, dit-elle en essayant de garder son sérieux.

Inox s’avança vers elle et, sans prévenir, la prit dans ses bras, la serrant contre lui. Elle sentit la chaleur lui monter aux joues et se racla la gorge pour cacher son embarras.

— Je te protégerai, t’inquiète, murmura-t-il, amusé.

— Oh, les amoureux ! s’écrièrent Mcfly et Carlito en chœur, provocateurs.

Elena s’échappa des bras d’Inox, rougissant, et secoua la tête avec un sourire exaspéré. Bien que le cœur battant encore un peu trop fort, elle se détendit, reconnaissante d’avoir des amis aussi fous… et capables de la surprendre de cette manière.

Don't fucking abandon meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant