Elena McLain, streameuse reconnue et proche de plusieurs personnalités, développe des sentiments pour l'un de ses amis sans comprendre comment. D'abord, elle tente de les refouler, craignant de compromettre leur amitié. Cependant, des événements ina...
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— Tu parles à une fille qui est droguée toute la journée et tu penses vraiment que je me souviens de ce que tu m'as dit hier ? Demanda Samantha d'une voix traînante, un brin moqueuse, tout en se laissant retomber sur le canapé, les yeux mi-clos.
Elena soupira doucement, un mélange de frustration et de tristesse peignant son visage. Elle s'approcha de sa meilleure amie, assise là comme une coquille vide, et tendit une main délicate pour repousser quelques mèches brunes et emmêlées de son visage. Les boucles de Sam, autrefois si éclatantes, étaient devenues ternes, abandonnées à elles-mêmes, tout comme elle. C'était une habitude chez Elena de s'occuper des cheveux de Sam, comme un petit rituel, un geste d'affection qu'elle répétait, espérant que ce simple soin pourrait, d'une manière ou d'une autre, reconnecter son amie à la réalité.
— On dirait que tu es ma daronne, murmura Sam, un sourire paresseux étirant ses lèvres, ses yeux à moitié fermés fixant le plafond sans vraiment le voir.
Elena sourit faiblement en retour, mais son cœur était lourd. Elle s'agenouilla doucement à côté de Samantha pour continuer à démêler ses cheveux, essayant de ne pas laisser paraître son inquiétude.
— Alors tu vas retourner à la crèche, Sam, répondit-elle doucement, une note taquine dans la voix, espérant alléger l'atmosphère.
— Hum, les gosses seraient traumatisés, répondit-elle en se redressant un peu, avant de s'arrêter. Sa main glissa machinalement dans ses cheveux encore humides, se rappelant soudain que son amie s'occupait d'eux.
Elena se redressa ensuite, prenant une serviette pour terminer de sécher les boucles de Sam, le regard concentré, cachant l'inquiétude qui l'envahissait de plus en plus. Chaque geste semblait plus lent, plus lourd, comme si elle essayait de prolonger cet instant, de retarder l'inévitable.
Sam finit par se lever, un peu vacillante, attrapant maladroitement un paquet de cigarettes sur la table basse. Elle en sortit une, prête à l'allumer, mais la main d'Elena se referma rapidement sur son poignet, l'arrêtant net. Sam tourna la tête vers elle, surprise par la fermeté inhabituelle de son geste.
— Pas devant moi, s'il te plaît... La voix d'Elena se brisa légèrement, ses yeux brillants de larmes qu'elle tentait de retenir. Je veux juste croire, des fois, que tu as arrêté.
Sam la regarda un moment, ses yeux sombres croisant ceux d'Elena. Il y avait un silence, lourd, presque étouffant, avant que Sam ne soupire et repose lentement la cigarette sur la table.
— Ok... dit-elle, presque comme une promesse chuchotée. Mais elle détourna vite le regard, comme si le poids de cette promesse était déjà trop lourd à porter.
Elena, les larmes au bord des paupières, essaya de se recomposer. Elle s'éloigna un peu, cherchant une distraction.
— D'ailleurs, comment ça se passe avec...Inox ? Demanda Sam, avec un sourire espiègle, comme pour changer de sujet.
Elena, prise de court, se figea. Elle détourna les yeux et s'avança vers le balcon, son cœur battant plus vite. Elle voulait fuir cette conversation, mais la question de Sam résonnait dans l'air.
— Rien... C'est juste un ami, murmura Elena, essayant de sonner convaincante.
— Rien ? Sam la regarda, un sourire incrédule aux lèvres. T'es pire menteuse que moi.
Elena rit nerveusement, jetant un coup d'œil furtif à Sam. Son amie la connaissait trop bien pour qu'elle puisse cacher quoi que ce soit. Elle prit une profonde inspiration, essayant de repousser les pensées qui l'envahissaient.
— Il veut partir grimper l'Everest, lâcha-t-elle finalement, sans regarder Sam.
Sam fronça les sourcils, clairement déconcertée, cherchant dans ses souvenirs un lien avec ce nom.
— C'est quoi déjà... l'Everest ? Elena sourit tristement en secouant la tête, un peu amusée par l'oubli de Sam, mais surtout triste de voir à quel point son esprit était affecté par ses excès.
— La plus grande montagne du monde, tu sais. Sam hocha la tête vaguement, comme si cette information restait floue dans son esprit embrumé.
— Il est fou, conclut-elle finalement.
— Je sais, répondit Elena dans un souffle, son regard se perdant dans l'horizon, au-delà du balcon. Mais au fond, ce n'était pas tant Inox qu'elle trouvait fou... C'était elle, pour continuer à espérer que Sam change un jour.
