La main qui berce est la main qui domine le monde.

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-Merci à tous pour ces années de travail acharnées, de dur labeur et de courage. Tout le monde cri à mes félicitations, mais ce sont nos félicitations. Dis-je en balayant du regard chacun de mes employés. C'est notre réussite, grâce à nous, à nous tous, peu importe votre rôle, vous avez composé à cette réussite. Et je tiens particulièrement à vous remercier, chacun d'entre vous, puisque vous le savez ; c'est une cause qui me touche personnellement. J'ai rêvée de ce jour, petite fille, de pouvoir aider tous ces gens. Et aujourd'hui, tous ensemble, nous trinquons à ce rêve et à cet accomplissement médical. Dis-je en faisait une pause pour respirer. Merci à vous pour votre travail hallucinant et pleins de bonnes volontés. Merci à toi, Nour, de me suivre dans ce rêve depuis mon enfance et de m'avoir aider à accomplir cela. Merci à vous, investisseur d'avoir fait en sorte que ce rêve puisse devenir une réalité afin de pouvoir aider des milliers de personnes. Et enfin. Dis-je en me tournant vers mon époux. Merci à mon pilier, celui qui m'a soutenue durant toutes ces années, et d'avoir cru en moi ; parfois pour nous deux. Et maintenant, faisons la fête, faisons la fête pour cette réussite, faisons la fête pour tout ceux qui en sont partit, et pour tout ceux qui n'en partiront plus. 

En effet, avec Nour et Tony, nous avions organisé un gala afin de fêter les débuts des essaies cliniques. Afin de motiver les troupes, même si c'est pratiquement gagner au vu des 90/100 de réussites sur tous les tests ! Tous les investisseurs, employés (de la femme de ménage aux chercheurs et chercheuses), ami(e)s, familles,... ont été invités et ont répondu présent afin de fêter cette merveilleuse nouvelle. 

Lorsque j'avais annoncée à Tony la réussite des résultats, il a effacé énormément de mes craintes. Il était super heureux, il m'a féliciter, on a fêter ça. Il était si fier de moi que je lui ai automatiquement pardonner ses erreurs. 

Je me dirigeais automatiquement vers le balcon, afin de boire doucement mon verre de champagne en évitant la foule, et de pouvoir profiter de la merveilleuse vue que nous offrait le bâtiment. 

-Je tenais à venir te féliciter personnellement, alors félicitations Madame Stark. Dit sa voix douce, alors qu'elle se tenait à mes côtés. 

-Merci Natasha. Dis-je en lui adresse un doux sourire. Je suis heureuse que tu sois venue, merci. 

-Je ne pouvais rater ça ! Lorsque Tony m'a donner le carton d'invitation, j'ai directement boucler la date. 

-C'est adorable... Dis-je en regardant les étoiles. 

-Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'une vague de nostalgie et de mélancolie passe en toi ? 

C'est fou, comme est-ce qu'elle peut voir ça à travers moi. 

-Parce que c'est le cas. 

-Tu ne devrais pas plutôt être heureuse et fêter cet accomplissement avec tout le monde ? 

-Tu ne sais pas à quel point je suis heureuse, en ce moment même Natasha.  

-Je te crois dans ce cas. Dit-elle en s'appuyant sur la rambarde. Je peux te poser une question ?

-Je t'écoute ? Dis-je en lui adressant un regard. 

-Tu ne l'as pas dis, en quoi consiste tes recherches ? 

-Je cherche un remède, un médicament, pour sauver les femmes atteintes d'un cancer du sein. Dis-je en regardant, encore une fois, les étoiles.

-C'est une cause honorable Elena. Dit-elle doucement. Tu as perdue quelqu'un j'imagine ? 

-Oui. Dis-je alors qu'une larme coulait de long de ma joue. Un jour, je me suis promis que plus aucune mère ne ferait un enfant orphelin dû à ce foutu cancer. 

Les souvenirs revenaient... 

Le souvenir de l'annonce du cancer de maman. 

Le souvenir des premières chimio où je l'accompagnais puisque papa ne pouvait pas me garder, travaillant à cause du coût des soins médicaux.

Le souvenir de la santé de papa se dégradant elle aussi, fatigué de la santé de sa femme, fatigué du travail, fatigué de tenter de rassurer sa fille.

Le souvenir d'une maman qui ne pouvait plus parler, qui ne pouvait plus marcher, et dont les seuls moment d'affection étaient les câlins qu'elle arrivait à me donner lorsqu'elle en avait parfois la force. 

Le souvenir de l'inquiétude dans les yeux de mon père, après cet entretien avec l'oncologue.

Le souvenir des institutrices qui s'inquiétaient, qui parlaient constamment avec mon papa, qui s'adressaient avec un visage si doux. 

Le souvenir d'une maman qui finit par ne plus savoir me serrer dans ses bras.

Le souvenir du retour de maman à la maison, et qu'une infirmière en soins palliatif venait plusieurs fois par jour.

Le souvenir du dernier bisous.

Le souvenir du dernier "je t'aime ma chérie".

Le souvenir du dernier câlin. 

Le souvenir des cartes de condoléances.

Le souvenir des câlins des proches. 

Le souvenir de la pitié dans le regard des gens.

Le souvenir de l'enterrement de maman. 

Le souvenir de la détresse de papa. 

Le souvenir de papa qui boit. 

Le souvenir de papa qui ne me lisait plus d'histoires avant de dormir. 

Le souvenir de, encore une fois, l'inquiétude dans le regard des institutrices, des proches, et cette fois ; des services sociaux. 

Le souvenir du suicide de papa. 

Le souvenir de, encore une fois, les cartes de condoléances, des câlins, de la pitié, de l'enterrement de papa cette fois. 

Le souvenir de mon entré dans le tourbillon que sont les familles d'acceuil.

Et le souvenir, d'à quel point le cancer de maman a détruit ma vie. 

-Je suis tellement désolée Elena... Tu es une femme forte, tu es courageuse, et de là où tu es ainsi de là où ils sont, ils sont terriblement fiers de la fille qu'ils ont chéri, et de la femme que tu es devenue. Tu es la revanche de ta maman Elena. Dit Natasha en me serrant contre elle. Nour est là, je te laisse avec elle. 

Je senti doucement le corps de Natasha, et sa présence, s'éloignant de moi. J'entendis un léger "Prend soin d'elle", de Natasha, dans l'oreille de Nour. 

-Tu lui as racontée ? Dit Nour en prenant place à mes côtés. 

-Oui, je lui ai racontée. 

-Tu dois vraiment lui faire confiance. 

-C'est ce qu'elle m'inspire. Dis-je en attrapant sa main. A ta maman, Nour. 

-A la tienne, Elena.

Nous trinquions ressemble, en regardant les étoiles. 

C'est comme ça que nous nous étions connue, nos mamans étaient copines de chimios, et malheureusement ; l'histoire s'est finit pour nous de la même manière. 

Madame StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant