Un Hasard Choisi

Chapitre 4 Partie 1

Chapitre 4 : Découverte et jour décisif

Isolde rentra chez elle d'un pas lent sous un ciel étoilé et des lumières encore présentes dans la ville. Elle discuta le long du trajet avec sa mère de diverses choses avant d'arriver chez elle. La jeune fille se déchaussa et jeta sa veste par terre, elle oublia la lettre qui se trouvait dans la poche. Avant de se diriger vers la salle de bain après s'être démaquillée, mit en pyjama et elle s'installa sur son lit pour lire un livre de romance récemment connu.

Plus je lisais le livre, plus je me demandais pourquoi je continue ? Ah oui, j'ai oublié, je n'en ai pas d'autre sous la main et je l'ai payé cher, à part ça super. Vous vous demanderez pourquoi je suis autant titillée par ce livre que tout le monde aime et adore (sauf moi, comme par hasard).

Cela n'a jamais été mon style, les livres à l'eau de rose. Je me suis fait avoir avec un bon résumé et une belle couverture. Juste le début ça commence mal avec :

Je vis ce jeune homme qui fit chavirer mon cœur en un instant, mes joues commencèrent à s'échauffer et j'étais toute gênée à l'idée de le regarder droit dans les yeux.

Non, c'est moi qui suis gênée là. À quel moment tu rougis comme une gogole à cause d'un inconnu ? Certes tu le trouves beau, mais de là à rougir, c'est trop. C'est la première fois qu'elle voit un mec ou quoi ? Sors de ta grotte ma sœur.

J'arrête, c'est de la torture. En plus, le gars, il en a rien à faire d'elle, je comprends qu'on aime malgré tout, mais si on se respecte, on part.

L'adolescente fit tomber sa tête sur le lit après cette lecture dramatique et prit son oreiller pour étouffer son cri désespéré et gêné. Elle parcourut sa chambre des yeux en espérant trouver une nouvelle activité et remarqua que sa veste était encore par terre sur le tapis. Isolde s'extirpa du lit avec fainéantise. En ramassant la veste au sol dans un mouvement trop brusque, la lettre qui était à l'intérieur tomba en survolant le sol.

Je suis vraiment nulle, cela m'est sorti de la tête et j'ai oublié. La lettre ! Mais oui, je me disais bien que j'avais quelque chose à faire.

Je pris la lettre en main et la retournai du côté du sceau qui était très beau, à vrai dire, plutôt prestigieux ou important, peu importe.

J'observe attentivement le centre qui était triangulaire, en obsidienne noire, incrusté de cristaux transparents (peut-être des strass, on sait pas) et à son centre se situe un cristal bleu profond.

Je continue d'inspecter le sceau minutieusement en essayant de me convaincre que les pierres étaient fausses et que tout cela était une chic plaisanterie de mon cher ami Basil, qui a un super sens de l'humour (pas vraiment).

Je souhaite en parler avec ma mère, mais pour lui dire quoi ? Oh, euh, un vieux monsieur qui mentait mal et qui s'habillait bien m'a confié une lettre de la part de son maître ou petit-fils. Ouais, non, je vais éviter, sinon elle va me bombarder de questions.

Isolde se tenait debout dans sa chambre, les mains légèrement tremblantes d'impatience, fixant l'enveloppe qu'elle venait de découvrir. Son nom y était écrit d'une écriture élégante, presque ancienne, ce qui ajoutait à l'aura de mystère entourant la lettre. Après s'être préparée psychologiquement pendant quelques minutes, elle prit une profonde inspiration et déchira délicatement le bord de l'enveloppe pour ne pas l'abîmer, afin d'en faire une preuve concrète si jamais cela tournait mal.

Le bruit du papier froissé résonnait dans la pièce silencieuse. Ses doigts, légèrement moites, glissèrent à l'intérieur pour en extraire une épaisse carte de papier. Chaque mouvement était lent et mesuré, comme si elle craignait de briser un sortilège en agissant trop vite. Elle déplia soigneusement la lettre, les yeux rivés sur les premières lignes écrites à la plume.