Djamilah
- Souffle, souffle mon bébé.
Il a soufflé sur les flammes des bougies alors que le petit monde autour applaudissaient.
- Joyeux anniversaire Mohamed !
Les enfants criaient le nom de mon fils sans s'arrêter. Ce dernier profitait de ce moment comme le petit vantard qu'il est. Il a coupé sa part en faisant du n'importe quoi au gâteau. J'ai enlevé le chiffre 9 au milieu et j'ai découpé le gâteau pour les autres.
J'ai fini par le laisser dans la cour avec ses amis et je suis rentré dans la maison. Il semblait un peu triste car l'organisateur de la fête n'était pas là c'est à dire son père mais là je crois qu'il est dans son nuage.
Je me suis affalé sur le canapé du haut à cause de la fatigue. J'ai sentie quelqu'un s'asseoir au niveau de ma tête. J'ai ouvert les yeux pour voir Raïssa, ma sœur.
- T'es fatiguée hein ?
- Tu ne peux pas imaginer !
- Mais ça va?
- Oui. Pourquoi ?
Je savais où elle voulait en venir mais je ne savais pas si j'avais envie d'en parler.
- Tu peux me dire hein.
J'ai soufflé.
- Ça va faire dix ans qu'il est parti Raïssa. J'arrive pas à croire qu'en dix ans. Il n'a jamais essayé de me contacter. Et ça m'énerve le fait que je pense toujours à lui alors que je suis mariée depuis bientôt cinq ans et que j'ai un enfant !
- Tu l'aimes toujours ?
- NON! Fin, non je crois pas. Il m'énerve.
- Calme toi Djamila.
J'ai sentie les larmes me monté aux yeux. J'ai soufflé pour empêcher les larmes de se déverser sur mes joues.
Quand j'ai vu ma belle mère arriver je me suis redressé et j'ai plongé ma tête dans mon téléphone feignant de répondre à un message.
- Tu fais quoi ici toi? Va t'occuper des enfants !
- Oui maman, ne t'inquiètes pas.
J'ai souri et je me suis levée. Elle s'est assise sur le fauteuil et a allumé la télé pour mettre son feuilleton. Mon beau père est entré derrière elle et l'a suivi.
...
Quand Bachir est revenu de voyage, Mohamed s'est empressé de lui montrer tous les cadeaux qu'il avait eu. Il était si excité que j'en riais.
- Mohamed, laisse ton père tranquille. Il veut se reposer. Aller sort.
- Mais papa! Dis là, moi je veux rester !
- On dit "dis lui" Mohamed. Et vas y, je viendrai moi même voir le reste de tes cadeaux dans ta chambre.
Il a gueulé avant de se lever pour sortir.
Bachir m'a fait un signe d'avancer et je l'ai fait. Je me suis assise sur ses jambes et je l'embrassais.
- Et ton voyage ?
- Comme d'habitude. Fatiguant !
- Viens, je vais bien te masser.
- De toutes les manières possibles ?
- De toutes les manières possibles mon très cher mari.
Il a sourit.
- Tes fesses ont grossi depuis la dernière fois, a t-il dit en les malaxant. Tes seins aussi. Devrais-je m'attendre à une bonne nouvelle ?
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Un homme pour deux femmes
RandomQuatre ans de mariage sans donner un seul enfant à son mari c'est attiré le mauvais oeil de la belle famille sur soi-même et des disputes dans le foyer. Cela est mon cas depuis maintenant quatre ans et demie. Forcée, puisque l'on ne m'a point laiss...