Bonus 1

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Trois ans plus tard

Ça fait une vingtaine de minutes que je l'attendais. J'attends juste une demi-heure pour partir. Elle fait comme si elle ne me connaissait pas cette petite. Fin, elle n'est plus petite maintenant.

Sherine a grandi. Elle a 18 ans maintenant et elle passe son bac. Son père est tellement fière d'elle. Il l'a chouchoute et a tout mis à sa disposition pour sa réussite. Monsieur exige même que je vienne la chercher à l'école pour qu'elle ne se fatigue pas à marcher. Je suis dépassée de la situation j'avoue.

Je suis sortie de la voiture et j'ai croisé mes bras en regardant l'entrée de l'école quand j'ai fini par là voir. Elle marchait avec un garçon et celui ci avait son bras sur ses épaules. Quand elle m'a vu, elle s'est écartée de lui en baissant la tête.

Sherine: Ah... Salam maman

- Salam.

Les bras croisés, je la regardais sans rien dire.

Sherine : Eum... Excuse du retard, on devait faire des groupes d'études vite fait.

- D'accord.

Sherine: Hihi. On peut y aller maintenant ?

- Je vais dire à ton père ce que je viens de voir.

Sherine: Maman pardon. C'est un ami oh!

J'ai levé les yeux au ciel et je me suis retournée pour rentrer dans la voiture. Mais une élève passait derrière moi. Je l'ai cogné et elle a manqué de peu de tomber à terre.

- Excuse moi chérie. Tu vas bien?

...: Euh oui, ça va merci. Je venais voir Sherine en fait

- Ah vous vous connaissez ?

Sherine : Elle s'appelle Soukaina. Je l'aide en Maths.

J'ai souri mais j'ai pas pu m'empêcher de lever la tête pour regarder aux alentours alors qu'elle discutait. Il était là, callé contre une voiture à me regarder.

C'était sa fille. Soukaina.

Il s'est mis à marcher vers nous. J'ai ouvert ma portière et je suis rentrée. Sherine a salué Soukaina avant de monter à son tour dans la voiture. Je voulais avancé mais l'idiot il s'est mis devant la voiture. Impossible de faire une marche arrière car il y avait une voiture derrière.

Sherine: Pourquoi le père de Soukaina se met devant la voiture comme ça !

- Reste ici.

Je suis descendu et j'ai croisé mes bras en le regardant. C'est un fou lui.

- Salam.

Lamine: Aleikoum Salam.

- Je peux t'aider?

Lamine: Oui...

- Comment ?

Lamine: J'aimerai te parler.

- Je t'écoute.

Lamine: Je n'arrive pas à penser cor-

- Non, enfaite tais toi. Je veux pas t'entendre. Bouge de là que je passe. Et entre bien dans ton crâne que je suis mariée et j'ai un enfant Lamine. Te ridiculise pas comme ça.

Lamine: C'est pas ton enfant d'abord. Et-

Ma main était partie. J'ai pas pu la retenir. Je voyais rouge. Il m'énervait. J'avais l'impression de chauffer.

Putain que ça fait un an entier qu'il me suis comme un chien de service. Qu'il m'envoie des messages avec des numéros différents juste pour m'emmerder. J'ai l'impression qu'il devient fou à vouloir essayer de recoller des morceaux qui n'ont jamais été collé.

Un homme pour deux femmes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant