☘︎ ᑕᕼᗩᑭITᖇᗴ 2

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♫︎ Tu peux lancer le petit clip pour plonger
encore plus profondément dans l'histoire ♫︎

Lila

Après avoir dormi pendant quelques heures, je me réveille et décide de regarder par la fenêtre. Merde, on est arrivées !

Ma vue s'embue. Je jette des coups d'œil à ce minuscule village où j'ai grandi. Toutes les horreurs que j'ai vécues là-bas passent en boucles dans ma tête, un mini sanglot secoue mes épaules.

Six mois, seulement six petits mois que je n'étais pas venue ici. Ma vie a tellement changé en six mois. Je sens la main de la conductrice se poser sur ma cuisse pour me rassurer.

- Çafait longtemps que tu n'es pas venue ici, je me trompe ? Tu doisavoir de tellement bons souvenirs de cet endroit, pour que ça tetouche autant.

Je lui offre un signe de la tête en guise de réponse. Des bons souvenirs ? Mon cul ouais.

Une fois arrivée devant la maison de ma mère, la femme lâche le volant et me prend dans ses bras. Je réprime un mouvement de recul. Je n'ai jamais aimé le contact physique.

- Bon courage, petit cœur. Si tu as encore besoin de moi, tu as mon numéro.

Je lui rends finalement son étreinte avant de sortir de la voiture et de lui adresser un signe de la main. J'observe le véhicule s'éloigner, tenant presque la gentille conductrice pour responsable de la monumentale connerie que je m'apprête à faire.

Est-ce que j'ai bien fait de venir ? Est-ce que je n'aurais pas mieux fait de rester chez moi ? Je vais la déranger, comme d'habitude. Non non Lila, calmos, ça va bien se passer.

Je m'avance timidement vers la porte. Ma main se leve vers la sonnette, s'arrêtant à quelques centimètres. Je prends une longue inspiration avant d'appuyer sur le bouton.

Au bout de quelques secondes, une femme ouvre la porte. Aucun doute, c'est bien ma mère. Si pour moi le choc est grand, ma mère reste stoïque, indifférente.

Je remarque ses yeux rougis, et, lorsque je baisse les yeux, ce que j'apperçois dans ses mains m'horrifie. Un sachet de poudre blanche. Non, ma mère se...droguait ?

- Maman? L'appelais-je timidement.

Son regard se balade un peu partout, elle est défoncée. Elle se décale de l'encadrement de la porte et me fait signe d'entrer sans un mot.

Une fois à l'intérieur, je me pose sur le canapé. Ma mère referme la porte et fait brusquement volte face.

- JE CROYAIS POURTANT T'AVOIR DIT DE NE PLUS JAMAIS REVENIR ! SALE GOSSE POURRIE GÂTÉE ! QUE ME VEUX-TU ENCORE, HEIN ?

Mes yeux s'ouvrent en grand. Je me décale sur le côté du canapé le plus éloigné de la source des cris, retenant mes larmes.

Je ne supporte pas les cris, je ne supporte pas la violence. Un sanglot bruyant s'échappe inconsciemment de ma bouche, de grosses larmes perlent sur mes joues.

- J-je pensais que t-tu serais contente de me voir, balbutiais-je.

Je sens ma respiration se hacher. Je me retrouve soudainement plus jeune, dans ce même salon, implorant ma mère d'arrêter de me frapper.

Je ne peux plus respirer.

Je vais mourir

Je n'aurais jamais dû revenir

𝐌𝐢 𝐓𝐞𝐬𝐨𝐫𝐨 [ Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant