Avoir des enfants devrait être un choix.
Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour Evan Nash. Ce joueur professionnel de hockey est devenu père du jour au lendemain suite au décès de son meilleur ami. Le fils et la fille de celui-ci sont devenus l...
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Lorsque j'étais plus jeune, je me suis souvent demandé ce que serait ma vie si je sortais avec une célébrité. J'ai toujours adoré être seule, alors je me disais qu'être avec une célébrité me laisserait la solitude dont j'ai besoin. Je pensais également que ma vie serait atypique et que chaque jour serait différent. J'imaginais vraiment que ma vie serait exceptionnelle.
Que nenni !
La naïveté de l'époque s'est très vite envolée lorsque le premier article sur ma relation avec Evan a été publié. Et c'est de pire en pire depuis que nous sommes allés à Myrtle Beach. Un nombre incalculable de photos ont été prises durant notre séjour et depuis, les rumeurs se sont intensifiées au point où des agents de presse nous ont personnellement contacté.
Evan et moi avons longtemps hésité à officialiser cette relation de manière publique. Ce n'est pas quelque chose de simple et cette action aurait sûrement des répercussions. Mais après y avoir bien réfléchi, nous avons décidé de le faire. C'est pour ça que nous nous retrouvons aujourd'hui avec une dizaine de journalistes et un Evan gêné face à eux.
J'ai préféré donner cette mission à mon petit ami. Il est beaucoup plus responsable et bon vivre que moi. Il saura mieux s'y prendre avec ces abrutis de vautours.
« — Récemment, des photos vous montrant à Myrtle Beach en compagnie de votre coach, mademoiselle Ellis, ont été dévoilées. Ces images étaient-elles réelles ou sont-elles fausses ?, demande un journaliste.
— Ces photos étaient bien vraies, nous étions bels et bien ensemble à Myrtle Beach, répond simplement Evan.
— Vos enfants étaient-ils présents ?
— Ils l'étaient, oui. »
Installée derrière les caméras, j'esquisse un sourire amusé. Evan a beau être quelqu'un d'assuré, il ne l'est plus face à toutes ces questions. Cela se voit dans ses yeux, il fuit totalement le regard des journalistes.
« — Était-ce un voyage d'affaires de dernière minute, ce qui expliquerait la présence de vos enfants ou était-ce une semaine de vacances en famille ? »
Le blondinet prend une inspiration discrète en entendant le mot "famille". Je ne suis pas sûr que cela se soit vu à travers la caméra, mais moi, je l'ai vu.
Nous sommes très proches dernièrement. Je passe le plus clair de mon temps chez eux, au point où une grande partie de mes vêtements sont là-bas. Je fais à manger aux enfants tous les soirs, je les récupère à l'école lorsque Evan me le demande, j'ai même été à la réunion parents/profs d'Alec avec Evan. Nous ressemblons donc bel et bien à une famille.
Mais malgré ça, Evan est très souvent absent. Non pas par présence physique, mais psychique. Il donne souvent l'impression d'être détaché de la situation et surtout lorsque l'on nous compare à une famille. Je ne sais pas encore pourquoi, mais je finirais par l'apprendre.
« — C'était une semaine de vacances. Nous avons pensé qu'un peu de repos loin de Boston nous ferait du bien.
— Quand vous dites "nous", vous parlez de vous et mademoiselle Ellis ?, demande une blonde en fronçant les sourcils. »
Ah, je vois qu'il a des fangirls.
Désolée, il est à moi.
« — Oui, tout à fait. Je parle de nous deux.
— Donc vous annoncez officiellement que vous êtes en couple avec votre coach ?
— Je pensais qu'en voyant les photos de nous, nous tenant la main et moi portant son sac, vous auriez compris. Mais s'il vous faut des mots, je vous les donne. »
Il me jette un rapide regard et me lance un clin d'œil avant de reporter son attention sur les caméras.
« — Je suis officiellement en couple avec Olivia Ellis. Notre relation a dépassé le stade du professionnalisme. »
Les bras croisés sur ma poitrine, un sourire maladroit s'installe sur mes lèvres.
Ça y est, c'est officiel.
Un tonnerre de questions incombe soudainement Evan, mais il n'y prête pas attention. Son attention est portée sur moi et il ne me quitte pas des yeux. Son silence en dit plus que s'il parlait. J'arrive à lire son amour rien qu'à la lueur de ses prunelles.
Et même s'il reste encore quelques questions sans réponse au sujet de notre histoire, je n'y pense pas sur le moment. Tout ce qui compte, c'est ce regard qu'Evan me lance et que j'espère ne jamais oublier.
Sauf que comme toujours, il y a quelque chose pour tout gâcher et cette fois, ce sont les gars de l'équipe qui se mettent à siffler et à applaudir bêtement.
Nous ne leur avons rien dit, mais ils s'en doutaient alors avoir la confirmation les réjouit plus que ce que je pensais. Et même si cela me touche, nous devons garder une certaine prestance devant les caméras. Alors sans bouger, je leur lance d'une voix autoritaire :
« — Fermez-la. C'est comme ça que vous voulez que vos adversaires vous voient ? En train de brailler comme des gosses devant le père Noël du supermarché ? »
Le brouhaha se calme instantanément et à l'unisson, ils me répondent :
