Chapitre 1 - Simon

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Arriver dans une nouvelle école en plein milieu d'année n'est jamais facile. Je sais de quoi je parle, je suis en train de le faire. Sara, ma sœur, à mes côtés, nous entrons dans la grande enceinte de l'établissement d'Hillerska. Ce n'est pas vraiment le style d'école que j'aime bien, avec tous les gosses de riche. Mais, d'après ma mère, c'est celle qui est le mieux placé pour faire monter ma carrière de chanteur. Je postais déjà mes chants sur Youtube, mais ma mère voulait quelque chose de plus "concret". Alors nous y voilà, Hillerska.

Sara s'arrête après avoir passer le portail. Sa valise derrière elle, elle la rapproche de ses jambes.

- Tu le sens pas, toi aussi ? Je lui demande.

- Non, justement. Je le sens trop bien.

Je souffle un grand coup et serre la hanse de mon étui de guitare avant de reprendre mon chemin. Dans la cours avant, la directrice nous attend.

- Monsieur, madame Eriksson. Bienvenue à Hillerska.

Nous lui serrons tous les deux la main. 

- Nous avons entendu parler de votre exploit dans la musique, elle reprend en me regardant. Nous allons vous emmener à vos chambres puis, une fois installé, la cheffe de la chorale vous attendra.

Je grimace un peu. Une chorale ? Je préfère le solo.

On nous fait rapidement visiter l'école puis on nous emmène à nos chambre. Séparé...

- On ne peut pas être dans la même ? Je demande, ne voulant pas me retrouver avec un inconnu.

- Je suis désolé, mais nous ne pouvons pas mélanger les filles et les garçons.

- Mais on est frère et sœur ! Vous voulez qu'on fasse quoi ?

- C'est la règle, monsieur. 

Je suis donc emmené vers l'internat des garçons, pour mon plus grand regret. Putain, j'aurais dû être une fille...

- Vous serez dans une chambre partagé avec un autre garçon, m'explique l'homme qui m'emmène à la chambre. Nous avons également fait en sorte que vous soyez dans la même classe, ce qui sera plus facile pour rattraper vos cours et les devoirs.

Je hoche la tête. Je vais devoir me coltiner quelqu'un, super...

Quand j'ouvre la porte, il n'y a personne. Simplement un gros bordel sur le lit de droite. Celui de gauche est nickel, prêt à m'accueillir pour rattraper les heures de sommeil que le voyage m'a enlevé.

- Vous êtes attendu à midi pour le repas, quatorze heure pour les cours, et vers dix-huit heure par la chorale.

Je hoche la tête sans vraiment écouter, attendant simplement qu'il s'en aille.

- Les autres élèves ont actuellement cours, alors ne faites pas trop de bruit si vous décidez d'aller vous promener.

- D'accord.

Il ne s'en va toujours pas, restant dans l'entrée de la chambre. 

- Avez-vous besoin d'autre chose ?

- Non, ça ira.

- Bien.

Je commence à défaire ma valise, pensant que ça le fera partir. Mais, quand je me retourne, il est toujours là, à me fixer. Et ça commence à me faire flipper... Bon, après, il n'a pas l'air beaucoup plus vieux que moi et il est plutôt beau. Mais bon, je ne pense pas que les relations élèves/personnels soient acceptés et j'aimerais bien avoir un moment seul.

- Euh... Vous avez décidé de rester là toute la journée ?

- Oh, non. Excusez moi, je m'en vais. Si vous avez besoin de moi, je serais en salle à manger.

Il sort et referme la porte derrière lui, me laissant enfin tranquille. J'ouvre l'armoire, voulant ranger mes vêtement, mais la trouve en gros bordel. Ok, mon coloc est vraiment bordélique... Je bourre ses affaires sur un étage, voulant en avoir un pour moi. J'en profite pour fouiller un peu, voulant savoir à qui j'aurais à faire. Tous ses vêtements sont plutôt sobre, de couleur uni, mais de grande marque qui coute putain de cher. J'aurais à faire à un gosse de riche, comme tout le monde dans cette école. 

Je vais poser mes cahiers de cours sur mon bureau et, encore une fois, j'en profite pour regarder sur celui d'à côté. Tout est en bordel, à part une petite boule à neige avec une grenouille portant une couronne mise à l'écart. Je finis par trouver un cahier portant un prénom. Wilhelm.

Wilhelm ? Comme le Wilhelm ?

Rien de bien alarmant, je savais qu'il était dans cette école. Mais je ne pensais pas le croiser de si tôt. Je ne pensais pas le croiser tout court, je voulais l'éviter. Son bureau, d'un premier point de vue en désordre, à finalement l'air d'être en désordre rangé. Il y a deux grosses piles qu'on finit par distinguer. Une qui a l'air d'être pour les cours, et d'autre pour ses papiers importants liés à, je pense, son entreprise familial. Mais bon, il n'y a rien de bien intéressant. Ce sont, pour la plupart, des papiers envoyé par sa mère.

Mon petit tour de chambre étant terminé, je décide qu'une petite heure de sieste s'impose. Je n'ai pas dormi autant que je le voulais à cause du réveil et j'ai du temps. Alors c'est le moment de finir la nuit !

I draw your songs. I sing your drawings.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant