La Protégée Du Vampire

Chapitre 13 : Nouveauté

Lyria, affaiblie mais déterminée, concentra ses dernières forces pour aider les pompiers. Elle étendit les bras, et d'un geste hésitant mais puissant, elle fit diminuer l'intensité des flammes qui ravageaient encore une partie du bâtiment. Damon, debout à quelques mètres, observait sans comprendre. Comment pouvait-elle encore utiliser ses pouvoirs ? Elle n'était plus censée en avoir. Il s'approcha, la voix inquiète mais sévère.

— Lyria, comment se fait-il que tu contrôles toujours la magie ? Tu es... morte. Ça ne devrait pas être possible.

Les larmes commencèrent à couler sur les joues de la jeune femme, tandis qu'elle tentait de trouver les mots. Elle se retourna, la gorge nouée.

— Damon... Je suis devenue un monstre. Un monstre qui n’existe même pas dans les contes d’enfant...

Sa voix se brisa. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir son regard, alors que ses mains tremblaient de plus en plus.

— Quand les sorcières m'ont donné leurs pouvoirs pour me protéger, c'était déjà trop pour moi à l’époque... Je n'arrivais pas à les contrôler correctement. Et maintenant... maintenant que je suis devenue vampire, j'aurais dû perdre cette part de moi. Je devrais être simplement... un vampire, non ?

Damon fronça les sourcils, confus.

— Qu'est-ce que tu es en train de dire ?

Lyria releva la tête, ses yeux rougis par les larmes, désespérée.

— Je suis à moitié sorcière, à moitié vampire. Mes pouvoirs auraient dû disparaître, mais ils sont restés. Je suis devenue quelque chose d'autre, quelque chose qui n'aurait jamais dû exister. Et maintenant, avec cette part de moi qui ressent tout plus fort à cause de mon côté vampire... Je ne peux plus rien contrôler.

Elle s'effondra sur le sol, sanglotant. Damon resta un instant silencieux, déstabilisé. Un hybride sorcière-vampire ? C'était inédit. Incontrôlable. Dangereux. Mais voir Lyria, la personne dans cet état de confusion et de souffrance, le força à agir.

Il s'agenouilla à ses côtés, la voix douce mais ferme.

— On va trouver un moyen de t'aider. Je ne te laisserai pas traverser ça seule.

Lyria, les yeux pleins de larmes, secoua la tête.

— Mais comment ?

Damon prit une grande inspiration. Il savait ce qu'il devait faire, même si l'idée le dérangeait. Mais il n'y avait pas d'autres solutions. Pour comprendre ce qu'elle était et l’aider à maîtriser ce nouvel état, ils devaient se rendre là où se trouvaient ceux qui avaient déjà vécu ce genre de conflit.

— On part. Tu vas apprendre à contrôler tout ça. Et il n’y a qu’un seul endroit où on peut trouver des réponses. Prête pour un voyage à la Nouvelle-Orléans ?

Lyria releva brusquement la tête, les yeux écarquillés.

— Quoi ?!

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Après leur discussion tendue, Damon avait rapidement pris la décision de quitter Mystic Falls avec Lyria pour la Nouvelle-Orléans. Ce n'était pas un choix facile, mais il savait qu’ils devaient obtenir des réponses, et vite. Cependant, il refusa catégoriquement de prendre l'avion, jugeant trop dangereux de voyager ainsi, surtout si Lyria perdait le contrôle de ses pouvoirs en plein vol. Le trajet se ferait donc en voiture, malgré les 32 heures de route qui les attendaient.

Les premières heures passèrent dans un silence tendu. Lyria regardait défiler les paysages à travers la fenêtre, encore perturbée par ce qu'elle venait d’apprendre sur elle-même. Damon, lui, était concentré sur la route, ses pensées tourmentées par l’incertitude. Il avait toujours été le maître de la situation, mais cette fois, il sentait qu'il ne contrôlait rien. Et cela l'effrayait.

Le soir, ils décidèrent de faire une pause et s'arrêtèrent dans un hôtel en bord de route. Le bâtiment était modeste, mais suffisamment confortable pour la nuit. Damon récupéra les clés et ils montèrent dans leur chambre. Lyria s'effondra sur le lit, épuisée autant par le trajet que par ses émotions. Damon s’installa sur le fauteuil près de la fenêtre, observant les étoiles à travers la vitre, silencieux.

— Tu devrais dormir, murmura-t-il sans tourner la tête.

Lyria se redressa légèrement, le regard encore perdu dans ses pensées.

— J’y arrive pas. Trop de choses dans ma tête... Et toi, tu dors jamais, je suppose ?

Damon sourit légèrement, sans répondre, ce qui confirma ses pensées. Ils passèrent la nuit ainsi, chacun plongé dans ses propres réflexions, sans vraiment trouver le sommeil.

Le lendemain, après plusieurs heures supplémentaires de route, ils approchaient enfin de leur destination. Damon s'arrêta un moment pour vérifier une carte, confirmant qu'il restait peu de temps avant leur arrivée.

— Les Originals sont probablement déjà là, dit-il en soupirant. Ils ont sûrement pris l’avion...

Lyria hocha la tête, sachant qu’ils allaient bientôt affronter cette nouvelle étape de leur périple. Mais avant cela, Damon proposa de faire un détour par le Quartier des Arts. Il avait toujours aimé l'atmosphère unique de la Nouvelle-Orléans, et il espérait que cela pourrait apaiser Lyria avant la tempête qui les attendait.

Ils se promenèrent dans les ruelles bordées de galeries et d'ateliers d’artistes, admirant les peintures, les sculptures et les musiciens de rue. Pour un court instant, Lyria put oublier ses tourments et se laisser emporter par la beauté de l’endroit. Ils finirent par s'arrêter dans un petit café, où une serveuse, une jeune femme blonde nommée Camille, les servit avec un sourire chaleureux.

— Vous êtes nouveaux en ville ? demanda-t-elle, curieuse.

Damon hocha vaguement la tête, évitant de répondre directement. Lyria, de son côté, fixait pensivement sa tasse de café, son esprit déjà ailleurs. Après quelques échanges polis, Camille s’éloigna, les laissant seuls avec leurs pensées. Damon observait Lyria, remarquant les cernes sous ses yeux et l’inquiétude qui marquait son visage.

— Ça va aller, tu sais, murmura-t-il en posant une main réconfortante sur son bras.

Elle hocha la tête, mais ses yeux disaient autre chose. Elle était loin d’être convaincue.

Après avoir quitté le café, la nuit commençait à tomber. Ils marchèrent encore un moment, profitant de l’ambiance nocturne de la ville, mais Damon savait qu'il ne pouvait pas retarder l’inévitable plus longtemps. Finalement, ils se retrouvèrent devant le grand portail en fer forgé de la maison des Mikaelson.

Damon s’arrêta net, fixant la demeure imposante avec une certaine appréhension. Lyria sentit son hésitation et se tourna vers lui.

— Tu comptes rester là toute la nuit, ou on y va ?

Il ne répondit pas tout de suite, pris dans ses pensées. Lyria leva les yeux au ciel, exaspérée par son hésitation. Elle prit une grande inspiration, s’avança vers le portail, et, avant que Damon ne puisse réagir, appuya sur la sonnette.

Damon sursauta, se tournant brusquement vers elle, mais c’était trop tard. Le carillon résonna dans toute la maison. Lyria croisa les bras, le regardant avec un sourire en coin.

— Trop tard pour faire demi-tour, murmura-t-elle.

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