9 : doutes ...

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Point de vue de Damon

Stefan devait partir, c'était une évidence. Sa simple présence à Mystic Falls représentait un danger bien trop grand pour Lyria. L'ironie de la situation ne m'échappait pas ; autrefois, c'était moi que Stefan devait tenir éloigné du danger. Aujourd'hui, les rôles étaient inversés.

Je me glissai dans la nuit, mes sens en alerte, traquant ma cible avec une précision redoutable. Le professeur d'histoire du lycée, un homme sans histoire mais au caractère acerbe, était l'opportunité parfaite. Stefan se contrôlait, mais avec une série de meurtres sur les bras, il serait inévitablement accusé. Je devais agir vite et sans laisser de trace qui pourrait me relier à cette série de crimes.

Je le retrouvai dans une ruelle, sur le chemin de son appartement. Un sourire froid s'étira sur mes lèvres alors que je fondis sur lui, silencieux comme l'ombre. En quelques secondes, le sang coula, chaud et métallique, et l'homme s'effondra, sans avoir eu le temps de crier.

Mais ce n'était pas suffisant. Je devais aussi faire de Stefan un paria, quelqu'un de dangereux aux yeux des habitants. Un autre innocent croisa mon chemin, un joggeur nocturne, et je ne perdis pas de temps. Rapidement, je m'assurai que l'arme du crime portait les empreintes de Stefan et que les preuves laissées derrière lui pointaient clairement dans sa direction.

Tout devait être parfait pour que Stefan prenne la fuite, loin d'ici. Lyria devait être en sécurité, coûte que coûte.

Point de vue de Lyria

Depuis quelques jours, Damon était plus distant. Il sortait souvent la nuit, me laissant seule dans la grande maison. Je comprenais qu'il avait ses affaires à régler, mais cela ne m'empêchait pas de ressentir une pointe d'inquiétude. J'avais peur qu'il finisse par se lasser de moi, comme tout le monde avant lui. Peut-être n'étais je qu'un fardeau de plus.

Ce soir-là, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Je tournais et retournais dans mon lit, repensant à tout ce qui s'était passé ces derniers temps. Et puis, le sommeil finit par m'emporter.

Le cauchemar était vivace. J'étais de retour dans mon village, entourée par les visages des morts. Ils m'accusaient, leurs regards remplis de haine. Mon père apparut alors, son visage tordu par le mépris.

Tu es un monstre, Lyria, cracha-t-il, les yeux brûlant de colère. Damon n'a jamais voulu de toi. Tu es seule, et tu le resteras.

La douleur dans sa voix, l'accusation... c'était insupportable. Les villageois se rapprochaient, leurs voix devenant un murmure menaçant qui grandissait en intensité.

Je me réveillai en criant, mon cœur battant à tout rompre. La chaleur dans la pièce était insupportable, et je réalisai avec horreur que ma chambre était en feu. Les flammes léchaient les murs, se propageant avec une rapidité terrifiante. Je voulus crier, mais ma voix se brisa.

J'essayai de bouger, mais la panique me paralysait. Le feu, c'était moi. J'avais encore perdu le contrôle... Et puis, tout devint flou, et je sombrai dans l'inconscience.

Point de vue de Damon

Je rentrais à la maison, satisfait du travail accompli. Demain, Stefan serait acculé et contraint de fuir. Je me demandais si Lyria s'était ennuyée en mon absence, et je me promis de l'emmener faire quelque chose de spécial le lendemain.

Mais alors que j'approchais de la maison, une odeur familière me parvint. De la fumée. Mon cœur se serra. Je me précipitai à l'intérieur, et l'odeur devint plus forte. Mes yeux se posèrent sur la porte de la chambre de Lyria, d'où s'échappait un épais nuage de fumée.

Lyria ! criai-je, la panique montant en moi.

Je défonçai la porte, et je la vis, inconsciente, entourée de flammes. Sans perdre un instant, je traversai la pièce, éteignant le feu d'un geste rapide, usant de ma vitesse vampirique pour la tirer hors du brasier. Elle était brûlante, son visage pâle, et mon cœur se serra en la voyant ainsi.

Lyria, réveille-toi ! Je répétai son nom encore et encore, mais elle ne réagissait pas.

Je fis ce que je devais faire. Je mordis mon poignet et pressai mon sang contre ses lèvres. Elle devait boire, se rétablir. Il n'y avait pas d'autre solution. Lentement, je vis ses paupières papillonner, signe qu'elle reprenait conscience.

Je la portai jusqu'à mon lit, veillant à ce qu'elle soit en sécurité. Le feu avait disparu, mais les traces de l'incident étaient encore présentes dans l'air, et en moi. Je restai à ses côtés, la surveillant tout au long de la nuit, mon esprit agité par des pensées troublantes. Stefan était peut-être dangereux, mais Lyria l'était tout autant pour elle-même. Et cela, je devais l'empêcher, quoi qu'il m'en coûte.

La Protégée Du Vampire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant