Chapitre 1

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L'histoire se déroule dans un autre monde, une époque lointaine, dans un univers d'intrigues, de vengeance et de pouvoir. Nous sommes en plein cœur du 19e siècle, un Paris en effervescence, où les rues pavées et les salons feutrés cachent des complots et des trahisons inavouables. Les grandes familles s'affrontent dans l'ombre, et derrière les sourires aristocratiques se cachent des ambitions meurtrières. C'est dans ce contexte que ma quête de justice commence.

***

Le crépuscule commençait à tomber sur Paris. Les rayons rougeoyants du soleil effleuraient les toits des immeubles, et le vent transportait un parfum d'humidité et de fumée. Je me tenais devant la gigantesque porte en fer forgé du château de Monte-Cristo, le cœur battant. Depuis la mort de mes frères, je n'avais qu'un objectif : me venger de Fernand, l'homme qui les avait trahis, les condamnant à une mort infâme et injuste.

Je savais que pour arriver à mes fins, il me fallait l'aide d'un homme redouté et respecté : le comte de Monte-Cristo. On parlait de lui comme d'un être presque mythique, un homme revenu des enfers pour punir ses ennemis. Si quelqu'un pouvait m'aider à accomplir ma vengeance, c'était bien lui.

Les gardes m'ouvrirent finalement la porte, et je pénétrai dans le domaine. Tout ici respirait le luxe et la puissance. Les jardins étaient impeccablement entretenus, et le château, immense, semblait se dresser tel un bastion imprenable. À l'intérieur, chaque détail était soigneusement pensé pour impressionner : les chandeliers dorés, les tapis persans, les tableaux de maîtres accrochés aux murs... Pourtant, une froideur régnait dans cet endroit, un écho de la nature implacable de son maître.

Je fus conduite dans une grande salle, où un feu crépitait doucement dans l'âtre. Au bout de la pièce, assis dans un fauteuil en cuir, se tenait le comte de Monte-Cristo lui-même. Il portait une longue veste noire ornée de broderies subtiles, ses cheveux noirs encadrant un visage aux traits durs mais élégants. Ses yeux, perçants et énigmatiques, me fixaient alors que j'avançais vers lui.

« Vous cherchez ma main pour accomplir votre vengeance, n'est-ce pas ? » dit-il, sa voix profonde résonnant dans la pièce avec un calme inquiétant.

Je m'arrêtai net, surprise qu'il sache déjà le but de ma visite.

« Oui, c'est exact, » répondis-je, essayant de contrôler le tremblement dans ma voix. « Fernand a trahi mes frères et les a livrés à la mort. Je veux le voir payer pour cela. »

Le comte se leva lentement, s'approchant de moi avec une démarche mesurée. Il tourna autour de moi comme un prédateur évaluant sa proie.

« Et qu'avez-vous à offrir en échange de mon aide ? » demanda-t-il, son regard scrutant chaque détail de mon visage, de ma posture, de mes intentions.

Je relevai la tête, soutenant son regard avec détermination. « Mon intelligence, ma ruse. Je connais Fernand, je sais comment il pense. Et je suis prête à tout, même au pire, pour obtenir ma vengeance . »

Le comte se tut un instant, évaluant mes paroles. Ses yeux sombres semblaient sonder mon âme, cherchant à voir au-delà de mes mots, jusqu'à la vérité brute qui animait mon désir de vengeance.

« Soit, » dit-il finalement. « Je vous accepterai parmi mes alliés. Mais sachez ceci, Athéna: la vengeance n'est pas un chemin facile. Il est semé de doutes, de trahisons, et parfois, de regrets. Vous devrez être plus forte que jamais, sinon vous serez balayée. »

Je hochai la tête, sentant à cet instant que ma vie venait de changer à jamais.

***

Les jours passèrent, et je m'installai dans le château du comte. La plupart du temps, il m'ignorait, me laissant libre de mes mouvements. Je savais qu'il testait ma patience, attendant de voir si je pouvais endurer le silence, l'attente, et les épreuves qui viendraient. Mais je n'étais pas venue ici pour être passive. Chaque jour, j'étudiais les archives, je mémorisais les plans, les alliés et les ennemis de Fernand. Mon esprit était une arme, et je savais qu'il me faudrait l'affûter encore davantage.

Cependant, une étrange sensation me hantait. Chaque nuit, chaque jour, j'avais l'impression d'être observée, suivie. Quand je me promenais dans les couloirs déserts du château, une présence me faisait frissonner. Je ne savais pas d'où cela venait, mais je sentais que quelqu'un s'intéressait à moi.

Puis un soir, alors que je traversais le grand hall pour rejoindre ma chambre, je le vis. Andrea Cavalcanti, l'un des alliés du comte, se tenait dans l'ombre d'un pilier, me regardant intensément. Son regard était insistant, presque dérangeant, mais je ne pouvais nier l'intrigue qui m'envahissait en croisant ses yeux. Andrea était jeune, charmant, mais c'était un homme aux multiples visages, tout comme le comte.

Je continuai ma route sans le regarder davantage, mais je sentis ses yeux me suivre, comme s'il cherchait à percer mes secrets.

Le lendemain, alors que je me promenais dans les jardins du château, Andrea apparut à mes côtés, silencieux comme un fantôme. Il marchait à mes côtés sans un mot, ses mains derrière son dos, comme s'il méditait quelque chose d'important.

« Athéna, n'est-ce pas ? » finit-il par dire d'une voix suave.

Je tournai la tête vers lui, méfiante. « Oui. »

Il esquissa un sourire en coin. « Vous êtes nouvelle ici, et pourtant, on dirait que vous êtes déjà essentielle aux plans du comte. Vous avez su capter son intérêt. »

Je haussai un sourcil. « Et en quoi cela vous intéresse-t-il, Andrea ? »

Il laissa échapper un léger rire. « Oh, disons simplement que je suis fasciné par les esprits brillants. Et par la beauté. »

Un silence s'installa. Je savais qu'il jouait avec moi, qu'il cherchait à me déstabiliser. Mais je n'étais pas dupe. Derrière son sourire charmant, il y avait autre chose. Andrea n'était pas là par hasard. Il me suivait, m'épiait, et je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il cherchait réellement.

« Soyez prudente, » murmura-t-il en s'éloignant. « Ici, tout le monde a un secret. Même ceux qui vous semblent les plus proches. »

Ses paroles me restèrent en tête longtemps après son départ. Le château de Monte-Cristo était un endroit où la loyauté était une monnaie rare, et je savais que ma quête de vengeance serait semée d'embûches. Mais j'étais prête. Pour mes frères, pour ma propre justice. Et si je devais affronter Andrea ou qui que ce soit d'autre, je le ferai sans hésiter.

***

Les semaines passèrent, et le plan du comte se mettait lentement en place. J'étais prête à frapper Fernand là où cela lui ferait le plus mal.














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Amour vengeresse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant