Chapitre 7

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Je me réveillai doucement, sentant une chaleur familière contre moi. Le poids des événements de la veille était encore présent dans mon esprit, mais il avait laissé place à une étrange quiétude. Ce fut une série de petits baisers qui me tirèrent entièrement de mon sommeil. Andrea déposait des baisers légers sur mon front, puis sur mes joues, avec une tendresse qui contrastait avec son attitude habituelle. J'ouvris lentement les yeux, le regard encore embrumé par le sommeil, pour le trouver là, à mes côtés, son visage si proche du mien.

— Bonjour, bella, murmura-t-il d'une voix douce, presque enjouée, ses lèvres à peine à quelques centimètres des miennes.

Je laissai échapper un léger sourire, mes doigts glissant machinalement dans ses cheveux, sentant leur texture soyeuse entre mes doigts. Il se pencha encore un peu plus, son regard brillant d'une intensité nouvelle, différente de celle que j'avais perçue jusque-là. Il n'y avait plus de manipulation, plus de masques entre nous. Le jeu semblait s'être arrêté, mais les provocations, elles, continuaient, sous une autre forme. Cette tension entre nous n'avait pas disparu, elle avait simplement changé de nature.

— Tu me réveilles toujours comme ça ? plaisantai-je en glissant mes doigts sur sa nuque, puis le long de sa mâchoire, savourant la sensation de sa peau sous mes doigts.

Il sourit, un sourire mi-provocateur, mi-amusé, avant de répondre :

—  Seulement quand je veux que tu passes une bonne journée.

Sa main glissa doucement le long de mon dos, effleurant ma peau à travers le tissu de ma robe de nuit, et je sentis des frissons me parcourir. Il avait ce don, cette capacité à faire naître en moi des sensations que je ne comprenais pas totalement, mais qui me plaisaient terriblement.
C'était devenu une sorte de jeu entre nous, cette danse tacite, cette alchimie palpable à chaque contact.
Et il savait parfaitement qu'il me faisait de l'effet, tout comme je savais que je lui faisais de l'effet aussi.

Ses doigts continuèrent leur chemin sur ma peau, explorant des zones qu'il n'avait encore jamais touchées avec autant de délicatesse. De mon côté, je laissais mes mains voyager sur son visage, traçant des lignes invisibles sur sa peau. Ses yeux se fermèrent un instant sous mes caresses, et je pouvais voir à quel point il aimait ça. C'était devenu une drogue pour lui, et je ne pouvais nier que cela me plaisait tout autant.

— « Tu aimes ça, n'est-ce pas? »murmurai-je avec un sourire en coin, mes doigts effleurant maintenant son cou, puis ses lèvres, les contournant avec une lenteur calculée.

Il ouvrit les yeux et me fixa intensément, son regard brûlant de désir et de provocation.

— «Tu sais que oui»,  répondit-il avec un léger soupir, ses mains se resserrant légèrement sur mes hanches. «Et toi aussi.»

Je ne répondis pas immédiatement, mais mes doigts continuèrent leur exploration, se perdant dans ses cheveux, puis glissant sur sa nuque. La tension entre nous était palpable, presque électrique, et malgré le calme apparent, il y avait cette intensité constante. Chaque regard échangé, chaque murmure, chaque caresse ajoutait à cette alchimie unique.

Notre relation était devenue floue. Nous n'étions plus simplement des partenaires dans cette quête de vengeance. Quelque chose d'autre, quelque chose de plus fort, s'était installé entre nous. Je sentais qu'Andrea voulait plus.
Chaque geste, chaque regard le trahissait, et même si je n'étais pas encore prête à admettre ce que je ressentais, je savais que je n'étais pas loin de céder à ce désir.

— « Qu'est-ce que tu veux vraiment, Andrea? » demandai-je doucement, mon regard plongé dans le sien, cherchant une réponse au-delà de ses paroles rusées.

Il sourit, un sourire qui dévoilait une part de sa vulnérabilité, avant de répondre, sa voix à peine un murmure :

— « Toi. »

Un silence lourd s'installa entre nous, et pour la première fois, je sentis que les mots étaient devenus superflus. Il n'y avait plus besoin de se cacher derrière des provocations ou des jeux de manipulation. Nous étions simplement deux âmes perdues, liées par des circonstances que nous n'avions pas choisies, mais qui nous avaient rapprochés d'une manière inattendue.

Après un long moment, je me redressai légèrement, rompant le contact pour m'étirer doucement.
Andrea me suivit du regard, toujours aussi tactile, sa main glissant de nouveau sur mon dos, puis mes hanches, me retenant délicatement contre lui.

- « Il faut qu'on continue nos répétitions, » dis-je finalement, essayant de briser la tension qui s'était installée dans la pièce.

— « Si c'est ce que tu veux... » répondit-il avec un sourire malicieux, mais je savais qu'il n'était pas prêt à laisser tomber cette conversation aussi facilement.

Nous passâmes le reste de la matinée à avancer notre projet de vengeance. Le plan se mettait en place, chaque détail était minutieusement orchestré.
Andrea jouait le rôle de celui que je devais séduire dans le scénario. Cela ajoutait une nouvelle couche de complexité à notre relation. Chaque geste, chaque regard, même pendant les répétitions, était chargé de sous-entendus. Il y avait toujours cette tension entre nous, cette électricité dans l'air, mais elle était différente maintenant. Plus franche, plus réelle.

Plus tard dans la journée, après avoir passé des heures à peaufiner les moindres détails de notre vengeance, je ressentis le besoin de prendre un moment pour moi. Je me levai dans la nuit, descendis discrètement pour aller chercher de l'eau.
C'est en arrivant dans le grand hall, faiblement éclairé par la lueur de la lune, que je le croisai de nouveau.

Andrea était là, appuyé contre un mur, me regardant avec cet air à la fois provocateur et intense qui m'était maintenant familier. Mais il y avait aussi autre chose dans son regard, quelque chose de plus profond, de plus troublant.

— « Encore toi... » murmurai-je en souriant, mes yeux rencontrant les siens.

Il s'avança vers moi avec cette démarche fluide et assurée qui lui était propre, et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il se pencha pour murmurer à mon oreille :

— « On dirait que le destin ne cesse de nous réunir. »

Sa voix était douce, presque caressante, et je sentis un frisson parcourir ma colonne vertébrale.
Avant même que je puisse répondre, il glissa ses doigts sur mon bras, remontant lentement jusqu'à mon épaule, puis mon cou. Je sentis mon cœur s'emballer sous ce simple contact, et je sus que, malgré tous mes efforts, je ne pouvais pas résister à cette étrange attraction entre nous.

Le jeu dangereux entre nous n'était peut-être pas terminé après tour.














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Amour vengeresse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant