Part12

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**Domicile : 12 Rue des Étoiles, 75012 Paris**
**Heure** :  19h45

Un dimanche matin, alors que j'étais encore à moitié endormie, j'ai entendu frapper à ma porte

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Un dimanche matin, alors que j'étais encore à moitié endormie, j'ai entendu frapper à ma porte. Sur le coup, je me suis demandé qui pouvait bien être là si tôt. Quand j'ai jeté un œil par le judas, mon cœur s'est immédiatement serré. **Ma sœur Nathalia** et, à ma grande surprise, **ma mère** étaient debout devant la porte. Pourtant, j'avais été claire avec Nathalia, je ne voulais pas voir, notre mère. Mais apparemment, elles étaient venues ensemble.

Je me suis sentie envahie par une vague de colère et d'incrédulité. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Ma mère, celle qui m'avait abandonnée à mon propre sort, qui avait fermé les yeux sur les abus de son mari, cherchait-elle maintenant à se racheter, après toutes ces années ? Était-ce une tentative d'excuses ou juste une façade pour apaiser sa conscience ?


**Megan** : Franchement, je sais même pas si un jour je pourrai te pardonner.

**Nathalia** : Megan, sérieux, laisse tomber. C'est du passé !

**Megan** : Laisse tomber ?! Arrête de la couvrir tout le temps ! Si t'avais vécu ce que j'ai vécu, tu ferais quoi, hein ? T'aurais réagi comment ?

**Maman** : Je suis toujours ta mère, Megan. Peu importe ce qui s'est passé, je reste ta mère.

**Megan** : T'es sérieuse là ? T'as oublié que c'est toi qui m'as reniée la dernière fois ? Que t'as dit que j'étais plus ta fille ? Et maintenant tu veux qu'on fasse comme si de rien n'était ?

**Nathalia** : Arrête de faire la meuf bloquée là-dessus, c'est bon ! Tu vas pas passer ta vie à nous ressortir ça.

**Megan** : T'as aucune idée de ce que c'était, Nathalia. Toi, t'as jamais eu à subir ça, alors ouais, facile pour toi de dire « oublie » !

**Maman** : Je m'en veux tellement. J'ai été aveuglée, manipulée, mais je suis désolée Megan, vraiment. J'essaie juste de me rattraper.

**Nathalia** : Et toi, si t'es pas prête à récupérer ce qui est à nous, l'héritage de papa, les biens... bah nous, on va le faire. C'est notre droit aussi !

**Megan** : Franchement, j'en ai rien à foutre de cet héritage. Qu'elle crève avec si ça lui fait plaisir !

**Maman** : Megan, pitié, pardonne-moi. Je sais que j'ai tout gâché, mais je t'en supplie, laisse-moi au moins essayer de réparer les choses.


J'étais super dur avec ma mère, mais au fond, je savais qu'il me fallait juste un peu de temps. Je n'étais pas prête à lui pardonner tout de suite, même si une petite voix en moi murmurait que, après tout ce qui s'était passé, elle méritait une chance. Je pouvais passer des heures à me convaincre que je ne pourrais jamais la pardonner, mais il y avait cette autre réalité que je ne pouvais ignorer : moi aussi, je commettais des erreurs, des choix que je regrettais et pour lesquels je priais afin d'être pardonnée par Dieu. Ne pas lui accorder ce même pardon, ce serait ridicule, non ?

Amoureuse du diable prisonnière d'une passion mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant