Part 5

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Sur le trajet de la route : 
**Autoroute** : A86, Sortie 24 vers Fresnes 
**Adresse** : Allée des Thuyas, 94260 Fresnes 

**Lieu** : Prison de Fresnes 
**Heure d'arrivée** : 14h30

Météo** : 

• Prévisions : Nuageux avec des averses  🌧️ 
• Température : Environ 14°C, avec un vent froid du nord. 

Ce jour-là, j'avais commencé ma journée avec des consultations dans mon cabinet, des rendez-vous ordinaires, mais je savais déjà que l'après-midi allait être beaucoup plus intense

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Ce jour-là, j'avais commencé ma journée avec des consultations dans mon cabinet, des rendez-vous ordinaires, mais je savais déjà que l'après-midi allait être beaucoup plus intense. Mon supérieur m'avait envoyé à la prison de Fresnes pour évaluer le comportement d'un prisonnier particulièrement dangereux. C'est un lieu que je n'aimais pas visiter, oppressant, avec une atmosphère lourde. Mon travail consistait à faire des entretiens réguliers avec ce prisonnier, à analyser son comportement, son état mental, et à fournir des rapports au juge de l'application des peines. Mon rôle était d'évaluer sa dangerosité et de proposer des traitements ou des thérapies pour essayer de stabiliser ses comportements agressifs ou pathologiques.

Quand je suis arrivée à la prison, l'air était déjà étouffant. Après avoir franchi l'entrée, j'ai été accueillie par un gardien, un homme grand et imposant, au regard impassible. Il m'a emmenée directement à la zone de fouille. Il ne parlait presque pas, mais il a fait son boulot méticuleusement, me fouillant de la tête aux pieds. C'était froid et impersonnel, comme s'il avait fait ça des centaines de fois sans plus y penser. Pendant ce temps, je sentais le poids des lieux me tomber dessus. L'ambiance était pesante, chaque coin de la prison respirait la violence, le stress et l'enfermement.

Une fois la fouille terminée, le gardien m'a escortée vers la cour. Dès que nous sommes sortis à l'extérieur, j'ai senti le changement d'atmosphère. Des cris ont éclaté des fenêtres grillagées qui surplombaient la cour. Les détenus s'étaient rassemblés derrière les barreaux et certains ne pouvaient pas s'empêcher de me remarquer. Très vite, les remarques ont commencé à fuser.

"Eh mademoiselle, viens par ici ! T'es trop fraîche !"

Un autre a crié : "Wesh t'es mariée ? J'peux devenir ton mec, moi, regarde bien !"

Je faisais de mon mieux pour ignorer ces remarques, mais c'était impossible de ne pas les entendre. Leur ton était lourd de sous-entendus, presque moqueur. Le plus dérangeant, c'était qu'un d'entre eux s'amusait à imiter le cri du loup. "Aouuuuu !" Ça résonnait dans la cour comme une sorte de spectacle grotesque. D'autres continuaient dans le même registre, l'air de ne pas avoir vu de femme depuis des siècles.

"Eh mademoiselle, t'as pas un Insta ? Laisse ton @ qu'on tchop ça après."

"Elle est trop mignonne, laisse-moi te mettre bien, t'as jamais vu un vrai mec comme moi !"

Amoureuse du diable prisonnière d'une passion mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant