Neo Metal Sonic × Breezie :

CHAPITRE 22 [✅️]

Peinant à se redresser tant la douleur qu'elle ressentait lui était insupportable, Breezie serrait les poings de frustration. Les yeux et les joues encore emplis de larmes, elle pouvait sentir le regard de Davlis se poser sans cesse sur elle, bien qu'elle n'ose pas vérifier si cela était vrai. À vrai dire, tout ce qu'elle parvenait à faire, c'est de garder la tête et les yeux baissés contre le sol. Jamais de sa vie elle n'aurait pensé recevoir une telle humiliation, et encore moins de l'un de ses propres salariés.

Au dehors, même si elle ne savait pas s'il s'agissait d'une hallucination ou non dû à la situation, l'entrepreneuse avait l'impression d'entendre les pas métalliques de Neo s'approcher de la pièce. Voulant y croire, elle ne parvenait pourtant pas se résoudre d'appeler son partenaire, la peur que Davlis ne s'en prenne à nouveau à elle étant plus forte que tout. Et puis, la seule complainte qu'elle parvenait à prononcer ressortait presque comme un murmure, étouffé par sa respiration irrégulière.

" M... Metal... aide-moi, je t'en prie... ", prononça-t-elle d'une voix presque inaudible.

Essayant de tendre les bras le plus loin possible comme pour atteindre la porte menant au réfectoire, l'une d'entre elles se heurta alors à quelque chose au passage. Cherchant de quoi il pouvait bien s'agir, l'entrepreneuse frappa alors plusieurs fois la chose au même endroit avant qu'elle ne sente une main agripper fermement ses cheveux. Se doutant évidemment qu'il s'agissait de son ravisseur, ce dernier la força soudainement à relever la tête, continuant de tirer sur sa chevelure émeraude. Poussant un petit gémissement de douleur, la jeune femme n'avait aucune idée de comment se défendre, son dos la faisant toujours atrocement souffrir suite au choc qu'elle a subi précédemment.

" Alors, on tente de s'enfuir ? ", ricana l'agent, ce dernier semblant étrangement apprécier cette tentative ratée de l'entrepreneuse. " N'allez pas penser pouvoir vous échapper aussi facilement, ce ne serait pas amusant pour moi autrement. ",

Ne parvenant toujours pas à bouger les bras, Breezie essaya toutefois de faire lâcher prise en baissant elle-même la tête vers le sol, laissant s'échapper un juron au passage.

" Sombre... connard... ", rétorqua-t-elle faiblement, ne croyant même pas que son insulte allait changer quelque chose dans le comportement de l'agent.

Se rendant alors compte de la résistance de l'entrepreneuse, son ravisseur tira alors d'un coup sec sur la chevelure de la jeune femme.

" Et bien, où est donc passé votre attitude calme de d'habitude ? ", ajouta-t-il, un sourire malsain se dessinant sur ses lèvres. " J'aurais bien aimé que vous la gardiez encore quelques minutes au moins... le temps que votre sécurité s'occupe de descendre cette ordure. ",

Comprenant que l'agent parlait de Neo, l'entrepreneuse serra alors les dents, ne supportant pas la manière dont Davlis venait de le désigner. Même si elle avait retenu que les balles des pistolets ne pourraient pas le blesser, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur pour lui. Depuis qu'elle s'était rapprochée de lui, il avait toujours tout fait pour la protéger, et cette fois, elle voulait également y croire, il viendrait d'ici peu pour la sauver.

Le silence revenant s'installer dans la pièce, l'entrepreneuse avait toujours l'impression d'entendre les pas de Neo se rapprocher d'elle, et visiblement, elle ne semblait pas être la seule à les entendre désormais, puisque le comportement de Davlis changea brusquement. Le regard contemplant la porte menant au réfectoire, les yeux de ce dernier s'écarquillèrent lorsqu'une voix grave résonna au dehors, déclenchant alors une panique accrue en lui. Cette voix, c'était évidemment celle de Neo.

" Breezie ? ", s'écria alors le robot depuis l'extérieur, sa voix portant jusqu'aux oreilles de la concernée.

Le corps complètement figé, Breezie savait qu'il s'agissait là probablement de sa seule chance d'alerter Neo de sa présence. Ainsi donc, à peine une fraction de seconde avant que Davlis ne puisse réagir pour l'arrêter, l'entrepreneuse prit alors une grande inspiration, appelant son partenaire avec le peu de force qui lui restait.