𝐈 𝐍 𝐀

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| INA |

.4.

Appel sortant | Mãe ❤️

- Bonjour mãe, tu vas bien ?

Maman : Ça va très bien ma chérie, et toi ?

- Ça va, ça va. Tu continues à préparer ton traitement ?

Maman : Non... ils refusent de me le donner si je ne paie pas.

Je soupire doucement. Ma mère souffre de maladies cardiaques et doit prendre un traitement quotidiennement.

- Ça fait combien de temps que tu n'as pas pris tes médicaments ?

Maman : Je ne sais plus, mais ça doit faire seulement quelques jours.

- Mãe, ça fait combien de temps, et ne me mens pas.

Maman : Ça va faire deux semaines demain.

- Quoi ? dis-je doucement. Maman, pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Tu ne peux pas rester sans prendre tes médicaments aussi longtemps.

Maman : Ça ne fait rien, chérie, je vais bien.

- Tu ne vas pas bien, je l’entends dans ta voix. Je vais t’envoyer de l’argent aujourd’hui. Tu pars voir ces putains de médecins pour qu'ils te donnent les médicaments et que tu fasses des examens.

Maman : Merci beaucoup, ma fille. Je suis désolée d’être une si grande charge pour toi.

Mon cœur se serre dans ma poitrine à la fin de sa phrase.

- Tu n’es pas une charge pour moi, maman. Ne dis plus jamais ça, d'accord ?

Maman : Tu te tues au travail pour prendre soin de moi.

- Tu as fait la même chose quand j’étais enfant. Et puis, je ne me tue pas au travail. J’ai trouvé un travail qui paie très bien.

Maman : Où ça ?

- D...dans une banque. J’ai un poste de secrétaire.

Maman : Oh, c'est bien ma fille, je suis contente pour toi.

- Mhm, maintenant arrête de te tracasser et repose-toi.

Maman : D’accord, je t’aime ma fille, tu fais ma fierté.

- Je t’aime aussi, maman, bye.

Je raccroche, je mets le téléphone dans mon tablier et je repars prendre les commandes des clients.

Je vais m’effondrer à tout moment. J’ai enchaîné le club, l’université, et maintenant le restaurant, et je dois encore aller au club après. Je vais seulement dormir trois heures.

Si ça continue, je vais finir par craquer.

Je débarrasse une table, puis fais la remise en place quand je sens quelqu’un me tapoter l’épaule. Je me retourne et je vois mon patron devant moi.