Chapitre 1

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Lundi 1 Septembre 2018

Tianna Sophia🦋

"Le bonheur suprême de la vie, c'est la conviction qu'on est aimé, aimé par soi-même, disons mieux, aime malgré soi-même "
VICTOR HUGO

"Le bonheur suprême de la vie, c'est la conviction qu'on est aimé, aimé par soi-même, disons mieux, aime malgré soi-même " VICTOR HUGO

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7h00

Mes paupières sont lourdes, non seulement de fatigue du au sommeil, mais aussi alourdies par les épreuves de la vie . Un nouveau combat se dresse devant moi : survivre à cette journée, jongler avec les attentes de ma mère  et les tumultes de mes pensées.
Vêtu d'un pantalon noir amples, d'une veste noire simple et d'un haut noir. Mes écouteurs sont en place dans mes oreilles et je prend mon sac cabas noir, dans lequel se trouve mon MacBook, une feuille et un stylo, et je chausse mes new balance .
Dans mes écouteurs, les premiers notes de la chanson " Overcom" résonnent dans mes oreilles. Je tiens dans ma main le livre " La lettre à Nour" de Yasmina Kadhra, tandis que je me dirige vers l'arrêt de bus pour aller à l'école. Je suis en première année de licence, et l'université représente pour moi un monde à part, un espace où nous sommes libres de la manières dont nous voulons nous exprimer.

Je souffre en silence, prisonnière d'un manque de confiance en moi qui me ronge jour après jour, mais cette souffrance est également amplifiée par la douleur de l'abandon. En tant que fille unique, j'ai vécu des moments difficiles depuis le divorce de mes parents en 2014. Cela a été un tournant brutal dans ma vie. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée sans père. Les souvenirs des moments passés ensemble, des rires et des instants de complicité se sont évaporés. La solitude m'a envahie, et il ne restait que ma mère et moi.
Notre relation a toujours été complexe, marquée par des non-dits et des tensions. Bien que je vive chez elle, nos échanges se limitent souvent à un simple "Salem alaykoum". Parfois, nous parvenons à discuter un peu plus, mais ces moments sont rares et souvent superficiels. Je ne suis pas le genre de fille à partager mes pensées et mes émotions, surtout avec ma mère. Je ressens une distance entre nous, une barrière invisible qui rend difficile l'ouverture de mon cœur.
Je suis sa seule fille, et pourtant, je ne me sens pas proche d'elle. Je ne lui raconte rien de ma vie, des événements qui me tourmentent. Elle ne sait pas que mes pensées sont souvent assombries par des soucis qui me pèsent. Chaque jour, je combats des pensées sombres qui m'éloignent un peu plus de la joie. Elle ignore que je souffre de l'absence de mon père, que je me sens abandonnée et que je lutte pour trouver ma place dans ce monde. Je ne lui ai jamais parlé de la douleur immense qui pèse sur mon cœur, surtout en ce moment.
Elle ne sait rien, car je ne lui dis rien, et elle ne semble pas chercher à comprendre ce que je ressens vraiment. Cette absence de communication me laisse dans un profond désarroi. J'aimerais qu'elle puisse voir au-delà du masque que je porte, qu'elle puisse comprendre les luttes internes que je traverse. C'est ainsi que je me sens : seule dans ma souffrance, cachée derrière un silence qui me pèse de plus en plus. Je rêve d'une relation où je pourrais partager mes peurs et mes espoirs, mais pour l'instant, je reste enfermée dans ma solitude.

Ombre et lumière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant