Chapitre 8

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Angelina

Le reste du trajet se passe dans le silence total. Je n'ose même pas bouger sur mon siège. Les mots de Tyler ne cessent de rejouer dans mon esprit. Je n'attends qu'une chose: pouvoir enfin sortir de cette voiture afin de mettre de la distance entre nous, et ainsi respirer autre chose que son parfum – que j'adore.

Pour mon plus grand soulagement, j'aperçois l'université. Aussitôt la voiture garée, je sors. Il y a du vent, mais il ne fait pas froid. Heureusement, car je n'ai pas apporté de veste avec moi. Une fois hors de son véhicule, Tyler se dirige vers ce que je suppose être l'entrée. Je le suis tout en gardant une certaine distance.

Il tourne à gauche et s'arrête devant un bâtiment sur lequel on peut y lire « Art et science sociale ». Il me fait face et désigne la bâtisse de son doigt. 

— L'administration est là-bas. Le couloir y mène et tu demandes le bureau numéro 2. Les escaliers sont pour les salles 20 à 59. L'autre, c'est le bâtiment B.

Je me retourne pour voir le bâtiment en question.

— Toutes les salles avec un B sur l'emploi du temps sont là. Les amphithéâtres sont situés en bas.

Il se tourne à nouveau, me montrant de nouveaux escaliers qui, cette fois, descendent.

— Cafétéria, et juste en face de nous, c'est la BU.

J'essaie de tout mémoriser et espère ne pas me perdre. C'est bien trop d'informations pour moi. J'aurais apprécié qu'on me donne un plan, ou alors, qu'on m'emmène voir chaque endroit comme une réelle visite. Bien sûr, je ne peux pas demander ça à Tyler. Il refuserait, non sans me lancer d'autres méchancetés au visage.

— Fin! Je peux enfin être débarrassé de toi. Plus de babysitting, déclare-t-il avec un sourire en coin.

Même s'il est abjecte avec moi, je ne peux m'empêcher de le trouver beau. Les battements de mon stupide cœur n'ont pas besoin de plus pour s'accélérer dans ma poitrine.

— Profite de ta journée, Angelina, ajoute-t-il avec sarcasme.

Je ne retiens que la façon dont il prononce mon prénom. C'est différent. 

Dans un bon sens.

Lorsqu'il disparaît, il me faut quelques secondes pour me ressaisir. La première chose que je fais, c'est de me rendre au bureau numéro 2. J'y arrive sans me perdre et me présente à la petite dame assise derrière le bureau.

— Je vous enverrais votre mot de passe et votre identifiant pour que vous puissiez accéder à votre emploi du temps en ligne. Voilà, vos cours pour aujourd'hui. Vous commencez bien aujourd'hui, n'est-ce pas ?

— Oui oui, réponds-je prestement.

— Bien. Parce que vous avez déjà beaucoup de retard. Vous allez devoir travailler pour rattraper tout ça. Voilà votre carte étudiante. Veuillez me retourner ces papiers remplis avant la fin de la semaine.

Pour les encouragements, on repassera.

— Merci !

En regardant mon emploi du temps, je me rends compte que j'ai deux heures à tuer avant mon premier cours. Je décide d'aller à la BU. J'adore lire! C'est une passion que m'a transmise ma mère. Quand j'étais petite, elle me lisait une histoire chaque soir après m'avoir bordée. Je pouvais passer mes journées et mes nuits à lire, m'arrêtant seulement pour manger et me rafraîchir. J'étais capable de passer une nuit blanche avec un livre. Les gens préfèrent aller en boîte ou en soirées, moi, je préfère rester dans mon lit avec un bon roman. 

Always...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant