Tu pensais que je ne te reconnaitrais pas

Chapitre 13

Mia, 2h, QG

Mon stress redescendait enfin mais la sensation d'une arme contre ma peau me bloquait encore la respiration. Je soufflais avant de lever la tête vers Noah. Cet ingrat était posé à quelques mètres de moi et j'étais certaine qu'il pouvait sentir mon sang bouillir de haine tant il était chaud.

Tu es le paiement.

Ses cheveux blonds se baladaient sur son visage d'ange, ses yeux océans fixaient avec supériorité l'assemble de la salle tandis que son corps narguait tous les hommes et toutes les femmes tant sa beauté était divine.

L'enfoiré.

Mon regard se balada sur la salle. Une femme blonde me souriait, ses cheveux blonds coupés dans un long carré et attachés en demi-queue de cheval me rappelait fortement la femme de la dernière fois.

"Noah, ça fait trois ans. Trois putains d'années que tu n'as pas touché à une arme !"

Je me souvenais plus de l'entièreté de la soirée, seulement de ce moment. Celui où mon regard a croisé celui qui me suivrait durant des années.

Malheureusement, ou heureusement, le visage d'Agathe avait fini par s'échapper de ma mémoire. Je ne me souvenais que de ses yeux gris qui me fixait en tornade, le reste avait disparu.

La femme se leva doucement avant de se rapprocher de moi. Un parfum frais me monta au nez, cela faisait des années que je ne faisais plus attention à moi.

Car je ne voulais plus chercher à plaire.

– Alors ? Ça va, ma belle ?

– Mia, me présentais-je. S'il te plaît, appelle-moi Mia.

Elle hocha la tête avant de prendre mes mains. Je savais qu'elle se fichait du discours de son patron, moi aussi je commençais à en avoir ras les pâquerettes de ses discours sur la sécurité et le groupe.

Toujours et encore le groupe.

– Comment ça s'est passé ? continua-t-elle.

– Franchement, pour une première expérience, je dirais six sur dix, vu qu'on a chercher à me tuer.

"C'est le jeu Darling"

Je frissonnais à ce surnom, comme à tous les surnoms que l'on me donnait. A part "mon chat", où je m'y suis habitué.

Je n'étais plus persuadée que mon âme-soeur me donnerait ce surnom. Car il n'y aurait que Raphaël qui aurait le droit de m'en donner.

Parce que je voulais qu'il me prouve qu'il pouvait toujours être là, avec moi. Et ce, malgré son prêt d'argent.

– T'as rencontré notre tueuse, devina la blonde.

Je comprends mieux pourquoi je ne m'en remets pas, c'est une tueuse !

– Enfin, corrigea-t-elle, ce n'est pas vraiment une tueuse, c'est juste qu'elle est plus présente en mission pour tuer qu'en bureau. Je suis d'ailleurs étonnée qu'elle ne se soit toujours pas barrée.

Je me tournais vers la personne qu'elle fixait et étais transpercée par un regard gris, dangereux et froid. Happy me détaillait avec la même violence qu'à l'intérieur de la maison.

Happy...

– On connaît son vrai prénom ? lâchais-je, discrètement.

– Evidemment, elle n'aime juste pas qu'une personne dont elle n'a pas confiance le sache. Elle est du genre mystérieuse. Par contre, moi, je peux te dire le mien. Je m'appelle Cloé.