Chapitre 7

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Opale ouvrit brusquement les yeux mais força ses muscles à ne pas bouger. Quelque chose l'avait tiré de son sommeil, mais elle ne parvenait pas à déterminer ce dont il s'agissait. L'énergie dans les tunnel sous terrain était différente. Oppressante, presque empoisonnante, elle s'emblait se répercuter sur les murs des tunnels, allant dans toutes les directions à chaque rencontre avec un obstacle.

La femme plissa les yeux, et chercha à voir ce qu'il se passait. Les tunnels étaient très sombre. Les rares veilleuses encore en état de fonctionnement n'apportaient pas suffisamment de clarté pour écarter les ténèbres. Mais parmi cette obscurité, Opale aperçu des tentacules, hérissés de piquants, qui battaient l'air dans tous les sens à la recherche de quelque chose. Quand le tentacule frappa un rat, et que celui-ci tomba raide mort après un bref cris, elle comprit ce qu'était la créature qui l'avait rejointe : une dévoreuse d'âme.

Jurant dans sa tête, Opale se redressa avec des mouvements lents, de manière à ne pas attirer l'attention de cette chose. Incorporelle, ne possédant ni tête ni yeux, cette créature frappait dans l'ombre, là ou personne ne pouvait la voir. Elle fuyait la lumière du soleil, qui était capable de la faire rôtir sur place. Le moindre contact avec une de ses tentacules atteignait directement l'âme du malheureux infortuné. Pour une être aussi petit d'un rat, c'était la mort immédiate. Pour un humain, c'était une blessure à l'âme si douloureuse, qu'elle laisser la victime sans défense, et la créature pouvait la dévorer tranquillement. Une mort vraiment très douloureuse.

Opale en avait déjà combattu un, avant de savoir ce qu'il était et ce qu'il faisait... Ce qu'elle avait compris au premier contact. Elle en était sortie vivante, mais la douleur induite par le contact avait durée des semaines, et elle avait été très malade.

Aujourd'hui, elle savait que le meilleure moyen de tuer ces choses était d'y mettre le feu. Facile n'est-ce pas ? Il suffisait de craquer une allumette, de mettre le feu et pouf, finis. Sauf que la nature n'est pas aussi mal faite. Bien que craignant le soleil, ces bêtes ne craignaient pas la lumière, et y était même extrêmement sensible. Le moindre changement de luminosité attirerait la créature et la pousserait à attaquer. Impossible donc d'allumer une flamme. De plus, mettre le feu au tentacule ne servait à rien car le dévoreur d'âme pouvait se séparer à volonté d'un de ses membres. Pour le tuer, il fallait mettre le feu à son centre nerveux : l'endroit où toutes ses tentacules se rejoignait, et qui était protéger par un ensemble de bébés tentacules grouillants. Minuscules, mais incroyablement douloureux. 

N'ayant pas la moindre envie de se retrouver à la merci de cette chose, et de bien d'autres, pendant des jours, et ne disposant de toute façon pas de l'équipement nécessaire. Opale prit le partit de fuir. Restant concentrer sur l'animal aux multiples tentacules, elle enjamba, se contorsionna, se baissa de façon à s'extraire du piège qui se refermait autour d'elle, sans jamais toucher un seul des tentacules.

Elle transpirait, le cœur battant, et dégageant probablement assez de peur pour faire éternuer un loup garou, mais elle fini par arriver à la périphérie de la zone de mort. Soulager, elle relâcha son attention et s'apprêta à courir, quand un vive douleur remonta le long de sa cheville. 

Aveuglée et déstabilisée, elle s'effondra au moment même ou le dévoreur d'âme s'élança sur sa position. Les tentacule frappèrent l'endroit où elle s'était trouvée debout quelques secondes plus tôt.

Noyée sous l'affreuse douleur qui s'était rependue dans son corps et dans son âme, elle tenta de se raccrocher à l'idée de survivre. Elle devait se relever, courir malgré la douleur, c'était sa seule chance de ne pas mourir. La vision si flou qu'elle ne parvenait pas à déterminer le haut du bas, et encore moins à voire la bête, Opale rampa sur le sol, priant pour ne pas se diriger vers sa mort. Chaque souffle lui causait un douleur déchirante. Chaque mouvement lui faisait l'effet d'être démembrée. Malgré sa résistance à la douleur, malgré la menace qui planait autour d'elle, malgré son envie de vivre, elle ne put rien faire contre l'évanouissement qui s'empara d'elle.

Un amour d'OmégaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant