« La seule chose insupportable, c'est que rien n'est insupportable. »
(Arthur Rimbaud)
Et tu prétends la supporter ? Comme chacun, ici-bas, prétend la supporter ? Je ne te crois pas. Non... Non, je ne vous crois pas ! Pourquoi faire semblant ? Nous continuons de marcher, nous rions, nous pleurons. Nous prenons des bus, des trains, nous roulons, toujours, toujours, sans jamais nous arrêter. Nous nous jetons à corps perdu dans cette vie insensée, dans des amours insensés, dans des océans infinis que les nuits étoilées vident de leur substance. D'ailleurs, certains aiment à contempler ce ciel nocturne, mais qu'y voient-ils ? Ce n'est qu'un vaste néant troublé par quelques points lumineux. Nous tentons de noyer le poisson, de combler les trous. Nous sommes tous à la recherche de quelque chose. Là, tatouée sous notre peau, à toi et moi.
Argh putain ! Pourquoi ce chat n'arrête pas de miauler ?! Sors-le, ses miaulements m'agacent. Sors-le, il veut sortir, je te dis !
Zut... Dehors, il neige. Il va salir la maison quand il reviendra.
Pourquoi les saisons passent et jamais ne reviennent les mêmes, mais elles se ressemblent toutes. L'hiver, le printemps, l'été, l'automne, l'hiver, le printemps, l'été, l'automne. Il neige, il fleurit, il soleil, il pleut. Ça me rend folle. Je n'aime pas le froid. Je n'aime pas mourir. Pourquoi le temps s'effile-t-il ? Un jour, nous ne nous verrons plus. Je ne veux pas être tout ou rien. Je veux être avec toi, que cela soit mon éternité. Pourquoi je te trouve beau ? Pourquoi les hommes s'aiment ou se déchirent ? Pourquoi des enfants meurent ? Pourquoi la guerre existe et pourquoi ça fait mal ?
Ces choses-là. Ces choses-là sont réellement insupportables. Pourtant, elles ne m'en restent pas moins vivables.
Je ne veux pas souffrir.
Je voudrais tout refuser ou tout sauver.
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Recueil sans thème
RandomDes textes que j'ai écrits quand j'avais la haine, que je t'aimais, tu me tenais par les yeux et je te regardais au milieu de tous ces gens ; j'ai écrit ces phrases sur des feuilles, dans ma tête, parce que je ne voulais pas que leurs mots s'envolen...