Poème n°2

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Tout de rose, une teinte de rouge, elle accueille

Gracieusement au creux de son chapeau, ce vide

Elle ne le sent pas, mais, lui, est bien avide

Son chien ne le sent pas, pourtant c'est un écueil

Pour elle, pas le chien, cet animal s'en fout

Mais il est son animal à elle, son chien

Enfant, elle adorait lui faire des câlins

Son mini dieu, le dieu de sa mère, il est fou

Aujourd'hui, où est-il ? Il est fou et tant pis

Il est loin et tant pis, la colère est partie

Reste la solitude et le chien évidé

Dessous le rayonnement du ciel mordoré

Ils marchent, accablés de chaleur et de soleil

Taris par la soif, la gorge parcheminée

Elle écoute le roulis des dunes vermeilles

Là-bas, chantent des vibrations fort enjouées

Une oasis aux ruisseaux limpides appelle

Son âme ; il y a une terre promise

Là-bas, et les hommes n'exhument plus leur fiel

Et la douleur s'envole dans la douce brise

Qui couche le miel et les blés blonds de ce pays

Et l'eau se fond à l'univers ample, elle rit

Sa joie est un grand apaisement, elle rit

En son sein se mêlent les coloris, elle rit.


Au paradis, avec un goût bleu, le jour point

Les djinns en fleur foulent le pied des arcs-en-ciel

On danse le bonheur du bout des doigts, des mains

Frémissant ; on rêve debout devant l'éternel.


Tout de rose, une teinte de rouge, elle marche

Elle remonte à la source, son chien mourra

Il va s'éteindre, un soir, il n'ira pas là-bas

Il ne la verra pas, elle va, elle marche. 

Recueil sans thèmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant