Chapitre 5 : Both Armol

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Arrivés en haut, Marcus déposa Rita, tandis que Felix s'assurait de mettre l'enfant à l'abri. Mais les six bandits réapparurent, les interceptant. Leur chef prit la parole :

— Je ne pensais pas qu'ils maîtrisaient déjà le Blund à ce niveau.

— Bande d'abrutis, s'ils sont ici, c'est qu'ils sont très forts... ou juste des lâches.

— Celui-là possède un pouvoir, et il sait s'en servir, ajouta une membre du groupe.

— Non, ils n'ont sûrement pas encore passé le « Rite de la Grande Convergence », corrigea un dernier.

Le « Rite de la Grande Convergence » était une expression inconnue des Élus, jamais mentionnée par leur guide. Soudain, une femme brune fit apparaître une dague et attaqua, épaulée par son complice portant des lunettes. Leurs paumes recouvertes d'un Blund bleu, une expression de malveillance sur le visage, ils avancèrent vers les Élus. 

Les souvenirs de l'attaque du manoir revinrent brusquement à l'esprit de Rita et des autres, mais loin de les paralyser, ces réminiscences renforcèrent leur détermination. Contrairement à la terreur ressentie deux jours plus tôt, ces bandits semblaient moins menaçants, presque amateurs.

Les premiers échanges furent rapides, et le combat tourna à l'avantage des Élus, qui prirent aisément le dessus sur leurs assaillants.

Les souvenirs, ces souvenirs terrifiants, résonnaient encore dans l'esprit des Élus, marquant leur peau d'une froideur qui rappelait les frissons de terreur passés. Ces sensations, ancrées dans leur chair, leur murmuraient que les adversaires qu'ils affrontaient à cet instant étaient faibles, bien loin de ceux qui avaient ravagé leur manoir.

Felix, d'un crochet du gauche au niveau des côtes, projeta son adversaire contre la paroi rocheuse. Le choc résonna, et l'homme s'effondra, le souffle coupé. Les bandits, qui pensaient qu'il suffirait de deux des leurs pour vaincre les trois Élus, dont une blessée, réalisèrent alors leur erreur. Avec leurs deux premiers combattants mis hors d'état de nuire, le combat s'équilibrait en un affrontement de trois contre quatre. 

Dans un élan de défi, ou peut-être de folie, Rita insista pour affronter le chef. Marcus, la voyant boitiller, fronça les sourcils, l'inquiétude peignant son visage. Pensait-elle vraiment pouvoir le vaincre seule ? Il plongea son regard dans le sien, des yeux d'un vert profond, semblables à l'éclat de son jaya, mais y discerna aussi quelque chose de plus sombre, de plus dangereux.

Les bandits se lancèrent à l'assaut ensemble, et Rita sentit sa colère monter, une rage brûlante qui lui serrait la gorge. Dans un élan de désespoir, elle arracha la flèche de sa jambe, le sang coulant le long de sa peau. Malgré la douleur, elle se redressa, boitillant au début, puis trottinant avant de finir par courir vers sa cible, les mâchoires serrées et les poings crispés.

Pendant ce temps, Felix faisait face à un homme bien plus grand que lui. Il essayait de le frapper au visage, mais chaque coup se perdait contre l'air, le géant étant trop loin. Frustré, il poussa un grognement et abattit ses mains sur le sol, invoquant un pilier de terre incliné à 45 degrés. Le pilier jaillit sous le bandit, percutant son ventre et le propulsant en l'air. 

Felix profita de l'instant, bondissant sur son propre pilier pour frapper son ennemi de son poing bleuté en plein visage. Le bandit tomba lourdement au sol, inconscient, et Felix se retourna, prêt à aider Marcus, voyant que son ami risquait de se retrouver en infériorité numérique.

Mais le second adversaire de Marcus activa son jaya, paralysant l'aîné des Von Kampf juste une seconde, le sourire narquois du bandit s'élargissant à l'idée d'avoir pris l'avantage. Seulement, cette seconde ne fut pas aussi fatale qu'il l'avait espéré. 

Gods Hunters IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant