Chapitre 9

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Mario

Elle est là, debout en face de moi. Me fusillant du regard, plus sexy que jamais.

Ma fille joue avec les mèches d'Alba en répétant "Mama, Mama, Mama" sans interruption.

- Tu ne lui a pas appris à dire "papa" ?

- Pourquoi faire ?

Ses yeux couleur caramel me défi.
J'en frissonne, putain.

Je contemple le visage de Raquel.
Ses grand yeux vert similaire au mien fait des allers-retours entre moi et les cheveux brun de sa mère.
La rougeurs sur ses joues et ses saletés de boutons sur son visage me serre le coeur.

Si la varicelle était un humain, je l'aurais décapiter.

En une enjambée je suis à quelques centimètres d'elles.
Je tend ma main vers Raquel et caresse à mon tour la mèche de cheveux d'Alba.

- Mama a des cheveux aussi doux que la soie, n'est ce pas, tesoro.

Le bout de mon index touche lentement la mèche de cheveux en gardant les yeux rivés sur ma fille.

- Qu'est ce que tu veux, Mario ? Demande Alba d'une voix rauque.

Enfin, je croise son regard et hausse les épaules.

- Je veux voir ma fille.

- Tu l'as vois, en ce moment même.

La petite et innocente Alba que j'ai kidnappé il y'a des années à bien changer.
Sa voix ne tremble plus, ses yeux me font face, elle me fait face.
Pleine de determination et de... colère

Je t'aime, Mario.

DÉGAGE DE CHEZ MOI !

Je t'aime, Mario.
Je t'aime, Mario.

Ce souvenir m'assaille, me faisant grimacer.

Je déglutis essayant de garder mon calme.

- Je ne lui ferais jamais de mal, c'est aussi ma fille, essaye-je de la convaincre.

Elle soupire puis sans me prévenir elle me tend Raquel.

- Reste au salon avec elle le temps que je range nos affaires.

Dans mes bras, je la porte sous les aisselles en la lorgnant étrangement.
A son tour, elle me juge.
Puis sa main frappe mon visage.

Le rire d'Alba résonne près de nous.

- Ses jouets sont dans le placard, là-bas, annonce-t-elle en pointant l'armoire du doigts.

Elle sourit à Raquel et récupère les sacs pour les emmener dans ce qui me semble être la chambre.

- Ok... ma respiration s'accélère.

Je me déplace et installe Raquel a même le sol.

- Reste ici, tesoro.

Mon index se pointe vers elle pour la mettre en garde de ne pas s'enfuir. Je sort quelques poupées et des peluches que j'expose devant elle.

Elle lâche un crie strident en récupérant une poupée qui chante.

Je la regarde et sourit.

- Raquel, tu répète "papa, papa".

- Mama ! Mama !! Ricane-t-elle.

Mes épaules s'affaissent.

- Papa, papa, répète-je.

Elle pose ses mains à plat sur le sol pour se maintenir et s'aider à se relever.
Ses pas ne sont pas assez maîtrisée alors par peur qu'elle tombe je l'attrape et la pose sur mes genoux.

- papa, papa....

Pendant dix bonnes minutes je lui répète ce mot pour essayer de lui faire dire mais c'est un échec.

A ce moment-là, je me demande si Raquel finira par m'aimer autant qu'elle aime sa mère un jour.

Fernàndez Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant