𝑅𝐻𝑚𝑖
MARIUS
Je quitte la chambre pour rejoindre mon épouse au salon. Elle est assise devant la télé, regardant l'un des films chinois de Danika là et relisant le manuscrit corrigé du prochain livre.
- Tu es sûre d'être concentrée ainsi ? Demandais-je perplexe.
- Bien-sûr. Tu sais bien que je ne peux rester focaliser sur une seule chose, il me faut au moins deux tâches afin que mes pensées soient focalisées sur l'une et ma concentration sur l'autre, répond-t-elle.
C'est vrai qu'elle est plus efficace lorsqu'elle travaille l'attention un peu mêlée à tout, mais là. Je ne sais pas si lire et écouter la télé soit compatible, mais vas-y.
Je pars à la cuisine prendre à manger et reviens me poser avec elle. Danika a vraiment contaminé tout le monde avec ses films chinois. Et quand je dis chinois, je ne parle pas des coréens, elle regarde vraiment des films chinois. Je m'étais habitué à entendre Mélinda me parler en chinois lorsqu'elle s'énervait mais l'entendre ainsi dans mon salon, franchement.
- Mais dis chérie, commencais-je.
- Hum ?
- Tu ne souhaites pas avoir d'enfant ?
Elle fronce les sourcils tout en me lançant un regard curieux.
- Tu veux encore des enfants ? S'étonne-t-elle.
- Non. J'ai bientôt cinquante ans et franchement, avoir un bébé ne fait pas partie de mes projets, me grattant la barbe, mais je me dis que tu voudrais peut-être un enfant ?
Anaya a à peine trente-cinq ans, c'est tout à fait normal qu'elle souhaite avoir des enfants. C'est vrai qu'avoir cinquante ans et un bébé de trois mois à la maison ne m'a jamais traversé l'esprit mais je peux bien y penser si elle le souhaite. Un enfant est une bénédiction.
- À vrai dire... Ça ne me dit pas. Avoir des enfants n'a jamais fait partie de mes projets, mais bon. Que la volonté de Dieu se fasse hein, sinon ça va, répond-t-elle gênée.
Je souris tout en hochant la tête. Je pensais qu'elle disait cela sans réelle conviction pendant la période de fréquentation, mais si c'est vrai tant mieux. Je ne crois pas que Danika serait heureuse d'apprendre qu'elle aura un petit frère ou une petite sœur a bientôt trente ans. Je frissonne même à l'idée de sa réaction.
JONAS
Je travaillais depuis la maison lorsque j'ai reçu un appel de Sasha. J'étais surpris car il est rare qu'elle m'appelle, mais depuis je ris.
- Non genre t'as vraiment demandé au gars d'envoyer des preuves de ce qu'il avance ?
- Mais il a bien cherché ! Comment il peut dire que je sors avec lui à tous les gens de la classe ? Dit-elle encore outrée.
Je ne peux m'empêcher de rire à nouveau. Sasha peut être sage et immature à la fois. À quel moment tu mets la honte sur les enfants des gens comme ça ?
Là elle m'a appelé pour m'expliquer la situation parce qu'elle culpabilise maintenant d'avoir réagi ainsi. La demoiselle-ci.- Mais après je me suis excusée de l'avoir dit devant tout le monde comme ça hein, mais il m'avait provoqué, se défend-t-elle.
Je me contente de rire amusé par la situation. Ça m'avait manqué de discuter avec elle comme ça mdr. Tous les sentiments refoulés qui faisaient surface lorsque je la voyais disparaissent peu à peu... Je guéris...
Souvent, parler de ce qu'on ressent ou de ce que nous avons ressenti à la personne qui nous a blessé, c'est un grand pas vers notre guérison.
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La fille du pasteur
Teen FictionDanika est la fille du pasteur. À l'église on la connait en tant que la jeune fille modèle. Dehors on la connait en tant que fêtarde qui ne respecte aucune règle. Elle aime la vie, elle est jeune et elle veut s'amuser ce que son père ne tolère pas. ...