Sous les jupes des années 60 (Joseph Descamps)

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C'est vrai que la vie ici, est très différente de celle à Chicago. J'étais sur le chemin du retour, la première journée était assez... spectaculaire.

Je rentre dans la maison, fermant la porte derrière moi. J'avance dans la pièce principale, l'entrée, et regarde autour de moi.

_ Il y a quelqu'un dans cette maison ?

D'un coup, j'entends des pas, dévalés très vite, les escaliers.
Je vois mon petit frère, de 8 ans, devant moi. Il saute dans mes bras.

_ Moi aussi je suis contente de te voir, c'est vrai qu'on ne s'est pas vu depuis longtemps, c'est vrai que ne pas se voir pendant une journée c'est extrêmement long.

Il lâche un petit rire.

Nous sommes très nombreux dans ma famille, comme je l'ai dit, j'ai deux sœurs et trois frères. Et croyez-moi, mes parents n'auraient jamais pensé avoir autant d'enfants. Ils ont eu tout simplement de la chance. Une femme a dû se faire passer pour notre mère. Et elle le fait encore aujourd'hui.

Nous sommes enfin à table, avec mes frères et sœurs et mes pères.

_ Alors comment s'est passé votre journée ?

Tout le monde répond en même temps, quand on mange ensemble c'est la vraie pagaille, chacun veut parler en premier.
Moi j'évite de trop parler aujourd'hui. Sauf que ne pas parler, peut sembler bizarre pour mes parents. Il a fallu qu'il me pose la fameuse question : et toi Evelyn ?

_ Euh... Oui oui. Ça c'est bien passé.

Je souris, gêné d'avoir menti.
Mais bon c'est pas vraiment un mensonge, je me suis fait des amis.

***

Je me dépêche vite d'aller en cours, j'espère que cette journée va être mieux que la précédente.
Je me dirige vers un de mes pères.

_ Papa, je pourrais aller à la bibliothèque après mes cours ?

_ D'accord, mais ne rentre pas trop tard.

Je cours vers la porte d'entrée, prends mon sac et ma veste sur le porte-manteau. Quand je touche mon manteau, je sens un truc gluant à l'intérieur.

_ Arh... Beurk...

Je sors ma main du manteau, et regarde attentivement ce qu'il y a sur ma main.

_ De la colle ?

Et là j'entends mon frère rire de toutes ses forces en bas des escaliers.

_ Bon sang ! Michael !
Je me retourne pour lui faire face, m'approche de lui, et m'essuie sur sa chemise.

_ Eh ! Ma chemise !

_ Bien fait !

Je prends un autre manteau, et je sort de la maison pour aller en cours.

***

J'arrive dans la cour, et rejoint Simone, qui est avec Sabiani.

_ Hey Simone, Hey Sabiani.

_ Tu peux m'appeler Annick tu sais. Me sourit t'elle.

_ Oh très bien.

Avec les filles, nous nous installons sur un banc. Nous regardions les autres élèves dans la cour, quand un gars avec deux de ses amis, regarde dans notre direction.
C'était le gars qui était arrivé hier, le redoublant. Il arrive vers nous.