Chapitre 4 : La solution

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POV : Bakugo

La pièce était sombre, seulement éclairée par un néon blafard qui projetait des ombres inquiétantes sur les murs. Le villain, menotté, fixait le sol, un sourire énigmatique aux lèvres. Autour de lui, les héros professionnels et les élèves de Yuei avaient pris place, tous tendus, suspendus aux réponses qu'ils espéraient obtenir.

Bakugo, bras croisés, s'avança. Son regard était acéré, une tempête contenue qui n'attendait qu'un mot pour exploser.

— T'as intérêt à parler, cracha-t-il. Où est Todoroki, et comment on le sort de ton... monde foireux ?

Le villain releva lentement les yeux, un éclat malicieux dans le regard.

— Ah, Bakugo Katsuki. Ton impatience est presque divertissante. Mais tu ne comprends pas... Todoroki n'est pas en danger. Pas vraiment. Il est juste... en train de vivre ce qu'il a toujours désiré.

Bakugo serra les poings, ses jointures blanchissant sous la tension. Il ne supportait pas le ton moqueur du villain.

— Cesse de jouer avec nous, siffla-t-il. On sait que ton alter crée une illusion, mais je ne crois pas une seconde qu'il soit « heureux » là-dedans. C'est toi qui as choisi de le capturer, pas lui !

Le villain pencha la tête, comme s'il réfléchissait.

— En effet, admit-il. Mais crois-moi, une fois plongé dans ce monde, les gens oublient rapidement leur vie d'avant. J'ai capturé des héros, des citoyens ordinaires, des criminels... tous finissent par préférer mon illusion. Parce qu'elle leur offre ce qu'ils n'auront jamais ailleurs : la perfection.

Izuku, qui se tenait derrière Bakugo, s'avança prudemment.

— Mais... Todoroki est fort. Plus fort que tu ne l'imagines. Il ne se laissera pas manipuler par tes illusions. Il finira par se rendre compte que tout est faux, et il luttera pour en sortir.

Le villain rit doucement, presque comme si la déclaration d'Izuku l'amusait.

— Peut-être, fit-il en haussant les épaules. Mais tout le monde a ses faiblesses. Et je peux te dire que le plus fort des héros devient vulnérable quand il est confronté à ses désirs les plus enfouis.

Bakugo, à bout de nerfs, frappa le mur d'un coup de poing.

— Assez de blabla ! grogna-t-il. On n'a pas besoin de tes petites philosophies. Dis-nous comment sortir Todoroki de là, ou je te garantis que tu regretteras de ne pas l'avoir fait.

Le villain soutint le regard de Bakugo, toujours aussi calme malgré la menace.

— Très bien, dit-il finalement. Je vais te donner un indice. Todoroki ne pourra pas s'échapper tant qu'il croit que ce monde est la réponse à toutes ses blessures. S'il ne veut pas revenir, il ne reviendra pas. Mon alter ne retient pas les gens de force... il leur offre juste une alternative.

Izuku et les autres héros échangèrent des regards inquiets. Cela signifiait que la seule véritable issue reposait sur Todoroki lui-même.

Le villain reprit, le regard perçant :

— Pour ramener ton ami... il faudra d'abord qu'il réalise que ses désirs, aussi beaux soient-ils, ne sont rien sans la réalité.

Le silence se fit dans la pièce, lourd et oppressant. Les mots du villain planaient, sinistres, comme une prophétie troublante. Bakugo serra les poings si fort que ses ongles s'enfoncèrent dans sa paume, mais il garda le contrôle. Le défi qui l'attendait était maintenant bien plus complexe : ramener Todoroki, non pas par la force, mais en le convainquant de quitter une illusion parfaitement taillée pour ses rêves.

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