𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 8 : 𝔐𝔦𝔞

36 10 24
                                    

 🍃💕"À force de contempler la noirceur on finit par s'y perdre."💕🍃


La rentrée est dans deux jours. Ce qui signifie le retour des contrôles, des montagnes de devoirs, et le stress des examens.

Mais cela signifie aussi revoir Gabriel...

J'avoue que son sourire éclatant m'avait manqué, son rire un peu aigu, ses cheveux...

Tout quoi...

Les vacances étaient longues, mais j'en ai bien profité, et je me sens d'attaque pour cette rentrée.

J'ai fait la rencontre d'une fille d'à peu près mon âge, habitant en Belgique, qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau. Même habitudes, même passions, même goûts musicaux. Ma jumelle quoi.

Je repart d'autant plus confiante.


On va finir les vacances sur une note positive. 

Deux parties de laser game entre amis.

J'aurais aimé qu'il soit là...


Mais j'allais le revoir le lendemain et j'étais suffisamment stressée...


🍃💕🍃

Je me souviens d'une partie de ma vie, enfouie au fond de moi, menaçant de refaire surface, par morceaux, me déchirant toujours plus. 

Celle que je cherche à dissimuler derrière un sourire, et puis des rires. Mais cette barrière se brise. Ils refont surface par bribes, m'empêchant de dormir, me tourmentant jour et nuit, m'empêchant d'afficher un sourire vrai, une belle façade...

Et mon esprit replonge dans ce couloir, plein de mauvais souvenirs que j'aimerais oublier...

⚡️💔⚡️

J'étais seule. Comme d'habitude à cette époque. Assise sur un bord. Ou plutôt non, par terre, sur un muret de pierre. Je ne l'avais pas encore rencontré, à ce moment, ma vie n'était que débris, haine, et pleurs.

Ils s'approchaient maintenant, ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de moi, je n'avais même plus la force de me lever, de résister. 

Je courais maintenant à travers les couloirs, j'avais réussi. 

Mais... une fois de plus, ils m'avaient coincé. J'étais prise au piège. Mes cris résonnaient dans le couloir, mais personne n'osait m'aider. En fait, personne n'était là.

Ils me ruèrent de coup, mes habits portant les traces de leurs chaussures, des griffures, des coups.


Je me revoyais, une autre fois, à la cantine, mangeant avec mes pseudos « amies ».

Ils s'étaient approchés, encerclant la table. 

Effrayée, je n'osais bouger. Ils avaient empoigné mon plateau, renversant l'assiette au passage, la purée s'écrasant au sol, avant de saisir ma carte d'étudiante, pour badger à la cantine. Ils avaient lu mon nom, me ridiculisant devant tout le monde. 

Des sanglots montèrent, restèrent bloqués dans ma gorge, je ne pouvais rester comme ça. 

Alors, sans vraiment réfléchir, je dis ce que je ne voulais dire :

- MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER ? 

Et, en sanglotant, sous le regard ahuri de la bande d'harceleurs qu'ils étaient, j'étais partie, débarrassant ce qu'il restait de mon plateau. 


⚡️💔⚡️

Les larmes perlaient au coin de mes yeux, comme chaque fois que j'y pensais. Je voulais oublier cette partie de ma vie. Alors, je dansais, m'oubliant dans la musique, me libérant d'un poids que je n'oserais garder. Peut être que l'on l'aimera, après ça...

🍃💕🍃

Aujourd'hui, j'ai Gabriel, Julie et un groupe d'amis incroyables. C'était comme si j'étais dans une autre vie. 

Ils étaient solidaires, ils étaient affectifs. 

C'était les rayons de Soleil de ma vie.

Qu'est ce que j'aurais fait sans eux ? 

Peut être que j'errerais ça et là, sans jamais vraiment exister, une ombre parmi tant d'autres...

Et puis j'avais des gens comme vous, je suis sûre qu'ils vous ressemblent. Des lecteurs, des écrivains, des poètes, des frères, des sœurs. 

Je me suis inscrite sur une plateforme, j'ai fait la connaissance de centaines de personnes différentes, j'ai fait des rencontres incroyables.

Peut être que c'est ça qui m'a fait tenir...

🪐💕𝕁𝕦𝕤𝕥𝕖 𝕝𝕖 𝕥𝕖𝕞𝕡𝕤 𝕕'𝕦𝕟𝕖 𝕡𝕒𝕘𝕖⚡️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant