𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 25 : 𝕲𝖆𝖇𝖗𝖎𝖊𝖑

21 9 10
                                    

Enfin une journée comme les autres, même si elle commençait par une heure d'histoire. 

Je me suis toujours posé la question ; l'histoire le matin, c'est fait pour endormir ou réveiller ? 

On sait jamais hein, je crois à tout moi.


🏀⚡️🏀

On est rentrés vers huit heures vingt cinq, et pour une fois, Mia n'était pas devant le portail. 

J'espère qu'elle n'était pas absente.

Même si on a changé de place il a quelques semaines maintenant, je peux toujours fixer sa nuque, et, par chance, entrevoir son visage lorsqu'elle se retrouve pour observer nos camarades de classe, ou tout simplement discuter...


Mais qu'est ce que j'allais faire, si elle n'était plus là ? 

Plus personne à qui parler, ou rigoler à l'autre bout de la classe.

Un vide en moi, sur sa chaise, et ses amis, sans doute.


Mais j'entrais dans la cour, et bientôt, ce fut l'heure de se ranger. 

Je l'aperçu, discutant, le sourire aux lèvres, celui qu'elle m'adresse d'habitude quand on se regarde, avec un garçon, qu'elle semblait beaucoup apprécié, parce que je l'avais déjà aperçue avec lui, et parce que, la seconde d'après, ils semblaient se tenir main dans la main, debout, et souriants.

Peut être qu'elle ne m'aimait pas et me considérait seulement comme un ami ? 

Ou pire, qu'elle ne me parlait que parce que Julie était à côté de moi avant. 

Je chassais cette idée de ma tête, elle continuait à me lancer des regards, et des sourires, mais seulement lorsque je lui en lançais un, ou alors très rarement venant d'elle.

En même temps, ce n'était pas évident de se tourner vers moi en cours, alors...

Il y a une multitude de preuves qui montrent qu'elle m'aime... Et une autre qu'elle ne m'aime pas.

J'ai besoin d'y réfléchir. Mais chaque fois c'est pareil, je croise son regard et je fonds. Elle doit me trouver idiot avec mon sourire béat incontrôlable quand je la croise...

Et puis, elle a dû en voir passer, des gars...

🌙🏀🌙

La première heure d'histoire et l'heure d'arts plastiques- au cours de laquelle les consignes abstraites de notre professeure me convoqua un horrible mal de crâne - vint la récréation. Mais, comme d'habitude, au lieu de monter sur le terrain de basket, nous restâmes à l'intérieur. La raison ? Il pleuvait. 

Mais peut être aussi que Mia était restée à l'intérieur pour discuter avec Sophia, et que je repassais sans cesse devant elle en lui jetant des regards- je l'espérais- discrets. 

Vint le second cours d'histoire, durant lequel je ne fis que ressasser ce moment d'apesanteur, tenant dans les mains ce crayon qu'elle m'avait offert il y a bien un mois, celui que je gardais serré toujours contre moi,  je me repassais ce moment où, juste avant d'entrer en classe, nous avions échanger un regard, accompagné de notre sourire habituel, celui qui nous fait craquer l'un et l'autre. 

Avant de briser le contact, car une fille, probablement amie avec Mia, venait de l'interpeller, et nous fîmes volte face, simultanément.

J'aimais à penser que nous avions échangé un regard, que nous seuls étions capables de comprendre et d'interpréter.

Un regard, juste le temps d'une page.

🪐💕𝕁𝕦𝕤𝕥𝕖 𝕝𝕖 𝕥𝕖𝕞𝕡𝕤 𝕕'𝕦𝕟𝕖 𝕡𝕒𝕘𝕖⚡️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant