Les jours s'enchaînaient, et June se sentait enfin pleinement chez elle à San Francisco. Ses cours de peinture au centre communautaire avaient pris de l'ampleur, et elle voyait désormais des adultes rejoindre ses ateliers, avides de découvrir ou redécouvrir la création artistique. Cette évolution lui donnait une confiance nouvelle. Son cercle d'amis grandissait, et elle trouvait un équilibre entre ses responsabilités de mère, ses cours, et les moments partagés avec Aaron.
Mais un jour, alors qu'elle finissait un cours et saluait ses élèves, une notification de son téléphone attira son attention. Elle était restée discrète jusque-là, mais l'expéditeur du message fit bondir son cœur. C'était Julia. Cette amie chère, qu'elle considérait comme sa petite sœur de cœur, lui annonçait qu'elle allait venir à San Francisco pour quelques jours.
June ne put contenir son excitation. La perspective de revoir Julia lui rappelait à quel point elle lui manquait et à quel point leurs discussions, leurs rires, étaient devenus un souvenir précieux.
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Quelques jours plus tard, elle se rendit à l'aéroport, le cœur battant. Quand elle aperçut Julia dans la foule, le sourire de son amie lui rappela immédiatement tous les moments qu'elles avaient partagés, les confidences, les rires, et les doutes qu'elles avaient traversés ensemble. Elles se prirent dans les bras, et June sentit une vague de nostalgie l'envahir.
— J'ai l'impression que ça fait une éternité, dit Julia en relâchant son étreinte. Tu as l'air... tellement épanouie, June. San Francisco te réussit vraiment.
June lui sourit, touchée.
— Oui, c'est vrai. Mais tu m'as tellement manqué, Julia. Rien n'est pareil sans toi.
Elles rentrèrent ensemble à l'appartement de June et Aaron, où Liam, trop jeune pour comprendre l'ampleur de la visite, s'émerveillait pourtant de l'énergie joyeuse de sa "tata" Julia. Aaron, ravi de voir Julia, s'éclipsa discrètement pour laisser les deux amies profiter de ces retrouvailles.
Le soir venu, June et Julia s'installèrent sur le canapé, un verre de vin à la main, et discutèrent de tout ce qu'elles avaient manqué dans la vie de l'autre. Julia racontait les anecdotes de leur ville natale, les nouveaux couples, les ragots, et ses propres projets de carrière. Elle avait récemment été promue dans son entreprise, et bien que son travail la passionne, elle confessait avoir des doutes sur la direction de sa vie.
— Et toi, June, tu sembles enfin avoir trouvé ton chemin, murmura Julia avec une admiration sincère. Entre ton travail, Aaron, Liam... Tu as cette lueur dans les yeux, cette force.
June haussa les épaules, un peu émue.
— Oui, j'ai trouvé un équilibre ici. Mais ça n'a pas toujours été facile, tu sais. Il y a eu des moments de doute, des jours où je ne savais plus si j'avais fait le bon choix.
Julia hocha la tête, comprenant les nuances de ce que June lui confiait. Puis, comme pour se libérer d'un poids, Julia posa son verre et plongea son regard dans celui de June.
— Il y a quelque chose dont je voulais te parler, quelque chose qui m'a beaucoup pesé. C'est au sujet de Mia.
À la mention de Mia, June se raidit. Mia était le fantôme du passé d'Aaron, une ombre qui avait pesé sur leur relation, un sujet difficile, même après toutes ces années.
— Mia... répéta June, la gorge un peu serrée. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Julia prit une inspiration, hésitante.
— Elle est revenue en ville. Je l'ai croisée par hasard lors d'une réunion, et on a discuté. Elle m'a dit qu'elle pensait encore à Aaron... et qu'elle regrettait ce qu'il s'était passé entre eux.
June se sentit déstabilisée. Même si Aaron et elle avaient construit une vie solide et épanouie ensemble, la présence de Mia, même indirecte, ravivait des incertitudes enfouies. Elle savait qu'Aaron lui avait tourné la page, mais entendre que Mia nourrissait encore des regrets éveillait un vieux sentiment de fragilité.
— Julia... Je sais qu'Aaron et moi sommes heureux. Mais savoir qu'elle est de retour... ça me perturbe un peu, avoua June en posant son verre. C'est irrationnel, mais je n'y peux rien.
Julia posa une main réconfortante sur celle de June.
— C'est normal, June. Mia fait partie du passé, et elle le restera. Aaron t'aime, ça se voit dans chacun de ses gestes, dans chaque regard qu'il te porte. Ne laisse pas ces doutes te troubler. Tu as tout ce qu'il désire, et bien plus encore.
June respira profondément, se sentant soutenue par Julia. Elle savait qu'elle devait dépasser ces craintes et se concentrer sur tout ce qu'elle et Aaron avaient construit ensemble. Leur amour, leur complicité et leur famille étaient bien plus forts que les fantômes du passé.
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Le lendemain, pour changer d'air, June et Julia décidèrent de visiter le musée d'art moderne de San Francisco. Elles déambulèrent à travers les galeries, discutant des œuvres, des artistes, et de leurs vies respectives.
— Ce musée est incroyable ! s'exclama Julia. On pourrait passer des heures ici.
— C'est l'un de mes endroits préférés, répondit June en souriant. Il y a quelque chose de magique ici, dans ces créations. C'est inspirant, et ça me rappelle pourquoi j'aime l'art.
Alors qu'elles continuaient leur visite, Julia prit la main de June, un sourire complice sur les lèvres.
— June, j'ai réfléchi à quelque chose... Pourquoi ne pas organiser une exposition avec tes propres œuvres ? Tu as tellement de talent, et ce serait une manière de partager ce que tu as construit ici. Je suis sûre que les gens adoreraient.
June fut touchée par l'idée, bien qu'un peu intimidée. Une exposition personnelle... Elle n'y avait jamais réellement pensé, mais l'idée lui semblait subitement excitante, comme une nouvelle étape dans cette vie qu'elle construisait.
— C'est ambitieux, mais... pourquoi pas ? répondit-elle, un peu hésitante. Ce serait une belle manière de m'ancrer davantage ici.
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Au cours des jours suivants, Julia et June se concentrèrent sur l'idée de l'exposition, cherchant un espace où elle pourrait organiser l'événement. Elles firent des recherches, contactèrent des petites galeries locales, et June commença à esquisser des œuvres spécifiquement pour ce projet.
Cette perspective d'exposition, même modeste, l'enthousiasmait et lui donnait un élan nouveau. Elle se sentait soutenue et encouragée par Julia, qui la poussait à se dépasser. Aaron, également, ne manquait pas de lui témoigner son admiration et son soutien, prêt à l'aider à concrétiser ce rêve.
Quand le dernier jour de Julia à San Francisco arriva, June ressentit une pointe de tristesse, mais aussi de la gratitude pour tout ce que cette visite avait ravivé en elle. Elles se promirent de rester en contact, et Julia partit, laissant June avec un projet ambitieux et l'assurance que sa vie, ici, avait trouvé une direction nouvelle.
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La nuit tombée, après avoir couché Liam, June rejoignit Aaron sur le balcon de leur appartement. Ensemble, ils regardèrent les lumières de la ville scintiller au loin.
— Merci de croire en moi, murmura June en se blottissant contre lui.
Aaron l'embrassa tendrement.
— Tu es incroyable, June. Et je suis tellement fier de toi. Peu importe où cette aventure te mène, je serai toujours à tes côtés.
Dans les bras de l'homme qu'elle aimait, June se sentit prête à affronter tous les défis. Elle savait qu'elle n'avait plus rien à prouver, si ce n'était à elle-même, et qu'elle était enfin libre de réaliser ses rêves, dans cette ville devenue sa maison.
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Amour, amitié et conflits
RomanceJune, une jeune femme de 21 ans pleine de rêves et de contradictions, réalise peu à peu qu'elle est amoureuse d'Aaron, son meilleur ami de longue date. Aaron, 27 ans, est un informaticien passionné, pragmatique et discret, qui semble davantage préoc...