Chapitre 6

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Après le départ de Syndie, Helena, toujours assise près du lit de Lenie, prend une profonde inspiration. Elle sait qu'elle ne pourra pas traverser cette épreuve seule. Les mains tremblantes, elle attrape son téléphone et cherche le numéro de sa mère, hésitant un instant avant de lancer l'appel.

La voix de Brigitte, chaleureuse et familière, résonne à l'autre bout du fil. « Allô, ma chérie ? Ça va ? »

Rien que cette question fait monter les larmes aux yeux d'Helena. Elle serre le téléphone, essayant de retenir son sanglot, mais sa voix trahit son chagrin. « Maman... non, ça ne va pas. »

Un silence inquiet s'installe. Sa mère comprend immédiatement que quelque chose de grave est arrivé.

« Qu'est-ce qui se passe, Helena ? »

Helena prend une grande inspiration, rassemblant tout le courage qu'elle peut. Elle leur raconte tout : les tensions, la dispute, l'agression de Lenie, et son coma. Elle explique à quel point elle regrette de ne pas avoir su protéger Lenie et combien elle s'en veut. À chaque mot, elle sent la culpabilité peser un peu plus lourd sur ses épaules.

Quand elle finit, un silence de plomb s'installe. Son père prend enfin la parole, sa voix grave trahissant une déception mêlée de tristesse. « Helena... on t'a toujours appris à prendre soin des gens que tu aimes. À te battre pour eux. Là, tu as fait des erreurs... tu as blessé quelqu'un qui t'aime profondément. »

Les mots la frappent comme des coups, et Helena baisse la tête, les larmes coulant silencieusement. Mais avant qu'elle ne puisse sombrer davantage dans la culpabilité, sa mère intervient d'une voix plus douce.

« On est déçus, c'est vrai... mais je sais que tu as conscience de tout ça, et que tu t'en veux déjà assez. Il est inutile d'en rajouter, » murmure-t-elle. « On est là pour toi, Helena. On va traverser ça ensemble, d'accord ? Mais il va falloir que tu sois forte, pour elle, et pour toi. »

Helena laisse échapper un sanglot, sentant une chaleur rassurante à l'idée de ne pas être complètement seule. « Merci... Merci, maman. Merci, papa. Je vais faire tout ce qu'il faut pour elle. »

« On sait que tu en es capable, » répond doucement son père, cette fois avec une tendresse qui apaise légèrement sa douleur. « Prends soin d'elle. Et si tu as besoin de nous, on est là. »

Helena hoche la tête, même s'ils ne peuvent pas la voir, un peu de leur soutien allégeant enfin le poids accablant qui l'oppressait.

Quelques instant plus tard elle était toujours assise près du lit de Lenie, caressant doucement sa main immobile, lorsqu'un léger bruit de pas résonne dans le couloir. Elle lève les yeux et voit Axel entrer dans la chambre, le visage grave. Elle devine immédiatement que quelque chose ne va pas, et son cœur se serre.

Axel s'arrête devant le lit, hésitant un instant. Il croise son regard, puis détourne les yeux, comme s'il redoutait de l'enfoncer encore plus. Mais, malgré leur dispute récente, il sait qu'elle a le droit de savoir.

« Helena... » commence-t-il doucement. « Je... je suis désolé de venir te déranger, mais... il y a quelque chose que tu dois savoir. »

Elle le fixe, une boule se formant dans son estomac. « Qu'est-ce qu'il se passe, Axel ? »

Il soupire, passant une main dans ses cheveux, visiblement mal à l'aise. « L'agression de Lenie... ça a fuité dans les médias. Les réseaux sociaux s'enflamment. Il y a déjà des articles partout, et ça ne fait qu'empirer. »

Les mots d'Axel semblent résonner dans la pièce, chaque syllabe l'enfonçant un peu plus dans un abîme d'angoisse. Helena sent son souffle se couper. Tout devient flou autour d'elle. Les journalistes, les fans, les critiques... tout le monde va savoir, et pire encore, tout le monde va vouloir savoir pourquoi, comment, qui blâmer. Et elle sait pertinemment que les regards vont se tourner vers elle.

« C'est... c'est ma faute, Axel, » murmure-t-elle, la voix brisée. « Si j'avais été plus forte, si j'avais défendu Lenie... ils ne l'auraient pas blessée. »

Axel la fixe, un mélange de colère et de compassion dans les yeux. « Ce n'est pas si simple, Helena. Ces gens-là... ils sont malades. Rien de ce que tu aurais pu faire ou dire n'aurait changé leur folie. Mais... » Il se tait, hésitant, puis reprend, la voix plus dure. « Mais, ok tu aurais pu en faire plus. Pour elle, pour vous deux. »

Helena encaisse le coup sans broncher, son regard perdu dans le vide. Elle sait qu'il a raison, et la douleur de cette vérité est presque insupportable.

Axel s'adoucit légèrement, voyant à quel point elle est abattue. Il pose une main sur son épaule, un geste inhabituellement réconfortant pour lui. « Écoute... je ne dis pas ça pour t'enfoncer, Helena. Je... je suis désolé d'être aussi dur, c'est ma colère qui parle. Mais maintenant, tu dois te préparer. Parce que la tempête médiatique va être brutale. Tu vas devoir te battre pour elle, mais aussi pour toi. Parce que si tu te laisses abattre, tu ne pourras plus l'aider. »

Elle hoche faiblement la tête, retenant ses larmes. « Merci, Axel... merci de m'avoir prévenue. »

Axel reste silencieux un instant, puis, avant de partir, il ajoute : « On n'est pas tous avec toi, Helena, mais on n'est pas contre toi non plus et le plus important c'est qu'on est là pour Lenie. Pour le reste, c'est à toi de décider. »

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Salut :)

Comme promis premier chapitre du jour un peu en avance ! Et il y en aura bien un à 17h aussi !

Autre bonne nouvelle, je suis en train de corriger les OS, je metterai les premiers en ligne aujourd'hui ou demain en fonction de comment j'avance. C'est des OS qui traite de tout, amour, amitié etc. Il y a du Helenie bien sûr, mais aussi Djelenie, Pierrina, Djehelenie etc.

Et parmi ces bonnes nouvelles une petite mauvaise nouvelle, j'ai tellement pas avancé sur le prochain chapitre de Helenie Family qu'il ne sortira sans doute pas avant ce week-end. Mais vous aurez le reste en attendant :)

Voilà pour moi
Bisous !

La douleur de nos sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant