La douleur de nos sentiments

Chapitre 2

Le lendemain, Lenie marche dans les rues de Paris, perdue dans ses pensées, le regard vide. Elle n'a ni but ni destination; elle est sortie de l'appartement de Djebril, où elle avait trouvé refuge, très tôt ce matin. Depuis, elle essaie simplement de trouver un semblant de paix après la violente dispute avec Helena. Ses pas la mènent inconsciemment dans un quartier animé, où les gens déambulent autour d'elle. Elle baisse les yeux, le cœur lourd, sans remarquer les regards posés sur elle.
Soudain, elle se retrouve encerclée par un groupe de fans hostiles. La peur la paralyse en voyant l'agressivité dans leurs regards. Avant qu'elle ne puisse réagir, les insultes fusent, suivies de bousculades.

« Voilà celle qui gâche tout ! », lance une voix venimeuse.

« Helena mérite mieux qu'une profiteuse comme toi ! », crie une autre.

« Elle est à Pierre, pas à toi, t'as pigé ? » rajoute une troisième.

Lenie tente de s'éloigner, mais les coups commencent à pleuvoir. Elle reçoit un coup violent qui lui coupe le souffle, puis un autre qui lui fait tourner la tête. Le monde devient flou; elle entend des éclats de voix et des cris, mais sa conscience s'échappe peu à peu. Elle s'effondre au sol, et tout devient noir.

Djebril est le premier informé de son état critique, étant le dernier appel enregistré sur le téléphone de la jeune brune. Il se rend immédiatement à l'hôpital, où le médecin lui explique que Lenie est dans le coma, avec des dommages causés par les traumatismes, notamment une commotion cérébrale qui les inquiète particulièrement. Bouleversé, Djebril réalise que c'est une tragédie provoquée par la haine et l'incompréhension. Il prévient d'abord Syndie, qui, par chance, se trouve à quelques kilomètres de Paris chez de la famille. Puis il prend une profonde inspiration et appelle Helena. Lorsqu'elle décroche, sa voix est tremblante mais ferme.

« Helena... Lenie est à l'hôpital. Elle... elle est dans le coma. »

Il entend Helena étouffer un cri, ses paroles ébranlées par l'horreur qui l'envahit.

« Quoi... ? Non... Qu'est-ce qui s'est passé ? »

Djebril, la voix emplie de colère, lui répond froidement: « Je ne sais pas, Helena, mais dépêche-toi de venir, elle a besoin de toi ! Elle allait déjà mal ces derniers jours à cause de toi ! »

Sur ces mots, Djebril raccroche. Il prend tout de même la peine de lui envoyer l'adresse de l'hôpital, et Helena se hâte de s'y rendre. À l'hôpital, tous leurs amis sont présents, rassemblés dans la salle d'attente. Les visages sont fermés, marqués par l'angoisse et la rage. Helena arrive, les yeux rougis, avançant lentement. Elle rejoint le groupe. Candice vient la prendre dans ses bras, tout comme Pierre, qui vient d'arriver.

« Où est-elle? » demande la blonde.

« En chambre », répond Candice. « Sa mère est avec elle, ils ont fini de la soigner. Je pense que tu vas pouvoir aller la voir. »

Helena acquiesce, mais au moment où elle s'apprête à y aller, deux policiers entrent.

« Bonjour, vous êtes de la famille de Lenie Vacher ? »

« Je vais chercher sa mère, un instant », dit Djebril en se précipitant dans le couloir.

Il revient cinq minutes plus tard avec Syndie.

« Madame, bonjour, je suis l'officier Martin Brunoy et voici ma collègue l'officier Aissata Diallo. Nous sommes en charge de l'enquête sur l'agression de votre fille. »

Syndie salue les deux policiers.

« Nous avons pu identifier la plupart des membres du groupe ayant agressé votre fille grâce aux caméras de surveillance. Ils sont actuellement en garde à vue. Nous avons également interrogé les témoins de la scène et, pour le moment, nous avons une possible explication quant à leurs motivations. »

Syndie et le groupe attendent impatiemment la suite.

« Il s'agirait de 'fans' qui ne supportaient pas le couple de votre fille. Apparemment, ces fans avaient d'autres projets pour sa partenaire et estimaient qu'elle empêchait une 'véritable' relation. Nous sommes face à des délires et fantasmes de fans projetés, malheureusement. Nous n'avons pas encore tous les éléments, mais les interrogatoires se poursuivent et nous vous tiendrons informés. Vous devrez également déposer une plainte, Madame, pour constituer le dossier. Nous vous laissons pour le moment, mais dès que possible, venez au commissariat du 14e arrondissement. Nous vous souhaitons beaucoup de courage.»

Sur ces mots, les policiers s'en vont, et tous se tournent d'un coup vers Helena.

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Salut :)

Petit chapitre à 17h (un peu passé d'accord) mais il est là !

Bon autant vous le dire Helena est dans la merde !

La réaction des autres vas être.....

Bisous !