Souviens-toi d'avant

Chapitre 11: Laïa

Depuis que nous sommes arrivés à Mexico, je suis en extase devant les paysages que j'aperçois. C'est une ville vraiment magnifique. Il y a beaucoup de touristes, mais cela n'empêche pas de visiter en paix.

J'étais extrêmement heureuse d'être enfin arrivée et de pouvoir faire ce voyage, jusqu'à ce qu'Aaron vienne tout gâcher encore une fois...

J'ai malheureusement tiré au sort son prénom pour le travail de groupe. J'aurais pu tomber avec n'importe qui, même Noam, j'aurais étais même fortement heureuse. Je n'avais jamais remarqué à quel point il était attirant et mignon. J'aurais pu apprendre à le connaître s'il acceptait, mais il a fallu que je tire au sort son prénom... Je suis maudite!

En évoquant Noam, j'ai vraiment aimé le baiser que nous avons partagé dans l'avion. J'ai apprécié la douceur de ses lèvres contre les miennes. Il embrasse merveilleusement bien et sait s'y prendre, contrairement à d'autres gars qui mordillent la langue ou bavent au lieu d'embrasser. J'espère qu'il a également ressenti cette petite étincelle qui s'est allumée entre nous lors de ce baiser.

J'aimerais tellement revivre ce moment, le prolonger encore et encore.

Depuis cet instant, je ne peux m'empêcher de penser à lui, à son sourire, à la chaleur de son regard. Chaque fois que je ferme les yeux, je revois son visage, et mon cœur s'emballe. Peut-être que ce baiser était le début de quelque chose de magnifique, quelque chose qui pourrait changer nos vies. Je me surprends à rêver de nos futures rencontres, de nos conversations, de la complicité qui pourrait naître entre nous. Après tout, la vie est faite de ces petits moments magiques qui illuminent notre quotidien et nous font espérer en des lendemains radieux.

Presque toutes les personnes présentes dans l'avion nous sifflaient ou affirmaient que nous ferions un joli couple, et pour une fois, j'étais plutôt en accord avec eux.

Mais Noam m'a déstabilisé lorsqu'il m'a donné ce surnom. Princesse.

J'ai tout de suite jeté un coup d'œil à Aaron à l'évocation de ce surnom puisque c'était lui qui m'avait appelé comme cela à la patinoire.

Il me fixait.

Ces yeux étaient pleins de rage. S' il avait pu contenir toute la colère du monde, il l'aurait fait. Ces yeux, habituellement d'un marron claire, tel une écorce d'arbre illuminé par un soleil chaud d'été, étaient maintenant d'un noir extrêmement sombre.

On pourrait s'y perdre dedans et ne jamais en trouver la sortie. S'il avait la capacité, il enverrait des lames extrêmement pointues et tranchantes vers moi pour me transpercer et ne plus jamais me voir.

Alors, pour le narguer, et qu'il se mette encore plus en rogne, j'ai décidé de planter mes yeux dans les siens, puis de ré-embrasser Noam. Mais cette fois, j'ai fait le choix d'y introduire ma langue dans sa bouche, ce qu'il a accepté sans rechigner et a suivi mon mouvement. Je pouvais sentir son regard perçant, me déshabiller. On pouvait même croire qu'il voyait au plus profond de mon âme.

Une fois mon action terminée, je retourne à ma place et Isaac et Helena rigolent de la situation.

— Jamais, au grand jamais! Je n'aurais pensé que tu embrasserais Noam comme tu l'a fais! m'annonce Helena, on aurait vraiment dit un couple de plusieurs années ou même des sauvages!

— Vous feriez un très beau couple vous deux! Il faut vraiment que tu lui demande son numéro, sinon je le ferais à ta place, mais je le garde pour moi bien sur, pas pour toi me dit-il avec un grain de malice dans son regard

— Oui oui, on verra bien, lui dis-je en rigolant

Je décide de jeter un dernier coup d'œil à Aaron mais celui-ci a déjà remis ses écouteurs et a fermé les yeux. Comme pour essayer de tout oublier. Je le fais aussi, lorsque j'ai besoin de me couper du monde et d'être seule..